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22 août 2024

[Matières Premières] L'emploi américain repousse la baisse des taux

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 10 juin. Bonne lecture !

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ENERGIE

Les marchés des produits pétroliers ont maintenu la tendance baissière sur la semaine écoulée. Le baril de Brent (la référence Mer du Nord) a enregistré une baisse de -2.54 %, pour s’échanger ce matin à moins de 80 USD. Les produits dérivés du brut sont également en baisse sur la même période. Ce recul s'explique par l’anticipation des acteurs de marché d’une baisse de taux qui s'éloigne du côté de la Réserve Fédérale, après les chiffres forts de vendredi sur l’emploi américain. De plus, l’impact de la réunion de l’OPEP+ de la semaine dernière sur les coupes de production a laissé un sentiment de marché baissier.

Tout comme les produits pétroliers, les prix du gaz ont baissé sur la semaine écoulée et le marché est encore baissier ce matin. Le 1er contrat mensuel du gaz TTF (référence du gaz en Europe) s’échange à cet instant à 32.60 EUR/MWh. Cette correction intervient alors que les problèmes d’approvisionnement en molécule en provenance de Norvège s’atténuent. De plus, les stocks restent à des niveaux records en Europe, atteignant les 72 % de remplissage, un niveau inhabituellement élevé pour la saison.

Le prix des certificats CO2 (EUA) a affiché une baisse de -3.58 %. La tonne de CO2 s’échange désormais à 67.79 EUR.

 

MÉTAUX

Du côté des métaux de base, aucun n'aura échappé au fort mouvement de baisse sur la semaine écoulée : -2.81 % pour l’Aluminium, -2.76 % pour le Cuivre, -8.52 % pour le Nickel, -3.23 % pour le Plomb, -6.82 % sur le Zinc et -4.81 % sur l’Etain. En effet, les solides données sur l’emploi aux Etats-Unis ont atténué les attentes d’une réduction des taux d’intérêt par la FED. Dans le détail, le Cuivre a reculé rapidement, depuis un sommet historique de plus de 11,000 USD en mai. Cela en raison du niveau des stocks qui est au plus haut depuis quatre ans dans les entrepôts de la bourse de Shanghai. Cela montre un décalage entre l’humeur haussière des investisseurs et une réalité économique beaucoup plus modérée. Les perspectives à long terme restent cependant en croissance, avec les contraintes d’approvisionnement et l’utilisation croissante des véhicules électriques.

Le marché des métaux précieux s'est inscrit dans la même tendance après que les espoirs d’une prochaine baisse des taux de la FED s'éloignent en raison des chiffres forts de l’emploi aux Etats-Unis publiés la semaine dernière. Il semble qu'une grande partie de l’enthousiasme qui s’était développé au cours des dernières semaines concernant une baisse des taux se soit quelque peu dissipé. L’Or a chuté en dessous des 2,300 USD vendredi. Résultat, tous les métaux précieux sont dans le rouge sur les 5 derniers jours, l'Or cède -1.44 %, l’Argent -4.13 %, le Platinum -6.80 % et le Palladium -0.20 %.

 

AGRICULTURE

Du côté des grains, les prix du Blé Meunier ont corrigé sur les 5 derniers jours et ont clôturé la semaine à quasiment -6 % juste au-dessous de 244 EUR/t sur Euronext. C'est la Turquie qui était au centre des attentions la semaine dernière, après avoir annoncé une suspension de ses importations de grains pendant 4 mois. Ce pays, qui est l'un des plus importants acheteurs de grains au monde, a interdit les achats jusqu'à la mi-octobre 2024 afin de protéger les producteurs locaux contre une baisse des prix pendant la récolte. S'approvisionnant en grande partie auprès de la Russie, cette annonce de la Turquie exerce naturellement une pression baissière sur les prix car il faudra que le marché trouve d'autres débouchés aux grains russes, déjà présents en abondance.

Du côté des softs, les prix du Cacao Londres continuent de progresser et enregistrent une hausse de +7.32 % sur les 5 derniers jours, alors que les problèmes d'approvisionnement reviennent au centre de toutes les attentions. Le prix de la fève remonte depuis le point bas observé le mois dernier en raison du large déficit d'offre qui se dresse devant le marché. Contrairement aux semaines passées, le Sucre #11 New-York a nettement rebondi et a même atteint son plus haut niveau depuis 3 semaines alors que l'optimisme ambiant concernant la récolte au Brésil est retombé. Malgré la grande superficie de canne à sucre (qui devrait permettre au Brésil d’enregistrer l'une de ses plus grosses récoltes) les analystes craignent que le temps sec nuise aux plantations qui seront récoltées dans les derniers mois de l'année. Enfin, le Café Arabica continue sur sa lancée et enregistre une progression de +1.10 % sur la semaine écoulée, toujours porté par un approvisionnement global très serré.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 03 juin.

 

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