13 mai 2025

Autopartage : cap sur une mobilité plus rentable et durable

mobilité durable
rse
marque employeur

Moins de véhicules, plus de flexibilité : l’autopartage fait son chemin en entreprise. Face à la hausse du coût des flottes, aux obligations environnementales et à l’évolution des usages, de plus en plus d’entreprises choisissent l’autopartage. Une solution à la fois économique, pratique et responsable.

Suivre cette thématique pour rester informé

clap
comments
duration6 min
share
Partager

Qu’est-ce que l’autopartage en entreprise ? 

 

L’autopartage permet à plusieurs collaborateurs d’utiliser, à tour de rôle, un ou plusieurs véhicules mis à disposition par l’entreprise. Ces véhicules sont réservés via une plateforme ou une application dédiée, pour une durée et un trajet donné. A la fin de l’utilisation, ils sont remis à disposition.  

Avantage clé : une meilleure rotation du parc, qui évite les véhicules sous-utilisés et diminue les coûts fixes.  

Pourquoi adopter l’autopartage dans votre entreprise ? 

 

1. Des économies immédiates et mesurables 

Moins de véhicules à acheter, assurer, entretenir : la flotte est optimisée selon les besoins réels. 

Moins de frais liés aux déplacements : les voitures partagées remplacent souvent les taxis ou les indemnités kilométriques. 

Optimisation de la gestion du parc grâce aux données d’usage. 

Possibilité de revente du parc sous-utilisé : un gain de trésorerie immédiat. 

2. Une gestion plus simple et plus fluide 

Réservation, ouverture et retour du véhicule 100 % digitalisés : l’usage est fluide pour les collaborateurs. 

Reporting automatique des trajets et des coûts : pour mieux piloter votre politique de mobilité.  

Gain de temps pour les collaborateurs et les gestionnaires de flotte : tout est centralisé via la plateforme. 

3. Une démarche plus durable

Réduction de l’empreinte carbone : une voiture partagée peut remplacer jusqu’à 5 véhicules individuels selon l’ADEME. 

Intégration naturelle dans la politique RSE et le plan de mobilité obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés.  

Pour aller plus loin, consultez notre article « Flotte auto : réduire la facture de carburant ».         

Comment fonctionne l’autopartage ? 

 

Le principe repose sur une plateforme numérique qui centralise les réservations, les accès, les retours et les données d’utilisation. Les collaborateurs peuvent : 

  • Réserver un véhicule via une application.
  • Déverrouiller la voiture sans clé.
  • L’utiliser sur une période donnée, pour un usage professionnel (voire privé, selon la politique interne).
  • Restituer le véhicule à la station ou au point de départ.

Comment mettre en place une solution d’autopartage ? 

 

Le choix dépend de vos objectifs (coût, usage, flexibilité) et du profil de vos collaborateurs. 

Trois options s’offrent à vous.  

1. L’autopartage en propre 

L’entreprise gère directement sa flotte partagée, équipée d’un système de réservation et d’un boîtier connecté. Souplesse maximale, mais nécessite un investissement de départ. 

2. L’autopartage via un prestataire 

Une société externe met à disposition les véhicules et la technologie. Le modèle est clé en main, souvent en location longue durée ou en abonnement.  

3. L’autopartage avec une flotte mutualisée 

Les collaborateurs utilisent des véhicules mis en commun avec d’autres entreprises, sur un même site ou via un opérateur. Idéal pour les zones d’activité ou les pépinières d’entreprises.

Quels bénéfices de l’autopartage à long terme ? 

 

1. Une réduction durable des coûts de mobilité 

Diminution du nombre de véhicules nécessaires pour couvrir les besoins réels. 

Moins de dépenses liées à l’entretien, au stationnement et aux assurances

Amortissement optimisé grâce à un meilleur taux d’utilisation par véhicule. 

2. Une gestion plus performante du parc automobile 

Vision claire et centralisée des usages, grâce aux données collectées. 

Possibilité d’ajuster le dimensionnement du parc en fonction des pics et creux d’activité. 

Réduction des tâches administratives et des erreurs de suivi. 

3. Une qualité de vie au travail renforcée 

Réduction du stress lié à la disponibilité des véhicules. 

Moins de frais avancés et de justificatifs à fournir. 

Possibilité d’accès à des véhicules récents, bien entretenus et souvent moins polluants. 

4. Un impact positif sur la RSE et l’image de l’entreprise 

Engagement visible en faveur de la mobilité durable

Meilleure notation extra-financière et cohérence avec les objectifs de réduction des émissions (ex. : Scope 1 du bilan carbone). 

Attractivité renforcée auprès des talents sensibles aux enjeux environnementaux. 

5. Une flexibilité accrue face aux évolutions de la mobilité 

Facilité d’intégration de véhicules électriques ou hybrides. 

Adaptabilité à l’essor du télétravail et à la baisse des déplacements réguliers. 

Préparation aux futures réglementations sur les flottes d’entreprise. 

Quels sont les aspects juridiques à ne pas négliger ? 

 

Mettre en place un service d’autopartage implique plusieurs précautions juridiques. L’entreprise doit notamment définir clairement les règles d’usage des véhicules (charte d’utilisation, horaires, types de trajets autorisés, gestion des dommages, etc.) et veiller à la couverture assurantielle. 

Il est aussi essentiel d’encadrer les usages mixtes (professionnel et personnel) : remboursement des frais, déclaration fiscale pour les salariés, conditions d’autorisation. Enfin, le traitement des données (géolocalisation, historique des trajets) doit respecter le RGPD, en particulier si des données personnelles sont collectées. 

Quels indicateurs suivre pour piloter sa démarche ? 

 

Pour garantir la rentabilité et la pertinence de la solution dans le temps, il est crucial de mettre en place des indicateurs de suivi. Parmi les KPI les plus utilisés : 

  • Le taux d’utilisation des véhicules (nombre de réservations par jour/semaine/mois).
  • Le coût total de possession (TCO) ramené au kilomètre ou à l’utilisateur.
  • Les économies générées par rapport à une flotte classique ou à la location courte durée.
  • La réduction des émissions de CO₂.
  • Un reporting régulier permet d’ajuster les règles d’usage, de détecter les véhicules sous-utilisés, et d’affiner la stratégie de mobilité en fonction des besoins réels.

Comment choisir un bon prestataire d’autopartage ? 

 

Le choix du prestataire est déterminant pour garantir la simplicité, la fiabilité et l’adhésion au service. Quelques critères peuvent guider la sélection : 

  • Ergonomie de la plateforme de réservation (application mobile intuitive, gestion en temps réel).
  • Qualité de la flotte proposée (type de véhicules, motorisation, état).
  • Flexibilité contractuelle (possibilité d’ajuster la flotte selon les usages, durée d’engagement).
  • Niveau d’assistance et de maintenance.
  • Outils de reporting (suivi des usages, indicateurs environnementaux, coûts).

Certaines solutions permettent même de gérer l’autopartage en interne avec des outils adaptés, quand d’autres externalisent totalement la gestion (avec ou sans conducteurs). Le bon choix dépendra du volume d’usage, du profil des utilisateurs et des objectifs fixés par l’entreprise. 

Comment favoriser l’adhésion des collaborateurs ?  

 

Si la mise en place d’un système d’autopartage présente des avantages opérationnels et environnementaux évidents, son succès repose en grande partie sur l’adhésion des collaborateurs. Les habitudes de mobilité peuvent être profondément ancrées, et certains freins psychologiques doivent être levés : peur d’un manque de disponibilité, complexité d’usage, ou encore crainte de perdre en autonomie. 

Pour accompagner le changement, il est essentiel de mettre en place une communication pédagogique, claire et régulière, en expliquant les bénéfices concrets pour les salariés (flexibilité, simplicité d’usage, confort, réduction des notes de frais, etc.). Des sessions de prise en main ou des ambassadeurs internes peuvent également favoriser l’adoption. Enfin, des incitations comme des accès prioritaires ou des systèmes de récompenses peuvent aider à initier les premiers usages.  

Comment prendre en compte les contraintes réglementaires et fiscales ? 

 

La mise en œuvre de l’autopartage en entreprise ne se résume pas à une simple réorganisation logistique : elle implique aussi de maîtriser les règles fiscales, comptables et réglementaires applicables. Par exemple, la TVA est récupérable sur les véhicules utilitaires affectés à un usage professionnel, mais certaines modalités peuvent différer selon que le véhicule est utilisé à titre privé ou partagé. 

De plus, dans certaines zones urbaines soumises à des obligations environnementales (ZFE-m), les entreprises sont incitées à adopter des flottes partagées et décarbonées. Ce choix peut également ouvrir droit à des aides publiques ou à des subventions locales. 

Autopartage vs autres modes de transport : quelles différences ? 

 

L’autopartage en entreprise ne remplace pas tous les modes de transport, mais il offre une solution intermédiaire pertinente entre la voiture de fonction, la location courte durée et les mobilités douces. 

Contrairement à une voiture de fonction, le véhicule partagé est mutualisé entre plusieurs salariés, ce qui optimise son taux d’usage. Par rapport à une location classique, l’autopartage est plus souple et souvent plus économique, car il évite les démarches administratives répétées et les surcoûts liés à la durée. Enfin, comparé au covoiturage ou aux transports en commun, il offre davantage de flexibilité et de confidentialité, notamment pour des déplacements professionnels ponctuels. 

En combinant l’autopartage avec d’autres solutions dans une approche multimodale, l’entreprise peut proposer à ses collaborateurs une réponse adaptée à chaque usage. 

Pour aller plus loin, consultez notre page « Favorisez l’usage des modes de transport alternatifs ». 

Comment inscrire l’autopartage dans une stratégie globale de mobilité ? 

 

L’autopartage prend tout son sens lorsqu’il s’inscrit dans une réflexion plus large sur les mobilités au sein de l’entreprise. Il peut être combiné à d’autres solutions comme le vélo de fonction, le covoiturage entre collègues, ou encore des abonnements aux transports en commun. 

Certaines entreprises intègrent ces dispositifs dans un Plan de Mobilité Employeur (PME), désormais obligatoire pour les sites de plus de 50 salariés situés dans une ZFE-m (zone à faibles émissions mobilité). L’autopartage permet alors de compléter intelligemment l’offre de mobilité, en couvrant les trajets occasionnels ou spécifiques, tout en limitant le recours à la voiture individuelle. 

Pour aller plus loin : quel état des lieux de l’autopartage en France ? 

Infographie - Autopartage : état des lieux et conseils pratiques