[Matières Premières] Nouveau record pour l'Or au-delà de 3,500 USD
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 22 avril. Bonne lecture !
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ENERGIE
Le pétrole a enregistré une hausse sur les cinq derniers jours, alors que l’Administration Trump a accru la pression sur les exportations d’énergie de l’Iran. Le baril de Brent, le brut de référence pour l'Europe, traite aujourd’hui autour de 67.00 USD/bbl, avec une augmentation de +2.13 % sur les cinq derniers jours. Cette semaine a été marquée par des discussions entre les Etats-Unis et une poignée de partenaires commerciaux clés, ce qui a suscité l’optimisme quant à la possibilité de conclure des accords commerciaux. Le rebond de cette semaine a, de plus, été favorisé par les données du gouvernement américain qui ont montré que les stocks étaient à leur plus bas niveau pour cette période de l’année depuis 2008. En outre, les Etats-Unis exercent une pression maximale pour perturber la chaine d’approvisionnement en pétrole depuis l’Iran, alors que l'Administration US sanctionnait une deuxième raffinerie chinoise accusée de traiter du brut en provenance d’Iran. Le contexte macroéconomique reste contrasté et la pression exercée par les mesures commerciales de Donald Trump a fait reculer le pétrole ce mois-ci.
Le marché du gaz a enregistré sa première hausse hebdomadaire sur le dernier mois, stimulé par les craintes qu’un marché asiatique plus serré n’augmente la concurrence. Les prix du 1er contrat TTF et celui du PEG ont augmenté de l'ordre de +2.50 % sur la semaine écoulée pour s'établir respectivement à 34.70 EUR/MWh et 33.90 EUR/MWh. Les pannes d’approvisionnement dans plusieurs pays exportateurs, dont la Malaise et l’Australie, réduisent les flux de gaz. Dans le même temps, les prévisionnistes prévoient un été plus chaud que la normale en Asie, ce qui pourrait stimuler la demande. Pour rappel, l’Europe dépend fortement des flux mondiaux de Gaz Naturel Liquéfié après avoir perdu la majeure partie de son approvisionnement par pipeline russe suite à l’invasion de l’Ukraine. Comme pour le pétrole, le contexte macroéconomique reste contrasté et la volatilité devrait persister tant que les tensions commerciales perdurent.
Le marché des quotas d’émission de CO2 (EUA) a connu une légère baisse de -0.89 % sur les cinq derniers jours, avec un prix de l'EUA s’établissant à 62.90 EUR/t.
METAUX
Les métaux de base qui s'échangent sur le London Metal Exchange (LME) ont enregistré des évolutions contrastées ces cinq derniers jours. Tandis que le Nickel a progressé de +2.06 %, l'Aluminium et surtout le Zinc et l'Etain ont enregistré des reculs respectifs de -0.36 %, -2.24 % et -2.03 %. De leur côté, le Cuivre et le Plomb ont démontré une certaine stabilité. Si l'incertitude sur le front commercial persiste, l'ouverture des négociations commerciales entre les Etats-Unis et les partenaires économiques atténuent les craintes quant à un ralentissement trop marqué. Cela a contribué à redonner de l'appétit pour le risque aux acteurs du marché et a notamment favorisé la hausse du cours du Nickel sur le LME. Le Cuivre, qui avait atteint un point bas la semaine précédente a également repris des couleurs en fin de semaine dernière. A l'ouverture ce matin, tous les métaux industriels étaient dans le vert face à la dépréciation du dollar américain.
La course effrénée de l'Or vers des sommets toujours plus élevés s'est poursuivie ces cinq derniers jours, le métal jaune progressant de +6.64 % pour se rapprocher des 3,500 USD/once. Cette performance repose en grande partie sur les tensions toujours vives entre les Etats-Unis et de nombreux partenaires commerciaux concernant les barrières douanières mais surtout leurs retombées toujours incertaines sur l'économie mondiale. Face aux allers-retours de l'Administration américaine sur sa politique commerciale, l'Or joue à plein son rôle de valeur refuge. L'Argent lui a emboité le pas, quoique dans une ampleur moindre, le métal enregistrant une hausse de +1.08 % sur la même période.

AGRICULTURE
Du côté des grains, le contrat Blé Meunier Euronext pour livraison Mai-25 a perdu -1.40 % sur les cinq derniers jours et se négocie actuellement sur son plus bas niveau aux alentours de 207.50 EUR/t. Les vents contraires sont puissants : la hausse de l'Euro face au Dollar US qui s'échange au-delà d'1.1500 (un niveau pas observé depuis Novembre 2021) est pénalisante pour les grains européens sur les marchés à l'export et le contexte macroéconomique pèse aussi lourdement sur les prix.
Du côté des softs, le prix de la tonne de Cacao Londres a progressé de +1.84 % sur les cinq derniers jours. Les analystes soulignent le fait que les chiffres du broyage des fèves (processus de transformation du cacao en beurre et en poudre utilisés dans la confiserie) ont moins ralenti que prévu sur le 1er trimestre 2025 par rapport aux prévisions, ce qui semble indiquer une demande toujours présente malgré des prix qui restent sur des niveaux élevés. Le Sucre 11 New-York termine la semaine quasiment inchangé en cédant seulement -0.34 %. Dans les faits, le prix du sucre tombe à son plus bas niveau en deux ans en raison d'une offre mondiale abondante. Après une période de pause saisonnière, les usines brésiliennes de canne à sucre (1er producteur mondial) ont repris du service et les derniers chiffres de production font état d'une préférence à produire du sucre au détriment de l'éthanol. De plus, l'Inde, 2ème producteur mondial, s'attend à une récolte record avec des prévisions supérieures à la normale. Enfin, concernant le Café Arabica, le prix de la livre progresse de +1.78 % sur la période et se traite sur 3.68 USD/livre. Même si le prix de la graine s'est éloigné du record observé en février dernier, il reste en progression de +15 % depuis le 1er janvier 2025.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 14 avril.
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