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22 août 2024

[Matières Premières] Une vague de froid sur l’Europe

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 08 janvier. Bonne lecture !

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ENERGIE

Le baril de brut a commencé la nouvelle année de manière agitée (+2.34% pour la référence Brent) et démarre la semaine aux alentours de 77 USD le baril. Les prix du pétrole sont donc orientés à la hausse aujourd'hui en raison des tensions persistantes en mer Rouge. Pour rappel, les attaques contre la marine marchande en mer Rouge ont conduit à des détournements de porte-conteneurs et de cargos et finalement, provoquent une déstabilisation d'une partie de la logistique mondiale en matières premières. Selon certains analystes, c'est moins la fluidité du transport mondial que les conséquences géopolitiques de cette crise qu'il convient de surveiller. De plus, les prévisions de demande sont inconstantes et entrainent des hausses et des baisses considérables avec des prix du Brent qui varient de 75 USD à 79 USD. Pour finir les stocks européens étant au plus bas, les prix peuvent augmenter rapidement en cas de choc sur l’offre.

Les prix du gaz ont également commencé l’année 2024 en hausse, les références TTF et PEG augmentant respectivement de 7.36% et 7.07% sur les 5 derniers jours, et cela en raison de températures chutant en dessous des normales saisonnières au Royaume-Uni, et en l’Allemagne, en passant par la France. Ce matin, les prix du gaz fluctuent aux alentours de 32.40 EUR/MWh pour le 1er contrat de référence. Cette vague de froid stimule ainsi la demande de gaz pour le chauffage et la production d’électricité. Les prévisions pour février montrent également que cette vague pourrait persister plus longtemps, ce qui coïnciderait avec une utilisation accrue des centrales électriques au gaz, et cela dans un contexte de prévisions de production d’énergies renouvelables plus faible.

En solitaire, le prix du certificat CO² (EUA) retrouve sa tendance baissière, -4.78%, sur la première semaine de 2024, pour traiter aux alentours de 72.30 EUR/tonne aujourd'hui, et laisse présager une reprise de la tendance baissière, entamée en 2023.


 

MÉTAUX

La première semaine de l’année 2024 a été marquée par un recul quasi-généralisé sur le marché londonien des métaux de base, LME. Sur les cinq derniers jours, les baisses ont été parfois importantes ; l’Aluminium s’est replié de -4.64%, le Zinc de -3.59%, l’Etain de -3.12%, ou plus faibles pour le Cuivre et le Nickel de respectivement -1.12% et -1.39%. Parmi les facteurs communs à cette dynamique, la fermeté du dollar américain a eu un impact non négligeable. L’appréciation de la devise américaine s’explique notamment par un manque de clarté sur le calendrier et sur l’ampleur des réductions anticipées de taux d’intérêt par la Réserve Fédérale. Sur ce point, les dernières Minutes de la Fed semblent indiquer que l’institution souhaite maintenir les taux à un niveau relativement élevé (sans toutefois remettre cause l’assouplissement prévu). Un dollar US plus fort réduit le pouvoir d’achat pour les détenteurs d’autres devises rendant les métaux non-ferreux, libellés en USD et cotant au LME, plus chers et a donc tendance à faire baisser les cours. De plus, le dernier rapport sur l'emploi américain a affiché une résistance du marché du travail, n'incitant pas la Fed à baisser les taux plus rapidement.

Plus spécifiquement, la baisse des prix de l’Aluminium a été permise grâce à l’apaisement des craintes liées à l’approvisionnement, suite à l’incident intervenu la semaine précédente en Guinée, pays qui dispose des plus importantes réserves mondiales de bauxite. Du côté du Nickel, les stocks continuent de progresser, leur hausse étant d’environ +60% sur la Bourse de Londres depuis le mois de novembre 2023.

Même tendance sur les métaux précieux qui affichent tous une baisse plus ou moins importante. Le Palladium a enregistré un recul de -6.33% sur la semaine écoulée tandis que l’Or et l’Argent reculent également mais dans une moindre mesure, respectivement de -0.85% et -2.54%. Du côté de l’Or, les indications de la FED et les mouvements du dollar US peuvent expliquer le repli. 

 

AGRICULTURE

Peu de choses à rapporter du côté des grains alors que l'année démarre plutôt dans le calme et dans la continuité de 2023. Le 1er contrat Blé Meunier Euronext termine la semaine en très légère baisse à 220.75 EUR/tonne (-0.79 %), de même que le contrat Maïs qui lui cède -1.13 % à 196.00 EUR/tonne. Les fondamentaux restent identiques et les opérateurs surveilleront avec beaucoup d'attention les développements en Ukraine et en Mer Noire ainsi que le niveau d'eurodollar.

Le Sucre #11 New-York débute l'année en nette hausse +2.58 % sur les 5 derniers jours, à 21.30 USD/livre, après avoir perdu quasiment -25 % depuis le point haut à ~28.00 USD/livre en octobre dernier. Certains analystes estiment que le prix du sucre vient de connaitre un plancher au-dessus de 20.50 USD/livre alors que le temps sec dans les zones de production de canne à sucre au Brésil suscite des inquiétudes pour la prochaine récolte et que l'offre mondiale reste tendue pour la saison. En effet, même si le rythme d'exportation au départ du Brésil est soutenu, il n'est pas certain qu'il parviendra à compenser l'absence des volumes indiens et thaïlandais dû à de mauvaises récoltes.

Le Café Arabica a également terminé les 5 derniers jours en repli, il cède -2.92 % et s'échange juste en dessous de 180 USD/livre. Le temps pluvieux dans les principales régions productrices stimule les projections haussières sur l'offre de café disponible dans les mois à venir.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 2 janvier 2024.

 

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