Matières Premières : Métaux en hausse, gaz européen poursuit sa baisse
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08 décembre 2025
Matières Premières : Métaux en hausse, gaz européen poursuit sa baisse
salle des marchés
Semaines 48 et 49 : Le cours du Brent grimpe sous l’effet combiné de la perspective d’une politique monétaire plus souple aux États Unis et des tensions géopolitiques. Le gaz européen recule face au surplus de GNL et à l’espoir d’un accord de paix en Ukraine, tandis que le Henry Hub américain s’envole, porté par une consommation intérieure en hausse (météo et demande industrielle) et une exportation soutenue. La volatilité des cours de l’électricité française s’accentue, en proie à des changements de prévisions météo et à un mouvement social qui a touché le parc nucléaire. Les métaux (de base et précieux) poursuivent leur dynamique haussière ; l’or reste un refuge. Le blé rebondit après un creux, les cours du café et du cacao progressent, tandis que le sucre se stabilise à un niveau historiquement bas, sous la pression d’une offre abondante.
Consultez l'analyse du Desk Matières Premières de BNP Paribas en date du 8 décembre 2025.
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Energie
Prix du pétrole en hausse: la Russie, l’Ukraine et le Venezuela au cœur du jeu
Le premier contrat ICE Brent a clôturé vendredi à 63,75 $ le baril, un niveau le plus élevé depuis le 18 novembre. D’après l’agence Reuters, cette hausse de +1.90% sur 10 séances est soutenue à la fois par les anticipations d’une politique monétaire plus accommodante aux États-Unis et par des tensions géopolitiques persistantes autour de la Russie, de l’Ukraine et du Venezuela. Les investisseurs suivent de près l’évolution des sanctions, les accords d’approvisionnement, les incidents sécuritaires et les éventuelles actions militaires, tous susceptibles d’influer sur l’équilibre de l’offre et de la demande mondiales de pétrole.
Cette dynamique s’explique en partie par les attentes d’une réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine la semaine de 8 décembre, après la publication d’un rapport d’inflation et de données de consommation modérées. A noter que cette mesure pourrait stimuler la croissance économique et, par ricochet, la demande énergétique.
Parallèlement, les incertitudes géopolitiques liées à la Russie et au Venezuela continuent d’influencer l’offre pétrolière mondiale. L’impasse des pourparlers de paix en Ukraine maintient une pression haussière sur les prix, tandis que le G7 et l’Union européenne négocient le remplacement du plafonnement du prix du pétrole russe par une interdiction totale des services maritimes, afin de réduire les recettes qui financent la guerre russe.
L’OPEP+, qui regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, pourrait voir son rôle renforcé si les sanctions contre Moscou étaient allégées, ce qui élargirait l’offre de brut sur les marchés mondiaux.
Climat, IA et tensions (géo)politiques: moteurs divergents du gaz et de l’électricité en cette fin d’année 2025
Les cours du gaz en Europe, et notamment des contrats front month, ont glissé en dessous de 29 €/MWh pour la première fois depuis mai 2024, au plus bas d’un an le jeudi 4 décembre à 27,09 €/MWh pour le TTF et 26,28€/MWh pour le PEG, soit une baisse de près de -10% sur les dix dernières séances. Cette chute est notamment due à:
Une offre robuste de gaz naturel liquéfié ;
Une demande hivernale précoce mais modérée ;
La perspective grandissante d’un accord de paix en Ukraine, qui a prévalu sur les inquiétudes concernant les stocks.
En revanche, le cours du gaz naturel américain Henry Hub, observé via le contrat Generic 1st NG Future, poursuit son envolée, avec une progression de +15% sur dix jours, atteignant son plus haut niveau en douze mois le vendredi 5 décembre à 5,29 $/MMBtu à la clôture.
Ces cours sont tirés par:
Une demande locale plus élevée, en raison (i) de révisions météo annonçant des températures plus fraîches sur une partie des États Unis jusqu’à la mi décembre, et (ii) de l’expansion des data centres nécessaires au développement de l’industrie de l’IA ;
Un volume d’exportations par pipeline en hausse par rapport à l’exercice précédent.
Du côté de l’électricité française, on remarque un fort retour de la volatilité sur les dix dernières séances : le cours du contrat front month BaseLoad a oscillé entre 60€ et 70€/MWh, pour finalement clôturer à 68,44 €/MWh le vendredi 5 décembre.
Ces deux dernières semaines, les prévisions météorologiques changeantes ont déclenché des mouvements de marché, soulignant la sensibilité du marché européen de l’électricité à une éventuelle baisse de la demande de chauffage.
A noter que la France est particulièrement vulnérable compte tenu de sa forte dépendance au chauffage électrique.
De plus, un mouvement social débuté le lundi 1er décembre au soir a directement impacté la production nucléaire française d’environ 2 GW, selon RTE, entraînant immédiatement un rebond des cours.
Métaux : l’ensemble des Métaux en hausse sur la dizaine
Base Metals
Le Cuivre a atteint un nouveau plus haut historique, bondissant de +7,8 % en dix jours pour s’établir à 11 620 $ / tonne, alors que les États-Unis accumulent des stocks. Cette envolée est alimentée par la décision de la Chine de placer la relance de sa croissance intérieure en tête de ses priorités économiques et par une politique budgétaire « plus proactive » ainsi qu’une orientation monétaire « modérément accommodante », qui soutiennent notamment les modernisations du réseau électrique et les besoins en puissance de calcul, créant une dynamique très haussière.
Le cuivre, métal clé de l’électrification et de la transition énergétique, a déjà progressé de plus de 30 % sur le London Metal Exchange cette année, tiré par la demande des centres de données et des véhicules électriques, tandis que l’offre demeure serrée : la capacité de fusion croît plus rapidement que les nouvelles réserves minières et plusieurs arrêts de mines aggravent la pénurie.
Le rally s’est encore intensifié sous la crainte d’une sortie massive du métal vers les États-Unis, en prévision de possibles tarifs douaniers sous l’administration Trump, ce qui a compressé les stocks, fait grimper les primes à des niveaux records et placé les contrats à terme de New York au-dessus de ceux du LME.
L’Aluminium, qui progresse de 4% sur 10 jours et clôture 2,897.50 usd/tonne vendredi, bénéficie également d’un contexte favorable : offre limitée, fermeture prévue de la fonderie Mozal (mars 2026) et plafonnement de la production chinoise qui resserre le marché européen, engendrant des tensions d’approvisionnement.
Precious Metals
Argent : plus forte hausse chez les Precious (+ 16.64% sur 10 jours à 58.34$/Oz). L'argent s'est maintenu près de son plus haut historique, après avoir légèrement reculé en milieu de semaine dernière suite à des prises de bénéfices avant la décision de la Réserve fédérale américaine sur les taux d'intérêt cette semaine. Le précieux gris a plus que doublé de valeur cette année (surpassant la hausse de 60 % de l'or) et a récemment bénéficié d'un élan positif grâce aux anticipations d'un assouplissement de la politique monétaire de la Fed lors de sa dernière réunion de l'année.
Or : l’or se stabilise autour des 4,200 usd/oz et connait une progression de 3.26% les 10 derniers jours. Pour rappel, l’or avait atteint un pic 4 356 usd/oz en octobre corrigé depuis avec un plus bas à 3,930 usd/oz début novembre. Le métal jaune conserve son soutien grâce à son statut d’actif refuge, alors que les incertitudes géopolitiques s’accentuent et que les taux d’intérêt diminuent.
Agriculture
Rebond du prix du blé après un plus bas de 20 mois
Dans un contexte global de baisse des prix des céréales sur l'année 2025 où la demande est plutôt timide et les récoltes très abondantes, notamment dans l'hémisphère sud (Argentine et Australie), le prix de la tonne de Blé Meunier a rebondi la semaine dernière, enregistrant une hausse de +2.54% sur 5 jours (+1.19%/10j) après avoir touché un plus bas de deux mois à 187 euros/tonne, il y a 10 jours.
Les spécialistes suivent avec beaucoup d'attention les possibles "mesures de représailles" contre les navires des pays soutenant l'Ukraine, après que 4 navires commerciaux russes ont été attaqués en moins d'une semaine. Des représailles russes pourraient perturber le trafic et l'exportation des grains en partance de la région, ce qui a tendu les prix des céréales.
A noter également que la récolte de blé en Argentine est telle que les spécialistes rapportent des perturbations dans les chaines logistiques locales (notamment à l'entrée du port de Rosario), en plus de faire chuter les prix payés aux agriculteurs argentins sur un plus bas niveau de 8 ans.
Café, Sucre, Cacao : tendance baissière ces derniers jours
Le prix du Café Arabica cède -1.63% sur la semaine (+1.56%/10j) alors que le niveau des stocks de café dans les entrepôts ICE montrent des signes d'amélioration, notamment pour les sacs en provenance du Brésil, le principal producteur. De plus, l'effacement de la taxe de 40% sur les produits alimentaires brésiliens annoncée par Donald Trump fin novembre continue d'apporter au marché un réel soulagement mais la partie n'est pas gagnée pour autant : ces derniers jours, les spécialistes s'inquiètent d'un réal brésilien plus fort (ce qui renchérie les exportations) et des prévisions météorologiques mitigées au Brésil, où la chaleur et la sécheresse menacent la prochaine récolte qui dépend de pluies de décembre.
L’annonce de l'augmentation de la production indienne de sucre sur les mois d'octobre et de novembre (4.1 millions de tonnes contre 2.76 millions de tonnes un an plus tôt), fait baisser substantiellement les prix du Sucre 11 New-York qui cèdent -2.70% la semaine dernière (+0.14%/10j). Cette annonce d'une augmentation de la production vient largement couvrir d'autres annonces faites par l'UNICA (l'association professionnelle représentant les principaux acteurs de la filière canne à sucre au Brésil) rapportant la fermeture de 120 usines de sucre et d'éthanol avec la fin de la saison sucrière (contre 70 à la même époque l'année dernière) et confirmant que les sucreries ont utilisé davantage de jus de canne à sucre pour fabriquer de l’éthanol, en réponse à la baisse des prix du sucre.
Enfin, semaine plutôt calme pour le Cacao Londres qui termine quasiment stable en repli de -0.05% (+4.26%/10j), juste en dessous de 4,000 gbp/tonne, . Le prix de la tonne de cacao a marqué son point bas de l'année à 3,783 GBP/tonne il y a 10 jours et il s'affiche désormais en retrait de -53% depuis le 1er janvier. Les spécialistes rapportent un "excédent temporaire de cacao", causé par la chute des cours mondiaux et par une pénurie de liquidités chez les exportateurs ivoiriens qui a même engorgé les ports d’Abidjan et de San Pedro.
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