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22 août 2024

[Matières Premières] Le prix du cuivre au plus bas depuis 2 mois

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 17 juin. Bonne lecture !

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ENERGIE


Le Brent et ses produits dérivés ont rebondi la semaine passée, après une baisse au plus bas de quatre mois sur le Brent. Le 1er Contrat Brent s’affiche à 82.61 USD/baril ce matin (+3.88%), contre 79.61 USD/baril, le vendredi 7 juin. 

En effet, suite à la réunion l'OPEP+ du 2 juin les marchés ont regagné toutes les pertes subies. Les analystes ont qualifié la baisse des prix comme étant exagéré, le marché restant en déficit pour le reste de l’année. De plus, l’engagement de la Russie, de l'Irak et du Kazakhstan au respect de leurs obligations de production (incluant des baisses supplémentaires pour compenser des surproductions passées) est un soutien supplémentaire pour le marché. En revanche, la faiblesse des marges de raffinage continue de peser sur le sentiment de marché, tandis que la FED a décidé d’un statu quo pour les taux aux Etats-Unis (étant mauvais pour les actifs libellés en USD comme le Brent).

Du côté du gaz, les prix européens ont connu une hausse notable avec une référence TTF s’affichant à 34.66€/MWh (+6.87%). Plusieurs facteurs sont venus influencer le marché malgré des niveaux de stockage européen en ligne avec les objectifs. 

D’une part, le mouvement haussier s’explique par des risques d’offre liés à une potentielle interruption des flux de gaz russe passant par l’Ukraine. D’autre part, il existe un risque de dépendance de l’Europe au GNL américain dû aux craintes de disruptions liées à la saison des ouragans aux Etats-Unis. De plus, des pannes imprévues en Australie comme en Norvège, couplées à des vagues de chaleur en Asie, augmentant la demande régionale, ont soutenu la hausse des prix.

Les quotas carbone EUA s’affichent à 66.40€/t (-4.26%), soit une décorrélation étonnante par rapport au gaz. En effet, le marché digère les résultats des élections européennes lors desquelles des partis ayant des ambitions climatiques plus faibles ont connu un franc succès. Ces mouvements de prix s’expliquent également par le dénouement de position de traders avant l’expiration des contrats d’option pour le mois de juin.


 

MÉTAUX


Les métaux de base ont quasiment tous poursuivi leur tendance baissière. Cette tendance est amorcée depuis maintenant environ un mois dans un contexte de stocks élevés et de dépréciation du yuan qui fait perdre du pouvoir d'achat aux consommateurs chinois. 

De plus, les anticipations tableraient aujourd'hui sur une seule et unique baisse des taux d'intérêt en 2024 de la part de la Réserve Fédérale. Lors de sa dernière réunion, l'institution monétaire a en effet repoussé le premier assouplissement au mois de décembre. Plus spécifiquement, le contrat 3 mois Aluminium LME a affiché un recul de -2.35%, le Nickel -2.53%, et le Plomb -2.73%. 

La baisse du Cuivre la semaine passée est moins marquée mais le métal rouge a tout de même atteint son plus bas niveau depuis 8 semaines. La tonne de cuivre avait dépassé 11,000 USD fin mai et s'échange ce jour à 9,652 USD/MT. Toujours en cause : le manque de dynamisme de la reprise économique en Chine. Les dernières données font état d'une production industrielle et d'une dynamique d'investissement au ralenti.

Le secteur immobilier affiche toujours d'importantes difficultés. Concernant le Nickel, la baisse observée sur le marché s'explique par une augmentation des stocks. Ceux présents au LME ont atteint un plus haut depuis février 2022 tandis qu'ils restent également sur des plus hauts niveaux du côté de la Bourse de Shanghai.

Sur la semaine écoulée, l’Or a interrompu son recul enregistré depuis 4 semaines. L'inflation américaine est ressortie inférieure aux attentes la semaine dernière ce qui soutiendrait une réduction des taux, et ce en dépit d'une communication relativement ambiguë de la part de la Fed. L'Argent a suivi cette tendance à la différence du Platinium et du Palladium qui ont tous deux légèrement reculé.


 

AGRICULTURE


Du côté des grains, la consolidation engagée il y a 2 semaines s'est prolongée et le contrat Blé Meunier Euronext a perdu quasi -6% sur les 5 derniers jours pour traiter ce matin en-dessous de 232 euros/tonne.  Les analystes accueillent positivement les nouvelles en provenance des Etats-Unis où les conditions météorologiques continuent de s'améliorer, reléguant au second plan, les inquiétudes toujours vives concernant la récolte russe.

A noter, également la chute de l'eurodollar, qui est passé de 1.0900 à 1.0700 en l'espace d'une semaine, ce qui n'aura pas permis aux grains européens de mieux se vendre sur les marchés internationaux.

Du côté des softs, la lumière des projecteurs s'est tournée vers le Sucre 11 New-York et le Cacao, qui ont respectivement engrené +2.26% et +10.61% sur les 5 derniers jours. En effet, le Brésil avait communiqué des prévisions de récolte très bonnes tant en quantité qu'en qualité. Cependant le pays vient de signaler un ralentissement du traitement de la canne à sucre et a soulevé des questions sur la santé des plantations, à mesure que le temps devient sec. 

Concernant le cacao, les inquiétudes se font de nouveau de plus en plus fortes et le prix de la fève revient sur les niveaux observés fin avril. Les stocks de cacao continuent de diminuer, ce qui indique que les acheteurs sont prêts à payer davantage pour sécuriser les approvisionnements à court terme. Il est à noter que la tonne de fève a de nouveau dépassé le seuil symbolique des 10,000 USD à la Bourse de New-York.


 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 10 juin.

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