[Matières Premières] Les prix du gaz sont au plus haut depuis 2 ans
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 03 Février. Bonne lecture !
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ENERGIE
Le prix du Brent a reculé sur la semaine écoulée. Le baril s'échange à cet instant légèrement au-delà de 76 USD/bbl soit une baisse de -2.22 % sur les cinq derniers jours. Le baril a connu une semaine mouvementée avec un sujet au cœur de l’attention, les droits de douanes imposés par l’administration américaine. L'éventualité de l’inclusion du pétrole dans cette taxe douanière doit être éclaircie, mais laisse planer l’incertitude. Pour rappel, l’intention de D. Trump est d’augmenter la production de pétrole. Cette semaine a aussi été marquée par la plus forte hausse des stocks de pétrole depuis octobre avec +3.46 millions de barils, poussant les prix vers le bas. De plus, les principaux membres de l’OPEP+ doivent se réunir ce jour pour discuter de la stratégie d’approvisionnement et prendre en compte la gouvernance américaine. L’OPEP+ se trouve donc confrontée à un nouveau défi avec les tarifs douaniers.
Les prix du gaz européen ont enregistré une troisième hausse hebdomadaire consécutive. Le 1er contrat TTF a connu une variation de +8.12 %, tandis que celle du PEG a été de +6.40 %. Cette nouvelle augmentation s’explique par deux facteurs, les problèmes d’approvisionnement illustrés par les coupures de courant en Norvège et les niveaux de stocks toujours aussi bas renforçant les positions haussières des investisseurs sur les marchés. Même si l’Europe a intensifié sa diversification des approvisionnements en gaz depuis le conflit Ukraine-Russie, l’hiver froid a rappelé la vulnérabilité et la nervosité du marché. Pour rappel, les incertitudes planent toujours et des pourparlers sont en cours pour remplacer l’accord de transit Ukraine–Russie qui a expiré le 31 décembre 2024.
Enfin, le prix du certificat CO2 (EUA) termine la semaine en hausse de +2.89 %.
METAUX
La semaine passée a été marquée par une forte volatilité sur le marché des métaux de base, sous l’effet combiné des tensions commerciales et des perspectives économiques chinoises en ralentissement. Le Cuivre, baromètre de l’économie mondiale, a enregistré une baisse de -2.46 % sur la semaine, clôturant à 8,935 USD/t sur le LME. Cette correction s’explique par l’intensification des menaces de droits de douane de l’administration Trump sur les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine, ce qui alimente les craintes de guerre commerciale. L’Aluminium a également souffert, reculant de -1,78 % à 2,598 USD/t, pénalisé par l’annonce d’une possible interdiction des importations russes par l’Union Européenne et par une demande industrielle atone en Europe. La contraction de l’activité manufacturière chinoise et la baisse des ventes de voitures électriques en Europe ont également pesé sur les perspectives du secteur.
Dans ce contexte incertain, les métaux précieux ont joué leur rôle de valeur refuge. L'Or a progressé de +1.00 %, s’échangeant à plus de 2,800 USD/once, porté par un regain d’intérêt des investisseurs face à la montée des tensions géopolitiques et à la politique protectionniste agressive des États-Unis. L’Argent a suivi une tendance similaire et enregistre une hausse de +2.35 % sur les 5 derniers jours, tandis que le Palladium a bénéficié de perspectives d’offre restreinte, soutenant sa progression +2.88 %.
AGRICULTURE
Le prix de la tonne de Blé Meunier a terminé la semaine passée en hausse de +2.65 % et s'échange à 233 EUR/t ce lundi matin. Au cours de la semaine, le prix du contrat Euronext pour livraison en mars 2025 (contrat le plus échangé) est passé de 224.00 EUR/t lundi après-midi à plus de 234 EUR/t jeudi après-midi. Le marché a été animé par une volatilité importante et les prix ont été influencés par les conditions météorologiques défavorables en Russie, laissant entrevoir une potentielle baisse des volumes exportés. Aussi, les opérateurs de marché analyseront l'officialisation de la mise en place des barrières douanières américaines à hauteur de 25 % pour le Mexique et le Canada, et de 10 % pour la Chine. En effet, depuis l'annonce par le président Trump vendredi, le Dollar US s'est renforcé par rapport aux autres devises, en particulier face à l'euro qui est passé de 1.0400 avant l'annonce à 1.0220 ce lundi matin.
Du côté des softs, le Café Arabica enregistre une nouvelle semaine de hausse avec une progression de +8.72 % sur les 5 derniers jours. Le contrat actif pour livraison en mars 2025 a même atteint un nouveau record à plus de 3.82 USD/livre. Les inquiétudes sont de plus en plus fortes concernant la disponibilité de la graine sur le marché au comptant alors que les stocks officiels sont au plus bas. Pour rappel, les aléas climatiques dans les principales régions productrices ont endommagé les cultures et les analystes sont pessimistes sur les récoltes à venir : le prix de la livre de Café Arabica est en progression de +18 % depuis le 1er janvier 2025 et de +105 % depuis le 1er janvier 2024. Le contrat Sucre #11 New-York pour livraison en mars 2025 a continué sa progression sur les 5 derniers jours et enregistre une nouvelle hausse de +1.74 %. Cette tendance a probablement été alimentée par l'annonce de l'Indian Sugar and Bio-energy Manufacturers Association évoquant une probable diminution de la production de sucre de l'ordre de -15 % au profit de l'éthanol pour la saison à venir. Enfin, le prix du Cacao Londres a terminé la semaine en net repli de -6.26 % sur les 5 derniers jours. Les précipitations survenues dans la plupart des régions productrices d'Afrique de l'Ouest semblent avoir ravivé les espoirs quant au développement des plantations en cours.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 27 janvier.
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