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22 août 2024

[Matières Premières] Inquiétudes sur les prix des grains

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 13 mai. Bonne lecture !

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ENERGIE

La semaine dernière a été particulièrement calme sur les marchés pétroliers. Le baril de Brent a vu son prix se stabiliser à 83.01 USD tandis que celui du Gasoil a très légèrement progressé pour s'échanger ce matin à 754.29 USD/MT. L'apaisement des tensions géopolitiques et l'espoir d'une trêve au Proche-Orient n'auront été que de courte durée. La prime de risque liée à ces tensions est réapparue après de nouvelles frappes dans la région et a été exacerbée par des attaques de rebelles au large du Yémen, accentuant ainsi les craintes relatives au passage des bateaux commerciaux. Les cours ont par ailleurs été soutenus par la réduction des stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis, qui sont, en règle générale, baissiers en amont de la saison des grands déplacements (fin mai). En parallèle, certains analystes anticipent de la réunion de l'OPEP+ du 1er juin prochain une poursuite des coupes de production au 3ème trimestre, voire au-delà.

Les prix du Gaz en Europe se sont de leur côté repliés sur les cinq derniers jours. Le 1er contrat de la référence TTF s’échange ce matin à 29.60 EUR/MWH, soit une baisse de -1.00 % sur la semaine, tandis que le PEG recule de -1.39 %. Comme souvent, ce repli s'explique par une remontée des températures en Europe, ce qui devrait freiner la demande en gaz. La reprise économique relativement lente et les stocks de gaz toujours à un haut niveau au regard de la saison, pèseraient également sur le prix dans un contexte où les craintes sur l'offre, notamment en provenance de Norvège, se détendent.

Le prix du certificat CO² (EUA) a affiché une quasi-stagnation sur la semaine écoulée. La tonne de CO² s'échange à cet instant à 68.86 EUR/MT à cet instant.

 

MÉTAUX

Du côté des métaux de base, c’est une semaine assez calme, en effet ces 5 derniers jours n’ont enregistré aucun mouvement majeur sur le marché des métaux industriels. Les prix élevés sont toujours soutenus par la combinaison des récentes inquiétudes sur l’approvisionnement et la demande plus élevée qu’anticipée en Chine. De plus, les politiques monétaires des banques centrales soutiennent aussi les prix des métaux, avec l’espoir grandissant d’une baisse des taux directeurs de la FED, affectant ainsi le dollar. Les performances sur la semaine écoulée sont respectivement de -0.86 % pour l’Aluminium, de +0.95 % pour le Cuivre, de -1.48 % pour le Nickel, + 0.34 % pour le Plomb, +0.95 % sur le Zinc et +0.34 % sur l’Etain.

Concernant les métaux précieux, la tendance a été fortement haussière sur les 5 derniers jours: +2.55 %, +6.11 %, +4.20 % et +3.76 % respectivement pour l’Or, l’Argent, le Platinum et le Palladium. L’Or a atteint son plus haut niveau (2,349.18 USD/OZ ce matin) depuis la baisse affichée en avril, en accord avec le renouvellement des espoirs d’une baisse des taux prochaines du côté de la FED.

 

AGRICULTURE

Dans une semaine écourtée par les jours fériés, les prix des contrats Euronext Blé Meunier et Maïs ont continué de faire preuve de fermeté et enregistrent respectivement des hausses de +0.95 % et +2.85 % sur les 5 derniers jours. Les risques météorologiques restent au centre de toutes les préoccupations, spécialement en Russie où le temps chaud et sec a maintenant laissé la place au gel, ce qui est particulièrement inhabituel pour la saison. Dans ce contexte, le prix du blé n'a pas été aussi élevé depuis août 2023.

Du côté des softs, le Sucre #11 New-York termine la semaine sur une note de stabilité en très légère hausse de +0.10 % sur les 5 derniers jours. En-dessous de 20 centimes de Dollar US, la livre de sucre roux s'échange sur un point bas de plus d'un an, pas vu depuis janvier 2023. Malgré des niveaux de stocks mondiaux toujours relativement serrés, le Brésil (plus grand exportateur mondial de sucre) a annoncé qu'il enregistrera sa deuxième plus grande récolte jamais répertoriée. Cela est dû à une météo favorable couplée à une zone plus grande de plantation de canne à sucre. De quoi apporter un peu de soulagement après plusieurs années de pénurie. De son côté, le Cacao Londres enregistre une hausse de +1.25 % sur la semaine écoulée. Alors que certains analystes affirment que le prix du Cacao pourrait avoir atteint son apogée, d'autres soulignent le fait que le monde restera en déficit de production important pour deux années. Cela laisse peu de chances à un retour des prix de la fève sur des niveaux dits "normaux". Pour terminer, il y a une légère baisse sur le prix du Café Arabica qui cède -0.73 % sur la semaine, dans la continuité de la forte correction engagée depuis deux semaines.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 06 mai.

 

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