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22 août 2024

[Matières Premières] Une hausse des prix sur tous les marchés

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 21 mai. Bonne lecture !

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ENERGIE

Le Brent évolue légèrement à la hausse sur ces 5 derniers jours (+1.41 %) grâce à plusieurs facteurs. Tout d'abord, la publication d'inflation CPI (consumer price index) aux Etats-Unis a rassuré le marché quant à une baisse plus rapide des taux, affaiblissant le dollar et soutenant le prix des matières premières libellées en dollar. Ensuite, la publication du DOE WPSR (Department of Energy Weekly Petroleum Status Report) a montré une diminution des stocks, ces derniers étant au plus bas niveau depuis mi-avril. Tous ces facteurs haussiers ont été en partie compensés par une réduction de la prime de risque liée à la géopolitique, les attaques de drones ukrainiens sur des infrastructures russes ayant toutefois servi de piqûre de rappel la semaine passée.

Du côté du gaz, le 1er contrat de la référence TTF s'affiche en hausse (+3.10 %), les maintenances attendues des champs gaziers norvégiens (Troll et Kollsnes) ont soutenu les prix, réduisant l'offre immédiatement disponible. L'homologue américain du TTF, le Henry Hub, a fait état d'une hausse notable (+16.6 %) en raison d'une augmentation moins rapide que prévue des stocks et de l'offre et d'une anticipation de la demande d'été à venir.

Le prix des certificats CO2 (EUA) va à l'encontre des mouvements observés sur le gaz et l'électricité, évoluant légèrement à la baisse (-1.61 %), bien qu'ayant connu un fort mouvement haussier lundi du fait que les enchères quotidiennes ont atteint leur plus haut niveau de demande depuis le début de l'année. 

 

MÉTAUX

Du côté des métaux de base, c'était une semaine à sens unique, tous les métaux ayant connu une hausse très marquée sur les 5 derniers jours. Les semaines passent et se ressemblent, les problèmes d’approvisionnement étant toujours d’actualité avec des gisements vieillissants et des difficultés à trouver de nouvelles sources, ce qui ne permet pas de répondre à la forte demande actuelle. De plus, les chiffres américains sur l’emploi et l'inflation étant ressortis plus faibles que prévu, l'idée d'une baisse des taux prochaine prend forme, soutenant ainsi les prix à la hausse. Les performances sur la semaine écoulée sont respectivement de +3.26 % pour l’Aluminium, de +6.64 % pour le Cuivre, de +11.23 % pour le Nickel, +2.74 % pour le Plomb, +3.43 % sur le Zinc et +6.72 % sur l’Etain.

Concernant les métaux précieux, la tendance a, elle aussi, été fortement haussière sur les 5 derniers jours avec des progressions respectives de +2.32 %, +11.74 %, +8.80 % et 3.26 % pour l’Or, l’Argent, le Platinum et le Palladium. A l'image des métaux de base, les métaux précieux ont profité des publications macroéconomiques américaines, l’Or affichant ainsi un niveau de 2,414.185 USD/once à cet instant, après avoir établi un nouveau record historique hier en séance, à 2,449.90 USD/once.

 

AGRICULTURE

Quoi de plus évident que la météo pour faire la pluie et le beau temps sur les marchés financiers agricoles ? C'est ce que les spécialistes appellent le "Weather Market". En effet, après le rallye observé ces dernières semaines, qui a valu à la tonne de Blé Meunier de s'échanger au-delà de 250 euros (une première depuis juillet 2023), le prix du contrat pour livraison Septembre a légèrement baissé la semaine passée, en retrait de -0.87 %. En effet, les dernières nouvelles en provenance des Etats-Unis, et plus particulièrement du Kansas, font état de perspectives de récolte très satisfaisantes, a priori un plus haut niveau de 3 ans en terme de quantité. De quoi apaiser quelque peu le pessimisme ambiant. Mais ce répit aura été de courte durée : les prix sont repartis à la hausse hier, portés par des inquiétudes de plus en plus fortes sur les récoltes à venir, notamment ukrainiennes et russes, en raison des dégâts importants causés par le gel ces derniers jours.

Du côté des softs, le Cacao Londres a chuté à son plus bas niveau depuis 3 mois et cède au total quasiment -20 % sur la semaine passée. Finalement, les approvisionnements européens pourraient ne pas être aussi tendus que prévu selon certains spécialistes, visiblement apaisés, d'une part, par les livraisons de fèves sur le mois de mai, 53,000 tonnes, (bien qu'en net retrait par rapport à la même période en 2023). D'autre part, l'annonce de pluies dans les principaux pays producteurs d'Afrique de l'Ouest rassure, même si les maladies et le déclin des exploitations agricoles restent une menace. De son côté, le prix du Sucre #11 New-York a continué de baisser et a perdu -6.06 % sur la semaine, les opérateurs estimant que les approvisionnements en sucre seront bien souples sur les mois à venir.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 13 mai.

 

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