[Matières Premières] Le renforcement du Dollar pèse sur les prix
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 18 Novembre. Bonne lecture !
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ENERGIE
Les indices pétroliers ont enregistré une perte hebdomadaire, le baril de Brent a cédé -3.83 % sur les 5 derniers jours et traite ce matin autour de 71.50 USD le baril. Cette baisse s'explique notamment par les inquiétudes persistantes autour de la demande chinoise. Les ventes de pétrole angolais en décembre signalent un faible appétit de la Chine, les investisseurs anticipent donc une baisse de la demande chinoise, le plus grand importateur de brut mondial. Du côté de l’offre, là aussi les facteurs sont baissiers. L’Agence Internationale de l’Energie a partagé ses prévisions et voit une augmentation considérable de l’offre, boostée notamment par l’OPEP+ et les Etats-Unis. À cela s’ajoute un dollar plus fort, avec un indice atteignant son plus haut niveau depuis près de deux ans.
Le marché du gaz européen a connu une deuxième hausse hebdomadaire consécutive. Le TTF, contrat de référence européen, a gagné +8.67 % sur les 5 derniers jours, et s’échange ce matin à plus de 46 EUR/MWh pour le contrat front-month. Cette semaine fut mouvementée avec, notamment, la société autrichienne OMV qui a averti que ses approvisionnements en provenance de Moscou pourraient être perturbés, poussant ainsi les prix du gaz à la hausse. De plus, la vague de froid arrivant en Europe poussent les opérateurs à puiser dans les stocks, baissant ainsi les perspectives de niveau de remplissage à la fin de l’hiver. Certains analystes soulignent que le marché du gaz restera tendu jusqu’à la fin de l’année, tant qu’aucune décision ne sera prise concernant les flux de gaz provenant de Russie.
Enfin, les quotas carbone (EUA) sont restés inchangés, +0.07 % sur les 5 derniers jours, et s’échangent ce matin autour de 68.75 EUR.
METAUX
A l'exception de l'Aluminium, tous les métaux de base s'échangeant sur la bourse des métaux à Londres (LME), ont enregistré un recul de leur cours sur la semaine écoulée. Le Cuivre a perdu -4.67 %, le Nickel -5.23 % et l'Etain -9.18 %. Globalement, les métaux industriels, qui cotent en dollar américain, continuent de pâtir de l'appréciation du billet vert. Dans ce contexte, les consommateurs détenant d'autres devises perdent du pouvoir d'achat ce qui réduit la demande en métal. De plus, le marché continue de digérer la déception liée à la relance chinoise qui selon beaucoup d'observateurs entraînera que peu de regain d'intérêt pour les métaux de base, en particulier pour le Cuivre. L'incertitude reste également élevée au regard de la politique commerciale qui sera mise en place par la nouvelle Administration américaine. Cela vient peser sur les décisions d'achats et d'investissement et tend à peser sur la dynamique de ces marchés.
Du côté des métaux précieux, le recul des prix a également été généralisé et assez marqué. L'Or a perdu -4.53 %, après avoir atteint des niveaux records, l'Argent -3.31 %, le Platine -3.16 % et le Palladium -3.91 %. Au-delà de la progression de l'USD, le Président de la Réserve fédérale américaine a indiqué jeudi dernier que l'institution monétaire ne précipiterait pas une baisse de taux d'intérêt. A ce titre, la probabilité d'un nouvel assouplissement monétaire Outre-Atlantique lors de la réunion de décembre prochain s'affaiblit.
AGRICULTURE
Légère hausse pour le contrat Blé Meunier la semaine passée qui enregistre un gain de +0.23 %, tandis que le contrat Maïs cède -0.36 %. Selon les analystes, le principal support des grains européens réside dans l'affaiblissement de l'eurodollar. Celui-ci traite à cet instant aux alentours de 1.0550, après avoir traité juste au-dessus de 1.0500 la semaine dernière, ce qui constitue un plus bas de plus d'un an. En outre, les négociants suivent avec attention la situation météorologique en Australie, 4ème exportateur mondial. La partie occidentale du pays pourrait affronter des tempêtes et voir ses expéditions et sa récolte très affectées.
Du côté des softs, ce sont le Café Arabica et le Cacao Londres qui étaient sous le feu des projecteurs la semaine passée, avec des progressions respectives de +11.23 % et +21.99 %. Les spécialistes semblent y voir un peu plus clair désormais. Même après les pluies récentes qui ont favorisé la floraison, la période de sécheresse très intense a vraisemblablement causé des dégâts si profonds que la nouaison et la formation des fruits soient compromises. De son côté, le Cacao poursuit sa forte remontée et se traite désormais sur un point haut de plus d'un mois, au-delà de 7,000 GBP/t ce matin sur la bourse ICE. Les pluies récentes qui ont touché la Côte d'Ivoire ont augmenté le risque de maladies et de mauvais développement des plantes. Il semble que certains grands exportateurs du pays ont refusé, la semaine dernière, de faire partir des quantités destinées à l'exportation, car les fèves étaient moisies. Enfin, le Sucre #11 New-York prolonge sa tendance baissière et cède -1.10 % sur les 5 derniers jours.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 12 Novembre.
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