[Matières premières] Baisse quasi-généralisée cette semaine

ENERGIE

Globalement stable au cours de la semaine dernière, le prix du baril de Brent a enregistré une baisse sensible sur la journée de vendredi. Selon les derniers chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie⁽¹⁾, les réserves commerciales de pétrole brut ont augmenté de manière marquée (+16,3 millions de barils) la semaine dernière, en raison notamment d'un fléchissement de la demande. Cette annonce a eu lieu mercredi 15 février et continuait d'être intégrée par le marché sur la fin de semaine. Par ailleurs, la publication de bons chiffres relatifs à la santé de l'économie américaine a renforcé les craintes d'une poursuite du resserrement monétaire par la Réserve Fédérale américaine. La baisse du prix sur le Brent a toutefois été partiellement compensée par la reprise attendue de la demande de carburant en provenance de Chine. Au total, le baril s'échange ce matin à moins de 84 USD.

Les prix du gaz européen ont été nettement orientés à la baisse sur les 5 derniers jours. Le prix du 1^er contrat TTF (référence du marché en Europe) a baissé de près de 10 % pour s'échanger ce matin autour de 51 EUR/MWh. Compte tenu de la faiblesse de la demande cet hiver, d'une offre qui reste relativement stable et de températures clémentes attendues sur la fin de la période hivernale, le niveau des réserves de gaz devrait être élevé à la sortie de l'hiver. Ceci réduit, au moins temporairement, l'incertitude et plaide pour un affaissement des prix du gaz européen. 

⁽¹⁾Energy Information Administration, agence fédérale chargée de la statistique au sein du département de l'Énergie des États-Unis.

METAUX

Les métaux, de base comme précieux, ont dans l'ensemble pâti des craintes d'une Banque Centrale américaine plus active que prévu ces prochaines semaines face à l'inflation.

Le Nickel a enregistré sur les 5 derniers jours un repli notable de plus de 7% et s'échange à cet instant à 26,195 USD/MT. Ce recul s'explique en grande partie par l'excédent d'offre attendu en 2023. En effet, Nornickel, le principal producteur de nickel en Russie, table sur un excédent d'approvisionnement sur le marché mondial cette année. La production en provenance d'Indonésie est également attendue en hausse, ce qui exacerberait l'excédent d'offre sur ce marché.

Du côté des métaux précieux, l'Or a perdu ces derniers jours ses gains du début d'année. L'appréciation de la devise américaine, portée par le durcissement des conditions monétaires, a pesé sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant une autre devise et donc sur les cours de l'Or. Le Palladium atteint de son côté des niveaux bas face au ralentissement de l'économie mondiale et à une demande issue des constructeurs automobiles qui pourrait rester limitée. 

AGRICULTURE

Les cours des matières premières agricoles ont évolué en ordre dispersé la semaine dernière.

Parmi les faits marquants, le Cacao a fortement progressé atteignant le point le plus haut depuis plus de six ans à Londres. Des craintes pèsent sur l'offre. Du côté de la Côté-d'Ivoire, le plus important producteur de cacao, la météo chaude et sèche pourrait peser sur le rendement. Au Ghana, une maladie dans les cultures de cacao aurait été signalée, pénalisant de fait la production du pays.

Le café Arabica a également enregistré une hausse marquée sur les 5 derniers jours, des inquiétudes pesant également sur les perspectives de production. 

Retrouvez le bulletin de la semaine dernière ici.

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