09 janvier 2025

Viva Technology 2024 : les 6 tendances Tech à retenir

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L’édition 2024 de VivaTechnology a encore battu tous les records : 165 000 visiteurs, 13 500 startups, 2 000 investisseurs, 400 intervenants… Que retenir d’un tel foisonnement ? Retour sur 6 tendances marquantes de ce rendez-vous international hors norme, dont BNP Paribas est partenaire fondateur.

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L’Intelligence Artificielle, superstar de Viva Technology 2024

 

“L’IA est la vedette de cette édition et sera au cœur de tout ce que vous y trouverez” annonçait Maurice Lévy en donnant le coup d’envoi de VIVA Technology 2024. Et de fait, l’IA a largement occupé le terrain et les débats. Avec le développement désormais très rapide de l’IA dite " générative", qui offre la capacité d’interagir en langage naturel avec la technologie, c’est une nouvelle étape majeure qui a été franchie. Preuve de l’enthousiasme général, seul un petit tiers de la file d’attente pour OpenAI a pu assister à la démonstration de Sora, leur système de générateur de vidéos à partir d’un script produit par ChatGPT et complété par une voix off polyglotte générée par Voice Engine à partir d’un échantillon. La dernière version de ChatGPT, quant à elle, semble capable de reconnaître des dessins de monuments parisiens et de conseiller un itinéraire pour s’y rendre.

Des capacités impressionnantes, qui peuvent aussi poser des enjeux de sécurité pour l’entreprise, notamment cyber. Et si ChatGPT est quasiment synonyme d’IA générative pour certains, c’est loin d’être le seul modèle. Citons notamment Mistral AI, startup partenaire sur le Lab de BNP Paribas, la pépite française qui confirme son statut de challenger face aux plus grands acteurs mondiaux. “La technologie que nous développons permet deux choses : l’accès interactif au savoir et la création de logiciels capables de se comporter de façon non binaire”, résume Arthur Mensch, co-fondateur et PDG de l’entreprise.

 

L’IA : un enjeu stratégique pour l’entreprise

 

Selon une enquête de VivaTech et Wavestone, 63% des dirigeants d'entreprise voient l’IA comme la technologie la plus prometteuse pour l’avenir de leur entreprise. Mais dans quels outils investir ? Comment la déployer et quel sera son impact sur l’organisation et les collaborateurs ? 

“Mon premier conseil aux entreprises qui s’apprêtent à se lancer, c’est : pas de panique ! Nous sommes encore au Jour 0”, tempère Rajat Taneja, Président Technologie Visa. Durant une autre intervention, Swami Sivasubramanian, VP IA & Data Amazon Web Services, et expert reconnu de l’IA, a voulu rester pragmatique : “Commencez par choisir le bon modèle pour le cas d’usage qui est le vôtre et comprendre ce qui vous différencie : vos données. Il faut que le modèle d'IA que vous avez choisi devienne un expert sur vos données, et pas celles des autres.” 

Une première étape pour, à terme, démocratiser le développement d’applications grâce aux assistants IA. 

 

Do you speak AI ? Les termes à connaître

Parler d’IA tout court ou d’IA « traditionnelle », c’est décrire un système qui apprend à partir de données pour accomplir des tâches spécifiques plus simplement et plus rapidement qu’un humain.
L’IA « générative », ou « GenAI » en anglais dans le texte, permet de créer des données nouvelles, par exemple sous forme de texte, de code ou d’images. Contrairement à son aînée, l’IA générative peut produire différents résultats en réponse à une même question.
Ces questions ou requêtes sont formulées en langage naturel, soit un langage intelligible par les humains, par opposition à un langage informatique.
Les LLM, ou grands modèles de langage, sont des modèles formés sur de vastes ensembles de données pour comprendre et créer des contenus en langage naturel.
La « logique floue », ou fuzzy logic, ce n’est pas une IA à court d’arguments : c’est ce qui lui permet d’identifier des degrés de vérité, par opposition au raisonnement binaire mathématique dont les options sont limitées à 1 (« vrai ») ou 0 (« faux »).

“Réussir avec l’IA” passe par l’humain 

 

Deux priorités pour les entreprises : Démystifier la technologie et bien comprendre les possibilités et les limites de l'IA générative.

Si l’IA fait rêver certains, elle peut également inquiéter, jusque dans les rangs des stars de la Tech. Pendant sa visioconférence interactive, Elon Musk a réitéré son soutien envers une réglementation de l’IA, affirmant que “[son] plus grand espoir est Mars; [sa] plus grande peur, l’IA”

Pour le reste de la population, c’est plutôt l’impact sur l’emploi qui est source de préoccupations. Lors d’une table ronde à ce sujet, Lisa Heneghan, Global Chief Digital Officer chez KPMG, a déclaré : “Nous n’envisageons pas que l’IA remplace vraiment l’humain, mais plutôt que les personnes qui utilisent l’IA puissent remplacer celles qui ne l’utilisent pas”.

Cependant, le sujet du développement des talents s’est tout autant focalisé sur les compétences interpersonnelles que techniques : “Les soft skills, les compétences humaines et sociales, sont tout sauf soft ! Cultiver son esprit critique au quotidien, sa créativité, son adaptabilité, cela compte plus que jamais” affirmait également Tanuj Kapilashrami, Chief Strategy & Talent Officer de Standard Chartered. 

 

La cybersécurité, tous concernés

 

Tout comme l’IA, la cybersécurité ne s’appréhende pas que sous l’angle technique : l’angle humain est encore plus important. 

“Bien avant les infrastructures, c’est le maillon humain qui demeure le point vulnérable” a rappelé Pierre Ruhlmann, Chief Operating Officer de la Banque Commerciale en France de BNP Paribas. 

“Les dirigeants d’entreprise doivent être accompagnés ainsi que les collaborateurs, ce que nous faisons aussi en interne.” 

Une vulnérabilité d’autant plus importante que les données sont aujourd’hui diffusées aux quatre coins d’internet – une précieuse ressource pour les agresseurs. “C’est cette empreinte numérique, explique Philippe Luc, PDG d’Anozr Way, startup partenaire sur le Lab BNP Paribas ”qui fait que 80% des attaques s’accomplissent par la ruse, sans nécessiter de vraies compétences techniques. C’est rassurant qu’une banque comme BNP Paribas s’intéresse à cet enjeu humain". La solution proposée par Anozr Way consiste justement à industrialiser la défense de l’empreinte numérique pour ne pas être une cible facile et disséminer cette capacité au plus grand nombre.
 

Un VivaTechnology aux allures de salon de l’auto... électrique 

 

Si l’IA était la thématique centrale de cette 8ème édition de Viva Technology, la mobilité a certainement occupé la seconde place. Tesla, d’habitude absent des salons Tech, a attiré les foules avec la première européenne du Cybertruck. Au-delà des performances des batteries sur l’autonomie ou le temps de recharge, les constructeurs ont visiblement privilégié la qualité de l’expérience à bord.

Nouvel arrivant, Peugeot a dévoilé la “voiture-concept Inception” et le volant Hypersquare, qui intègre le “steer-by-wire” sans colonne de direction, déjà présent sur le Cybertruck pour une conduite plus confortable et intuitive. Annoncé pour 2026, Hypersquare propose de faire encore mieux avec sa forme rectangulaire préfigurant la conduite autonome et des boutons aux fonctions personnalisables pour une expérience de conduite unique. La grande révélation du salon en matière de mobilité et d’autonomie fut le démonstrateur U1st Vision de l’écosystème Software République : un véhicule utilitaire électrique transformé en centre médical mobile, capable d’offrir des soins de proximité de prévention et de diagnostics, perspective intéressante pour les déserts médicaux.
 

La mobilité multimodale doit s’appuyer sur un écosystème adapté

 

Existe-t-il un point commun entre toutes les mobilités explorées à VivaTechnology ? Oui, le mot d’ordre repris par tous les constructeurs : accélérer la transition énergétique, et répondre aux nouvelles attentes de la société. 65 % des salariés européens affirment que leur transport quotidien affecte leurs décisions de carrière et souhaitent que leur employeur s’implique dans leur mobilité, selon l’Arval Mobility Observatory.

L’occasion de démontrer que l’offre Arval Mobility Hub, combinant voitures et vélos électriques, répond à ces attentes sous l’angle le plus efficace : la praticité. “Avoir l’opportunité d’utiliser différents moyens de transport à un instant T, selon le trajet et les conditions, c’est la clé du succès”, selon Amira Haberah, cofondatrice et CRO de Fifteen, fournisseur de vélos électriques connectés, une autre startup partenaire sur le Lab BNP Paribas. 

Conjuguer ces modes transports électriques exige un écosystème adapté. Pour Marie-Frédérique Germain, Directrice des offres mobilité transverse chez BNP Paribas Personal Finance, “l’augmentation massive de l’installation de panneaux solaires et l’électrification de l’automobile sont une révolution sur le marché. L’Europe s’oriente vers de nouveaux business modèles.”

Coordonner le réseau et optimiser l’énergie verte tout en créant de la valeur n’est pas une mince affaire. La solution ? Intégrer la voiture électrique dans les marchés de l’énergie, explique Ivan Baichman, Responsable Stratégie chez Arval : « Arval Energy fait le pont entre mobilité et énergie en optimisant les cycles de recharge hors périodes de pointe et en priorisant l’utilisation des énergies renouvelables. » Et la route n’avait cependant pas le monopole de l’innovation, comme l’ont montré par exemple les navettes fluviales et maritimes bas carbone, conçues par Neptech startup partenaire présente sur le Lab de BNP Paribas.

 

 

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