02 septembre 2024

[Matières Premières] L'économie chinoise ralentit, les prix baissent

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 15 juillet. Bonne lecture !

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ENERGIE

 

Le cours du Brent sur la Bourse ICE a chuté de -2.14% sur les cinq derniers jours, pour s'échanger ce matin en-dessous de 85 USD/baril. L’or noir a connu sa première baisse hebdomadaire depuis un mois alors que les fondamentaux sont plutôt haussiers. Cela s’explique par les risques géopolitiques, la baisse de la production par l’OPEP+, la baisse des taux d’intérêts et l’incertitude des élections américaines. Cependant, c’est bien le ralentissement économique chinois qui a pris le dessus.

L’importation de pétrole brut en Chine a baissé de -2.3% sur la première partie de l’année, dû à une demande décevante faisant tanguer les prix du baril dans le rouge. Du côté de l’offre, la production de brut des raffineries chinoises a reculé de -3.7% en juin par rapport à l’année dernière, pour s’établir à 14.19 millions de baril par jour, le plus bas de l’année. Le ralentissement prolongé de l’économie chinoise, notamment du secteur immobilier, renforce les inquiétudes sur la demande.

En accord avec les marchés pétroliers, les indices gaz TTF (référence européenne) et PEG (marché français) ont affiché des baisses notables, le TTF affichant un recul de -3.93% sur les 5 derniers jours et le PEG de -4.16%. Le TTF a touché son plus bas niveau depuis le 17 mai, une dynamique qui s'explique en grande partie par des facteurs traditionnels. En effet, les réserves de gaz ont grimpé à un niveau supérieur aux normales saisonnières, en atteignant 80%. Les faibles données économiques chinoises, un des plus gros acheteurs de gaz naturel, font baisser la demande pour sa consommation domestique et industrielle en Gaz, laissant ainsi l’Europe remplir ses stocks abondement.

De son côté, le certificat CO2 baisse de -1.55% sur les 5 derniers jours et s'échange ce matin à 67.50 euros/tonne, poursuivant ainsi sa nette corrélation avec le gaz.

 

MÉTAUX

 

Tous les métaux de base du LME ont affiché une baisse sur la semaine écoulée. En particulier, le contrat 3 mois LME Nickel a corrigé de -2.80%, suivi par l'Aluminium de -2.15% et le Zinc -1.93%. Le Plomb, le Cuivre et l’Etain ont enregistré des baisses plus timides de respectivement -1.21%, -0.67% et -0.53%. Ces cinq derniers jours, les métaux industriels ont été bousculés par des données économiques chinoises décevantes. En effet, le ralentissement de la demande chinoise et l’offre excédentaire poussent les marchés des métaux vers le bas.

Pour le cuivre plus spécifiquement, c’est une 7ème baisse hebdomadaire en 8 semaines, bien aidé par les chiffres sur les importations chinoises en juin (publiées ce vendredi), à leur plus bas niveau depuis quatre mois. Toutefois, les pertes des métaux de base ont été atténués par les paris à long terme sur la demande et l’optimisme selon lequel la FED pourrait réduire les taux d’intérêt dans les mois à venir.

Du côté des métaux précieux, seul l'Or a brillé aux yeux des investisseurs en enregistrant un gain de +0.81% sur les 5 derniers jours, alors que tous les autres métaux ont souffert de pertes assez nettes, l'Argent cédant -1.38%, le Platinum -2.54% et le Palladium reculant même de -5.61%. L'once d'or s'échange ce matin au-delà de 2,400 USD et flirte même avec son record historique observé le 20 mai dernier, bénéficiant plus que jamais des perspectives de réductions des taux directeurs américains à la suite des dernières données économiques publiées la semaine dernière.

 

AGRICULTURE

 

Du côté des grains, après une semaine pendant laquelle les opérateurs s'étaient faits du souci quant à l'offre, ils se sont visiblement rassurés la semaine dernière. Cela s'est observé dans l'évolution du prix de la tonne de Blé Meunier sur Euronext qui a cédé -3.61% sur les 5 derniers jours, clôturant la semaine à 220 euros/tonne pour la livraison septembre. 

En effet, la révision à la baisse des prévisions de récolte en France par le ministère de l'Agriculture mercredi dernier (-15.4% par rapport à 2023) n'aura pas pesé bien lourd face aux très belles perspectives de récolte américaine. Les Etats-Unis évoquent une récolte supérieure aux attentes en raison de conditions météorologiques favorables, et même un record de volume depuis 2016. Ce matin, la tonne de blé cède à nouveau du terrain et s'échange à 215.50 euros.

Du côté des softs, c'est le Café Arabica qui est sous le feu des projecteurs : en effet, la graine a atteint la semaine dernière son plus haut niveau depuis le mois d'avril, au-delà de 2.50 USD/livre. Il s'approche de son plus haut niveau depuis février 2022 en raison de très vives inquiétudes concernant les approvisionnements en provenance des principaux pays producteurs (Brésil, le Vietnam et l'Indonésie). Le prix de la graine est désormais en hausse de +32% depuis le 1er janvier et les analystes sont inquiets du temps sec au Brésil qui empêche le bon développement des fèves et pourrait les rendre plus petites qu'à l'habitude. 

Dans ce contexte, les producteurs monitorent avec précaution l'offre disponible et ne libèrent que ce dont le marché a besoin. Enfin, semaine difficile pour le Sucre #11 New-York qui cède -4.67% sur les 5 derniers jours suite à la publication des chiffres d'UNICA, l'organisation qui rassemble les producteurs de sucre brésiliens, qui font état d'un niveau de production très satisfaisant sur la deuxième quinzaine de juin.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 8 juillet.

 

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