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22 août 2024

[Matières Premières] Baisse généralisée des prix sur la semaine

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 11 décembre. Bonne lecture !

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ENERGIE

Les prix du pétrole brut et des produits raffinés ont enregistré une baisse marquée sur la semaine écoulée. La référence européenne, le Brent, a reculé de -4.41% pour s'échanger ce matin à 75.88 USD/baril, tandis que la tonne métrique de Gasoil a enregistré un repli de plus de -4.00%. Ce repli des marchés reflète à nouveau la confusion au sein de l'OPEP+ à propos des réductions de production. A ce titre, les investisseurs ne sont pas convaincus par les annonces des Etats membres de l'Organisation et ce malgré l'assurance affichée de l'Arabie Saoudite. Les coupes de production annoncées pourraient en effet ne pas être mises en place entièrement. Les cours du brut ne semblent donc pas encore intégrer la baisse de production à venir mais apparaissent davantage influencés par les craintes croissantes de ralentissement économique. En fin de semaine dernière, les prix du pétrole se reprenaient légèrement suite à la rencontre entre les dirigeants Russe et Saoudien qui ont insisté sur l'importance de la coopération en matière énergétique.

Du côté du gaz européen, la baisse du marché sur la semaine écoulée a été encore plus marquée que celle des produits pétroliers. Le gaz TTF a perdu près de -12%. Un plus bas de 2 mois a été touché en début de semaine dernière et ce malgré la baisse des températures sur le Vieux Continent. Cette dynamique peut être en grande partie attribuée à une moindre consommation de gaz pour la production d’électricité en raison de la hausse de la production d’énergie renouvelable (production hydroélectrique notamment) et du fort rebond de la production nucléaire en France après les difficultés traversées l’an dernier. Du côté de l’offre, les flux de gaz en provenance de Norvège et de gaz naturel liquéfié importés depuis d’autres continents restent importants. Bien entendu, les stocks de gaz en Europe restent particulièrement élevés pour la saison (remplissage supérieur à 90% en moyenne).

Le prix du certificat CO² continue de baisser nettement pour s’échanger ce matin à 68.10 EUR/mt, soit une baisse de -5.28% sur les cinq derniers jours.

 

MÉTAUX

Hormis l'Etain qui a gagné +3.45% sur les 5 derniers jours, tous les autres métaux de base du London Metal Exchange ont enregistré des pertes importantes, allant de -1.38% pour le Nickel jusqu'à -4.41% pour le Plomb en passant par -1.88% pour le Cuivre. Le renforcement du Dollar US, qui renchérit le coût d'achat des métaux pour les détenteurs d'autres devises ainsi que la publication des statistiques américaines sur l'emploi (voir ci-dessous dans la partie métaux précieux) sont les principales explications de cette baisse.

Du côté des métaux précieux, l'Or a eu du mal à conserver sa dynamique positive et enregistre une baisse de -3.26% sur les 5 derniers jours, après avoir atteint un niveau record de 2,130 USD/once le 04 décembre dernier. Les données sur l'emploi non agricole (NFP) aux Etats-Unis ont montré la création de 199 000 nouveaux emplois en novembre, nettement mieux que les attentes du consensus autour de 183 000. Il y a également une hausse significative par rapport aux 150 000 créations d'octobre. Le taux de chômage de novembre à 3,7 % était lui, sans surprise inférieur aux attentes de 3,9 %. A la vue de ces chiffres, le prix des métaux et de l'or en particulier ont baissé. Certains analystes estiment que le marché a sous-évalué la résilience de l’économie américaine et, par conséquent, a peut-être surestimé la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale dans les semaines à venir. L'Argent suit la même tendance et perd -9.75%.

 

AGRICULTURE

La semaine passée aura vu le 1er contrat Blé Meunier perdre -3.03% sur l'échéance février 2024, malgré une baisse sensible de l'eurodollar sous 1.0800. La compétition est très forte sur les marchés à l'export et le grain européen souffre de la concurrence russe et ukrainienne qui le vendent moins cher et le proposent en abondance. Dans le même temps, le 1er contrat Maïs rebondit au-dessus des 200 EUR/tonne et enregistre un léger gain de +0.63% sur la semaine écoulée.

Du côté des softs, le prix du Sucre #11 New-York continue de baisser dans le prolongement des semaines précédentes et perd -6.90%. Les analystes attendent une forte production venue d'Inde, un des principaux producteurs mondiaux, après que le Brésil et l'Ukraine aient eux aussi, annoncé être capable d'exporter de gros volumes de sucre. Après quasiment un an de hausse sur le prix du sucre, le dernier trimestre 2023 devrait donc marquer un coup d'arrêt sur les prix et un retour à l'équilibre offre/demande se profile pour 2024. Le prix du Café Arabica termine également la semaine en retrait de -4.51%, ce qui constitue sa plus grosse baisse depuis septembre. Après deux années de déficit, les analystes attendent désormais de voir le marché du café passer en excédent, même s'ils continueront de surveiller avec beaucoup d'attention le niveau des stocks et l'impact du phénomène climatique El Nino en Indonésie.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 04 décembre.

 

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