24 février 2025

[Matières Premières] Les prix du gaz se détendent

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 17 février. Bonne lecture !

Suivre cette thématique pour rester informé

clap
comments
duration4 min
share
Partager

ENERGIE

Le prix du Brent est resté inchangé la semaine passée. Le baril s'échange à cet instant autour de 75 USD soit une variation de +0.11 % sur les cinq derniers jours. Les marchés pétroliers ont vu plusieurs facteurs haussiers, notamment la diminution des risques géopolitiques de l’Ukraine et du Moyen-Orient. Cependant, les sanctions des Etats-Unis contre l’Iran laissent présager des tensions accrues sur l’approvisionnement et donc une incertitude sur la disponibilité du brut. De plus, les rapports publiés cette semaine par l’Agence Internationale de l’Energie et l’Agence Américaine d’Information ont présenté une position de plus en plus convergente, selon laquelle le marché mondial du pétrole va connaitre cette année un excédent seulement limité.

Les prix du gaz européen ont chuté cette semaine. Le 1er contrat TTF a enregistré une variation de -9.54 %, tandis que celle du PEG a été de -10.21 %, pour traiter respectivement ce matin à 49.68 EUR/MWh et 49.30 EUR/MWh. Cette première baisse depuis six semaines s’explique notamment par une diminution des risques géopolitiques en lien avec les pourparlers de paix en Ukraine, mais aussi, par les interventions possibles des différents Etats concernant le remplissage des stocks européens de gaz. De plus, les importations de GNL (Gaz naturel liquéfié) ont augmenté récemment, contribuant à ralentir les baisses de stocks. Le sentiment de marché s’améliore donc après un début d’année 2025 difficile et notamment un plus haut de deux ans aperçu la semaine dernière.

Enfin, le prix du certificat CO2 (EUA) termine la semaine en baisse de -3.05 %, suivant ainsi la tendance baissière du gaz. La tonne de CO2 se traite ce matin autour de 76.90 EUR/MT.

 

METAUX

Sur la semaine écoulée, les marchés des métaux industriels ont évolué en ordre dispersé. L'Aluminium, le Cuivre le Zinc et l'Etain ont progressé respectivement de +0.36 %, +0.74 %, +0.09 % et +4.99 %. A l'inverse, le Nickel et le Plomb, ont baissé de -1.83 % et -0.50 % respectivement. Alors que les dynamiques des marchés des métaux industriels étaient prioritairement influencées en 2024 par le contexte macroéconomique et les difficultés de l'économie chinoises, les acteurs sont aujourd'hui particulièrement attentifs aux décisions prises outre-Atlantique relatives à l'instauration de nouveaux droits de douanes. A ce titre, le Cuivre pourrait, comme l'Aluminium et l'Acier, être concerné par des taxes de l'ordre de 25 % aux frontières canadiennes et mexicaines.

Coté métaux précieux, si l'Or a enregistré une légère hausse sur l'ensemble de la semaine, il a connu une forte baisse sur la journée de vendredi, la plus importante depuis le mois de décembre 2024. Même si le métal jaune pourrait battre de nouveaux records, les acteurs du marché continuent d'anticiper d'éventuelles nouvelles hausses de droits de douanes. Un tel mouvement pourrait provoquer des tensions inflationnistes et ainsi un nouveau durcissement de la politique monétaire américaine. Un remontée des taux d'intérêt aurait un impact négatif sur le prix de l'Or. 

 

AGRICULTURE

 

Du côté des grains européens, à l'exception du Colza Euronext, les marchés ont reculé sur la semaine écoulée. Le contrat Blé Meunier pour livraison Mars a clôturé la semaine en baisse de -0.85 %, tandis que le Maïs Euronext a reculé de -0.81 %. Les marchés ont globalement été chahutés par la rencontre entre le nouveau Président américain et le Président russe au sujet du conflit en Ukraine. Sans envisager à l'heure actuelle un cessez-le-feu, les acteurs estiment que la situation pourrait évoluer plus rapidement que ce que nous observons depuis plusieurs mois. Cette lecture a pesé sur les cours qui n'ont dans le même temps pas été aidés par la publication des stocks de céréales. Le rebond de l'euro face au dollar en fin de semaine a en parallèle rendu les grains Euronext moins compétitifs ajoutant un frein à l'évolution de la tonne européenne de Blé et de Maïs. 

Du côté des softs, le Café Arabica +3.81 %, le Cacao Londres +1.22 % et le Sucre #11 New-York +5.48 % continuent d'être nettement orientés à la hausse sur la semaine écoulée.  Concernant le Cacao, des inquiétudes subsistent concernant la production de fèves en Afrique de l'Ouest, les réserves étant elles-mêmes très basses. Les producteurs de Côte-d'Ivoire ont souligné le manque de précipitations dans les régions productrices qui pourrait retarder la récolte intermédiaire qui devrait avoir lieu entre les mois d'avril et de septembre. Il convient ici de rappeler que la Côte-d'Ivoire est le principal producteur mondial de Cacao avec près de 40 % de la production. 

 

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 10 février.

 

Ce document est publié par BNP Paribas. Bien que les informations contenues dans le présent document proviennent de sources que BNP Paribas considère comme fiables, nous ne pouvons en garantir l’exactitude, ces informations pouvant être soit incomplètes, soit résumées. BNP Paribas et/ou ses sociétés apparentées peuvent, ponctuellement, avoir une position sur ou être teneurs de marché d’une valeur mentionnée dans ce document ou d’un produit dérivé de ce titre, et peuvent également solliciter, exécuter ou avoir fait des opérations sur ces titres de placement en tant que Banque d’investissement, en tant que participant à un syndicat de placement ou pour d’autres services (y compris en tant que conseiller, chef de file ou prêteur) pour toute compagnie dont il est fait mention dans ce rapport. Les estimations ou opinions contenues dans le présent rapport reflètent notre jugement à la date de ce document et peuvent être modifiées sans préavis. BNP Paribas ne pourra être tenue responsable des conséquences pouvant résulter de l’utilisation d’une quelconque opinion ou information contenues dans le présent document. Il en est de même de toute omission. Aucune démarche prévue par la loi de 1940 sur les conseillers en investissement ("Investment Advisors Act") n’a été entreprise pour faire enregistrer BNP Paribas auprès de la "Securities and Exchange Commission". Ce document ne peut en conséquence être introduit, transmis ou distribué aux Etats-Unis d'Amérique ou dans leurs territoires ou possessions, ou remis à une "US person", telle que définie par la réglementation S de la loi de 1933 sur les valeurs mobilières (Regulation S of the US Securities Act of 1933, as amended). BNP Paribas (2018). Tous droits réservés. Sources : tous les graphiques et données sont issus de Bloomberg et sont affichés à titre purement indicatif.