[Matières Premières] L’OPEP soutient les prix du pétrole
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 9 avril. Bonne lecture !
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ENERGIE
Les prix du pétrole ont été au centre des attentions sur la semaine passée. Le Brent affiche une progression de +4.48 % ainsi qu’un nouveau plus haut au-delà de 91 USD/bbl, c’est inédit depuis octobre 2023. Ce niveau de prix élevé, non-observé depuis plus de 5 mois, s'explique par plusieurs facteurs concordants : - l'escalade des tensions entre Israël et l’Iran, - les frappes supplémentaires de l’Ukraine contre les raffineries russes, - la réduction des exportations de brut depuis le Mexique, - des données économiques plutôt positives en provenance de Chine qui montrent un regain de l'activité manufacturière, - la décision de statu quo annoncée par l'OPEP qui devrait maintenir ses coupes de production au moins jusqu'à la fin du mois de juin.
Dans ce contexte d'offre très contrainte, les prix des produits raffinés suivent la même tendance, en particulier le prix de la tonne de Gasoil qui progresse de +4.01 % sur les 5 derniers jours.
Du côté du gaz, les prix ont suivi la tendance inverse et affichent une baisse d'environ -2.50 % sur les 5 derniers jours pour les deux indices TTF et PEG. L'Europe est sortie d'un hiver qui aura été largement doux avec des stocks records, les réserves de gaz étant remplies à plus de 60 % en Europe. Les analystes s'accordent à dire que les prix ne devraient pas connaitre de fortes fluctuations sur les mois à venir du fait des réserves abondantes. Mais les opérateurs travaillant pour l'hiver prochain se retrouvent en concurrence avec l'Asie et d'autres pays pour le gaz naturel liquéfié qui est acheminé avec beaucoup de flexibilité là où la demande est la plus forte.
MÉTAUX
Tous les métaux de base du LME affichent des prix en forte hausse sur la semaine passée.
Le dénominateur commun à ce mouvement haussier c'est l'Empire du Milieu. En effet, la Chine est venue réveiller les marchés avec des données macroéconomiques de bonne facture via un PMI manufacturier (traduisant le niveau d'activité des usines chinoises) à un plus haut d'un an. L'activité chinoise est portée par des commandes plus importantes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Chine. Les données industrielles américaines ont également contribué à ce mouvement de hausse des prix avec un PMI manufacturier s'affichant au-delà de 50 (signalant une croissance) après 16 mois de contraction (en dessous de 50). Il faut noter que le Cuivre, dont le prix a progressé de +5.22 % la semaine dernière s'échange à son plus haut niveau depuis 15 mois (9,400 USD/t) alors que les perspectives d'offre se resserrent. En effet, des perturbations sont à craindre, tant dans les principales mines que du côté des usines chinoises spécialisées dans le raffinage du minerai. Dans ce contexte, le prix du Cuivre affiche une progression de +10 % depuis le 1er janvier 2024.
Du côté des métaux précieux, l'Or voit sa hausse alimentée par les tensions géopolitiques exacerbées et la perspective de baisse de taux de la Fed, et ce alors même que le marché ne cesse de décaler ses anticipations de baisse de taux plus loin dans le temps.
AGRICULTURE
Du côté des grains, le Blé affiche une légère baisse de -0.25 % sur la semaine écoulée et le Maïs une baisse plus prononcée de -1.55 %. Globalement, les fondamentaux restent inchangés et la tonne de grain se traite entre 200 et 207 euros depuis 1 mois environ. Les opérateurs regardent avec beaucoup d'attention les conditions météorologiques - humides actuellement - en place sur l'Europe, tout comme le niveau de l'eurodollar qui a plutôt tendance à remonter ces derniers jours. Celui-ci est passé d'un plus bas de 1.0725 à un point haut de 1.0877 dans le courant de la semaine, ce qui n'aide pas les grains européens à se vendre sur les marchés internationaux.
Du côté des softs, la performance de la semaine revient au Café Arabica dont le prix progresse de +12.52 % sur les 5 derniers jours et qui se traite désormais au-delà de 2.10 USD/livre pour une livraison rapprochée Mai 24. La graine est désormais sur un plus haut de 17 mois (fin 2022) portée par une demande accrue et par un resserrement de l'offre disponible en Robusta (en raisons des conditions météorologiques chaudes et sèches actuellement au Vietnam). Enfin, le Sucre #11 New-York et le Cacao Londres cèdent respectivement -2.35 % et -3.38 % sur la semaine. Concernant le Cacao, il semble que le nombre de paris haussiers, initiés par les gestionnaires de fonds en recherche de rendement, est en baisse. Et ce, après la hausse record qui avait vu les prix être multipliés par plus de deux depuis le 1er janvier 2024.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 2 avril.
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