[Matières Premières] Recul des prix du pétrole

ENERGIE

Le prix du baril de Brent s’est replié assez nettement sur la semaine écoulée, enregistrant une baisse de -3.00 % pour s’échanger ce matin à 86.68 USD. Cette correction s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs : une accalmie sur le front géopolitique, de moindres craintes du côté de l’offre et des perspectives de demande toujours incertaines. Du côté de la géopolitique, la prime de risque associée au conflit semble se réduire, les opérateurs ne tablant pas pour l’heure sur des nouvelles attaques au Proche-Orient. S’agissant de l’offre, les exportations iraniennes de brut continuent de bien se tenir, tandis que les dernières prises de positions des responsables américains laissent penser que les Etats-Unis seraient prêts à puiser dans les réserves stratégiques pour contenir le prix des carburants. Enfin, la demande continuerait globalement d’être pénalisée par la politique toujours relativement agressive de la Réserve fédérale et par des données économiques mitigées en Chine.

Les prix du gaz ont de leur côté affiché une forte volatilité la semaine passée, mais ont finis de façon plutôt stable. Le 1^er contrat de référence TTF s’échange ce matin à 30.00 EUR/MWH. Après avoir grimpé en début de semaine à un point haut depuis plusieurs mois sous l’effet de la baisse des températures en Europe et des tensions géopolitiques, les cours ont nettement reculé dans la journée de vendredi. Ce retournement du marché s’explique par la bonne tenue des flux de gaz par pipeline, qui ont permis de compenser en partie les craintes liées à la situation au Proche-Orient.

Le prix du certificat CO² (EUA) est en baisse de -3.79 % sur l'ensemble de la semaine passée et s'échange ce matin à 65.57 EUR/MT.

MÉTAUX

Les semaines passent et se ressemblent pour les métaux de base qui cotent sur le London Metal Exchange (LME), poursuivant ainsi la hausse généralisée. L’ascension des métaux de base sur les dernières semaines s’explique une nouvelle fois par les mêmes facteurs macroéconomiques : les sanctions sur l’importation de métaux d’origine russe, les risques géopolitiques dans le Moyen-Orient mais aussi l’incertitude liée aux politiques monétaires des banques centrales sur les taux directeurs. De plus, la hausse de la demande, venant des Etats-Unis et de la Chine, confirme et accentue cette tendance haussière. Plus en détail, sur la semaine précédente, l’Aluminium a progressé de +7.02 %, le Cuivre de +4.43 %, le Nickel de 8.59 %, le Plomb de +1.93 %, le Zinc de +0.83 % et l'Étain de +9.98 %.

Les métaux précieux ont affiché des performances partagées sur les 5 derniers jours. En effet, l’Or a grimpé de +2.03 %, l’Argent de +2.91 % tandis que le Platinum et le Palladium ont connu une baisse de -4.22 % et -2.00 % respectivement.

AGRICULTURE

Du côté des grains, la semaine passée a été marquée par une hausse des prix. Celui du contrat Blé Meunier pour livraison Mai 2024 a progressé de +1.47 % sur les 5 derniers jours et celui du contrat Maïs de +3.73 %. La tonne de blé s'échange ce matin au-delà de 207 EUR/t, soit un plus haut depuis le 25 mars. Globalement, les acteurs de marché sont préoccupés par les conditions climatiques actuelles peu favorables dans plusieurs zones productrices, aussi bien en Europe (baisse des températures) qu'en Russie (déficit hydrique) et même outre Atlantique où la sécheresse est une grande source d'inquiétude pour la récolte à venir. En parallèle, les tensions au Proche-Orient ainsi que le niveau de l'Euro face au Dollar US (1.0650, pas vu depuis novembre 2023) apportent aussi du soutien aux prix des grains.

Enfin, du côté des softs, le Cacao Londres et le Café Arabica auront, une nouvelle fois, été au centre de toutes les attentions la semaine dernière. Les prix mondiaux du café (les deux variétés Robusta et Arabica) sont stimulés sensiblement (+7,46 %) par les craintes de pénurie. Ils montent en flèche à mesure que le temps est chaud et sec dans les principales régions productrices d’Asie du Sud-Est et trop pluvieux au Brésil. Concernant le cacao, après avoir été dépassée en US Dollars sur la bourse de New-York, la barre des 10,000 a été franchie à Londres, en GBP cette fois-ci. Le prix de la fève gagne encore quasiment +13 % sur la semaine et va de record en record. Pour information, la tonne de cacao s'est échangée au-delà de 12,000 USD à New-York vendredi dernier.

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 15 avril.

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