17 février 2025

[Matières Premières] UE: les prix du gaz toujours orientés à la hausse

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 10 février. Bonne lecture !

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ENERGIE

Le prix du Brent a enregistré sa troisième baisse hebdomadaire. Le baril s'échange à cet instant légèrement au-delà de 75 USD soit une diminution de -2.74 % sur les cinq derniers jours. Les tensions commerciales et leur risque de propagation alimentent les craintes d’une baisse de la demande de pétrole brut et d’une surabondance de pétrole, plus tard dans l’année. En effet, les droits de douanes imposés à la Chine par le président Donald Trump devraient saper la demande. De plus, les sanctions visant l’Iran n’ont pas eu les effets escomptés sur le marché, limitant ainsi la tendance baissière. Le marché se réajuste donc à la volatilité accrue depuis l'arrivée de la nouvelle administration américaine, qui a, pour rappel, une volonté de « faire baisser les prix du pétrole ».

Les prix du gaz européen ont enregistré une quatrième hausse hebdomadaire consécutive. Le 1er contrat TTF a connu une variation de +3.80 %, tandis que celle du PEG a été de +5.09 %, pour traiter respectivement ce matin à 58.26 EUR/MWh et 56.94 EUR/MWh. Cette nouvelle hausse s’explique notamment par une nouvelle vague de froid rajoutant de la tension à l’épuisement rapide des stocks de gaz européen (51 % vs 69 % l’année dernière à la même période). Le TTF a d’ailleurs atteint un plus haut de deux ans, poussé par les incertitudes. Le gaz a connu une hausse de près de 14 % depuis le début de l’année. En détails, l’Europe doit compter sur des importations volatiles de LNG depuis que le gazoduc russe a été interrompu en début d’année. Cette situation a fait grimper les prix régionaux et a maintenu les factures d’énergie élevées, ce qui compliquera probablement les efforts de stockage pendant les mois les plus chauds.

Enfin, le prix du certificat CO2 (EUA) termine la semaine avec une baisse de -1.83 %, pour traiter ce matin autour de 81.60 EUR/MT.

 

METAUX

Cette semaine, le marché des métaux industriels a été fortement secoué par les annonces de Donald Trump sur les droits de douane. La menace de nouvelles taxes de 25 % sur l'Acier et l'Aluminium a fait monter la pression, accentuant l'incertitude chez les investisseurs. Le Cuivre, très sensible aux tensions entre les Etats-Unis et la Chine, a été particulièrement volatile : après être tombé à 8,935 USD/MT, le cours du métal rouge s'est redressé en fin de semaine à 9,417 USD/MT, enregistrant ainsi sa plus forte hausse hebdomadaire depuis septembre 2024. Ce rebond s'explique en partie par le report des taxes sur le Canada et le Mexique, ainsi que par un affaiblissement du dollar qui a rendu les métaux plus attractifs. Malgré cette embellie, les inquiétudes persistent et la demande européenne reste faible.

Coté métaux précieux, l'Or continue de briller. Avec un nouveau record à 2,830 USD/once, le métal jaune confirme son statut de valeur refuge dans ce climat incertain. Entre les craintes d'une escalade des tensions commerciales et la possibilité d'un assouplissement des politiques monétaires, les investisseurs se tournent massivement vers le métal jaune. À l'inverse, le Platinum souffre du ralentissement du marché automobile, avec notamment la baisse des ventes de véhicules thermiques.

 

AGRICULTURE

Du côté des grains européens, le contrat Blé Meunier pour livraison Mars a clôturé la semaine en hausse de +1.19 %, juste en-dessous de 235.00 EUR/t. Le prix de la tonne de blé progresse légèrement sans autres catalyseurs que les annonces de mises en place de barrières douanières, ce qui amène surtout de la volatilité, pour l'instant. L'eurodollar remonte légèrement sur les 5 derniers jours, la concurrence des grains origine mer Noire est toujours aussi forte. De plus, les opérateurs scrutent avec attention l'arrivée d'une probable vague de froid en Europe continentale ce qui pourrait avoir des conséquences sur les conditions de cultures hivernales.

Du côté des softs, les semaines s'enchaînent et se ressemblent. Pour le Café Arabica, le prix de la livre de graines progresse une nouvelle fois de manière impressionnante sur les 5 derniers jours (+7.01 %) et s'échange désormais au-delà de 4.12 USD, ce qui constitue un nouveau record. Selon l'ABIC (Association Brésilienne des Industriels du Café), il est possible que les prix continuent de grimper jusqu'à la prochaine récolte qui sera faite en avril/mai. En effet, les récoltes sont réduites depuis 2021 en raison de conditions climatiques défavorables, la demande mondiale est en forte hausse et l'appréciation du dollar a rendu les exportations brésiliennes plus attractives, réduisant ainsi la quantité de café disponible pour le marché intérieur. A l'inverse, coup d'arrêt pour le Cacao Londres la semaine dernière qui enregistre une baisse de prix de -8.04 %. Selon certains analystes, à ces niveaux de prix, la demande est plus faible et les industriels recherchent des arbitrages à la fève de cacao ce qui peut amener à des chutes de prix brutales. Enfin, le prix auquel se négocie le contrat Sucre #11 New-York reste stable sur les 5 derniers jours, enregistrant une petite progression de +0.05 %.

 

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 3 février.

 

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