[Matières Premières] Les prix du pétrole au plus haut depuis 2 mois

ENERGIE

Le cours du Brent sur la Bourse ICE a progressé de +0.53 % sur les cinq derniers jours, pour s'échanger ce matin en-dessous de 86 USD/baril. La dynamique haussière du brut amorcée au début du mois de juin tend donc à se confirmer et plusieurs explications peuvent être avancées. Tout d'abord, les tensions au Proche-Orient restent vives tandis que le risque d'extension du conflit à d'autres pays de la région progresse. De plus, la saison des ouragans aux Etats-Unis et dans les Caraïbes a commencé plus tôt que d'habitude. Cette période inquiète généralement les acteurs du marché en raison de ses impacts possibles sur les équipements de production et de raffinage dans le Golfe du Mexique. A ce risque s'ajoute le début de la saison des départs en vacances aux Etats-Unis qui implique généralement une hausse de la demande en carburant. A ce titre, le Gasoil cotant sur la bourse ICE a progressé sur la semaine écoulée de +2.42 %. Enfin, la dernière publication de l'Agence américaine d'information sur l'énergie fait état d'une baisse sensible des stocks de brut (-12 millions de barils) ainsi que des produits raffinés (-2.2 millions de barils), ce qui a mécaniquement soutenu les cours. 

A l'inverse des marchés pétroliers, les indices gaz TTF (référence européenne) et PEG (marché français) ont affiché des baisses notables, respectivement -2.79 % et -3.96 % sur les 5 derniers jours. Le TTF a touché son plus bas niveau depuis six semaines, une dynamique qui s'explique en grande partie par des facteurs traditionnels. En effet, les réserves de gaz ont grimpé à un niveau supérieur aux normales saisonnières alors que les températures peu élevées sur le Continent ont limité la demande en électricité pour les systèmes de climatisation. 

De son côté, le certificat CO₂ s'affiche en hausse sensible de +4.39 % sur les 5 derniers jours et s'échange ce matin à 68.76 EUR/t, en nette hausse depuis la fin du mois de juin. 

MÉTAUX

La totalité des métaux de base a affiché une hausse sur la semaine écoulée. En particulier, le contrat 3 mois LME du Cuivre a progressé de +3.59 %, suivi par l'Etain de +3.47 % et le Zinc +2.16 %. L'Aluminium, le Nickel et le Plomb ont enregistré des hausses plus timides de respectivement +0.44 %, +0.29 % et +0.58 %. Ces cinq derniers jours, les métaux industriels ont bénéficié de l'affaiblissement du dollar américain en raison de l'anticipation de plus en plus prégnante d'un assouplissement monétaire de la part de la Réserve Fédérale. La dépréciation de l'USD rend les métaux du LME plus attractifs pour les détenteurs d'autres devises. Pour le Cuivre plus spécifiquement, la baisse des cours depuis le pic de mi-mai à plus de 11,000 USD/mt a fait revenir une partie de la demande, notamment chinoise, ce qui a mécaniquement interrompu la baisse et fait remonter le marché. La progression du métal rouge a néanmoins été limitée par des niveaux de stocks au plus haut dans les entrepôts du LME, et également en hausse du côté du Shanghai Futures Exchange. 

Sur les marchés des métaux précieux, l'ambiance générale était à la forte hausse, l'Or, l'Argent, le Platinum et le Palladium enregistrant des performances très solides de +2.81 %, +7.12 %, +3.40 % et +5.37 % sur les 5 derniers jours. En effet, le plus beau des métaux a terminé la semaine au-delà de 2,390 USD/l'once, soit un plus haut de 6 semaines, après que le rapport sur l'emploi américain a indiqué vendredi un ralentissement du marché du travail (taux de chômage en hausse et baisse du salaire horaire moyen). De quoi raviver avec vigueur les perspectives d'une baisse de taux dès le mois de septembre par la Réserve Fédérale.
 

AGRICULTURE

Du côté des grains, on constate un regain de fermeté pour le Blé et le Maïs Euronext qui enregistrent respectivement des gains de +1.56 % et +3.49 % sur les 5 derniers jours. En effet, les perspectives de récolte s'annoncent mauvaises en Europe de l'Ouest après des semaines de conditions météorologiques compliquées. Le 1^er contrat Blé pour livraison Septembre a clôturé à 228.25 EUR/t vendredi, en hausse de 4 euros sur les 5 derniers jours.

Du côté des softs, malgré une légère baisse de -0.84 % sur la semaine écoulée, le Sucre 11 #New-York a atteint un plus haut de 2 mois et demi mardi dernier, en s'échangeant à 20.73 centimes de Dollars US par livre. Malgré des prévisions de production très confortables annoncées il y a quelques semaines, la tendance baissière a laissé place à une phase de stabilisation. Alors même que les inquiétudes liées aux conséquences du temps sec au Brésil se font de plus en plus fortes quant à la qualité de la canne à sucre et au niveau de production. Le Cacao Londres s'affiche en retrait de -2.19 % sur les 5 derniers jours, et s'échange à cet instant juste au-dessus de 7,300 GBP/t. Malgré des tensions persistantes sur le marché physique à court terme, la météo favorable actuellement en place en Côte d'Ivoire et au Ghana, les plus grands pays producteurs mondiaux, contribue au développement des cultures et rassure un peu le marché. Enfin, le Café Arabica termine la semaine en progression de +0.59 %, porté par les prix du Robusta (le grain de café le moins cher) qui ont augmenté en raison des sécheresses au Vietnam, grand pays exportateur, ainsi que des inquiétudes concernant l'approvisionnement du Brésil.

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 1^er juillet.

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