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30 septembre 2024

[Matières Premières] Les prix du pétrole se redressent après la Fed

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 23 septembre. Bonne lecture !

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ENERGIE

Les indices pétroliers ont connu leur deuxième hausse hebdomadaire consécutive, l’accent étant mis sur l’escalade du conflit au Moyen-Orient. Le cours du baril de Brent sur la bourse ICE s’est renforcé de       +4.02 % sur les 5 derniers jours et s’échange au-delà de 74.25 USD à cet instant. C'est sa plus forte progression hebdomadaire depuis avril. La baisse des taux de la part de la FED a redonné de l’espoir du côté de la consommation, cependant des inquiétudes persistent concernant les perspectives de demande de carburant. Pendant ce temps, l’économie chinoise ne montre que peu de signes de reprises mais une réunion d’information sur l’économie avec les trois principaux régulateurs financiers aura lieu ce mardi. Le marché s’attend à ce que le stimulus chinois s’intensifie et prévoit notamment des baisses de taux. Face à cela, l’OPEP publiera ce mardi ses perspectives annuelles sur le pétrole mondial, offrant potentiellement plus d’informations sur la consommation.

De son coté, les indices gaz TTF (référence européenne) et PEG (marché français) ont, comme la semaine dernière, affiché une baisse sur les 5 derniers jours, enregistrant des reculs respectifs de -3.23 % et de       -2.36 %. Ce recul, le troisième d’affilé, est la conséquence de stocks au plus haut. Cela rassure l’Europe pour sa consommation hivernale. De plus, la semaine a été marquée par une forte volatilité sur le marché avec des rumeurs sur un accord de transit entre l’Ukraine et l’Azerbaïdjan, accord démenti dans la foulée. Pour rappel, le devenir du transit du gaz russe a été l’une des principales sources de volatilité des prix cette année.

De son côté, le certificat CO2 baisse de -2.38 % sur les 5 derniers jours et s'échange ce matin à 63.70 EUR/t, toujours corrélé à l'évolution des prix du gaz.

 

MÉTAUX

A l'exception du Zinc qui a vu son cours baisser sur la semaine écoulée, tous les métaux de base cotant sur le LME ont progressé sur cette période. L’Aluminium a enregistré une hausse de +0.57 %, le Cuivre de +1.81 %, le Nickel de +3.55 %, le Plomb de +0.56 % et l'Etain +de 1.01 %.

Les marchés des métaux industriels ont dans l'ensemble bénéficié de la baisse de 50 points de base des taux directeurs décidée par la Réserve fédérale aux Etats-Unis. De plus, l'affaiblissement du dollar américain qui s'en est suivi a rendu les métaux plus accessibles pour les détenteurs d'autres devises. Il semble que globalement, les conditions macroéconomiques s'améliorent doucement. Les craintes de récession semblent se dissiper tandis que les pressions inflationnistes, notamment aux Etats-Unis, se calment. En particulier, le Cuivre a frôlé en début de semaine dernière 9,600 USD/mt au LME touchant son point le plus haut depuis 2 mois. Des signes d'amélioration sur le marché chinois du Cuivre se dessinent également, les stocks détenus au Shanghai Futures Exchange revenant à des niveaux normaux.

Du côté des métaux précieux, les performances sont mitigées sur les cinq derniers jours. D'un côté, l'Or et l'Argent ont respectivement gagné +1,71 % et +1,49 % tandis que de l'autre, le Platine et le Palladium perdent -1,93 % et -0,16 %. L'Or en particulier continue sa forte progression, dépassant les 2,600 USD/once, notamment soutenu par l'assouplissement monétaire américain et la dépréciation de la devise américaine.

 

AGRICULTURE

La semaine passée a été difficile pour les grains européens. Le prix de la tonne de Blé a perdu -4 % sur les 5 derniers jours et le 1er contrat, livraison Décembre, a clôturé à 216 EUR/t vendredi. Alors que le marché traverse déjà une période de demande assez faible, l'amélioration des conditions météorologiques aux Etats-Unis pour les semis d'hiver semble l'emporter sur l'effet de la baisse des taux directeurs, tant attendue par le marché. Le Maïs suit le mouvement et cède -1.82 % sur la semaine, en clôturant à 204.25 EUR/t.

Du côté des softs, c'est le Café Arabica qui a été au centre de l'attention. En effet, bien qu'il termine la semaine en retrait de 4.31 %, le 1er contrat (livraison décembre) a établi mardi dernier un plus haut historique de 13 années. Il s'échange au-delà de 2.65 USD/livre, plus que jamais porté par de très fortes inquiétudes autour de la récolte au Brésil qui est touchée par la pire sécheresse depuis plusieurs décennies. En fin de semaine, une accalmie est arrivée en même temps que quelques pluies qui ont apporté soulagement et répit aux cultures. Cependant, les analystes soulignent le fait que ces pluies devront être régulières afin que le processus de floraison se développe comme attendu. De son côté, le Sucre #11 a connu une semaine de forte hausse et enregistre un gain de +19.20 % sur les 5 derniers jours. Le 1er contrat pour livraison octobre s'échangeait ce matin au-delà de 22.80 USD/livre, niveau que le marché n'a pas observé depuis le mois d'avril dernier. En cause : encore une fois, les conditions météorologiques toujours très compliquées au Brésil, spécialement dans le centre-sud. en effet des incendies ont affectés aussi bien des champs de canne que les process de production eux-mêmes. De plus, la capacité de broyage des usines de la région est détériorée et il n'est pas à exclure que la qualité du produit fini le soit également, selon certains experts. Enfin, le Cacao Londres termine la semaine en repli de -4.88 % et s'échange ce matin à 5,285 GBP/t. A noter : la différence de prix entre les bourses de Londres et de New-York est de plus en plus importante, les acteurs de l’industrie se ruant sur le contrat New-York pour la livraison physique de grains. En effet, selon le Financial Times, les industriels ont de grandes chances de se retrouver avec des fèves de basse qualité en traitant le contrat de Londres puisque ¼ des stocks londoniens actuels, 54,650 MT, soit ~13,662 MT, y sont depuis plus de 3 ans. De plus 80 % de ce stock vient du Cameroun, une provenance jugée comme de moins bonne signature par rapport au Ghana et à la Côte d’Ivoire.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 16 septembre.

 

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