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22 août 2024

[Matières Premières] Les marchés pétroliers font preuve de fermeté

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 24 juin. Bonne lecture !

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ENERGIE

 

Le Brent et ses produits dérivés ont tous progressé sur la semaine écoulée. Le baril de brut a augmenté de +3.04%, pour s'échanger ce matin à 85.67 USD, et la tonne métrique de Gasoil ICE de +1.70%, à 778.77 USD. Le baril de Brent a trouvé un élan certain en début de semaine. Cela est dû au recul du dollar américain et au retour de l'appétit pour le risque du côté des investisseurs. De plus, cela s’explique également par la conviction de plus en plus prégnante sur le fait que les stocks mondiaux de pétrole commenceraient bientôt à baisser. Sans nouvelle particulière sur le reste de la semaine, les marchés pétroliers ont toutefois continué d'afficher une fermeté certaine.

Sur le marché du gaz, la tonalité a été toute autre sur la semaine écoulée. Le 1er contrat TTF (référence du gaz en Europe) a affiché un recul de plus de -4%, tout comme le gaz français, le PEG. Le MWh de TTF s'échange ainsi ce matin à 33.80 EUR. Cette faiblesse relative du gaz européen s'explique par une phase de normalisation de l'offre en provenance de Norvège ainsi qu'à des réserves toujours à des niveaux globalement confortables au regard des niveaux historiques. 

De nombreuses incertitudes demeurent toutefois sur ce marché toujours tendu. La capacité des Européens à importer suffisamment de gaz au cours du prochain hiver dépendra de plusieurs facteurs. Tout d'abord, des températures sur le continent, ensuite de l'arrêt peut-être plus tôt que prévu des flux depuis la Russie et enfin de l'impact de la saison des ouragans sur les exportations de Gaz Naturel Liquéfié par les Etats-Unis.

Les prix des quotas carbone EUA se sont stabilisés sur les cinq derniers jours. La tonne de CO2 s'échange ce matin à 65.69 EUR.

 

MÉTAUX

 

Les métaux de base ont évolué en ordre dispersé sur la semaine écoulée. Alors que le contrat 3 mois Aluminium LME a affiché une certaine stabilité (-0.16% sur les cinq derniers jours), le Cuivre perd de son côté -0.61% et le Nickel -2.00%. A l'inverse, le Zinc a progressé de +2.46%, suivi par le Plomb +2.41% et l'Etain +1.09%.

Si ces évolutions contrastées rendent leur analyse difficile, le dénominateur commun aux marchés des métaux industriels reste l'état de santé de l'économie chinoise. Or, les dernières données relatives aux recettes fiscales sur les premiers mois de 2024 en Chine font état d'une baisse de celles-ci, reflétant une faiblesse de la demande intérieure. L'impact se matérialise en particulier sur les cours du Cuivre et du Nickel, qui avaient connu des hausses très marquées sur les semaines précédentes.

Sur les marchés des métaux précieux, la semaine passée a été marquée par une hausse sensible des cours du Platinium (+3.50%) et surtout du Palladium (+6.78%). Ce-dernier a été tout particulièrement sous pression cette année en raison de la hausse de la part des véhicules électriques dans le parc automobile au détriment des voitures thermiques. Le Palladium est en effet utilisé dans les pots catalytiques pour en limiter les émissions. La remontée du cours sur les cinq derniers jours illustre des rachats de positions par les investisseurs dans un contexte de restockage de catalyseurs du côté des constructeurs automobiles.

 

AGRICULTURE

 

Du côté des grains, le repli se poursuit en particulier sur le contrat Septembre 2024 Blé Meunier Euronext qui est en recul de -5.17% sur la semaine écoulée pour s'échanger ce matin à 224.00 EUR/MT. Le blé européen est poussé à la baisse par le blé américain, les craintes sur l’offre en provenance de mer Noire étant placées au second plan. Malgré le retour de fortes précipitations sur une partie des producteurs européens (France et Allemagne) qui renforce les inquiétudes, la pression vendeuse demeure sur Euronext. L'évolution de la situation en mer Noire nécessite de rester compétitif à l'exportation. Les cours ont retrouvé leurs plus bas niveaux depuis 2 mois.

Du côté des softs, à l'exception du Café Arabica qui progresse d'environ +1% sur les cinq derniers jours, les autres sous-jacents ont tous enregistré des baisses notables. Le Cacao Londres affiche un repli de -5.95%, le Coton de -3.92% et le Sucre 11 New-York de -2.37%. Concernant ce-dernier, de nouvelles données font état d'un fort démarrage de la production de sucre au Brésil pour la campagne 2024-2025. De plus, une moindre quantité de sucre devrait être utilisée pour la transformation en éthanol, laissant davantage de place à la production de sucre. Du côté de l'Inde, les projections de production de sucre sont croissantes. Le Brésil et l'Inde sont les deux premiers producteurs de ce produit.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 17 juin.

 

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