[Matières Premières] Le prix du gaz au plus haut depuis un an

ENERGIE

Les indices pétroliers ont légèrement baissé, le baril de Brent ayant cédé -1.74 % sur les six derniers jours. La dernière semaine a été mouvementée, avec notamment l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, ce qui a eu un effet haussier sur les indices pétroliers. En effet, les incertitudes autour des conflits géopolitiques et notamment les exportations du pétrole iranien ont rajouté beaucoup de volatilité. Cependant, cette hausse a été de courte durée, car les perspectives médiocres de la demande chinoise, le plus grand importateur de pétrole mondial, ont pris le dessus et ont poussé les prix vers le bas. Le baril de Brent est repassé sous les 72USD/bbl et le marché attend les publications respectives de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) et l’agence Internationale de l’Energie (AIE) qui statueront, cette semaine, sur les prévisions de demande.

Après avoir connu sa baisse hebdomadaire la plus forte depuis janvier, le marché du gaz a connu son plus haut niveau depuis un an. Le TTF, contrat de référence européen, a gagné +12.85 % sur les 6 derniers jours, et s’échange ce matin au-delà de 44 EUR/MWh pour le contrat front-month. En effet, les prix du gaz explosent avec des prévisions météorologiques qui devraient chuter en dessous des normales saisonnières. Les niveaux de stocks sont à 93 %, niveau le plus bas pour cette période depuis l’année 2021, les investisseurs craignent donc un écoulement des stocks plus important et ceci dans un contexte macroéconomique tendu. L’Election de Donald Trump a rajouté de l’incertitude concernant le conflit Ukraine-Russie et laisse des doutes sur la fin de l’accord de transit qui expire le 31 décembre.

Enfin, les quotas carbone (EUA) ont suivi la tendance sur le gaz avec un mouvement de +5.90 % sur les 5 derniers jours et s’échange ce matin autour de 66 EUR.

METAUX

A l'exception du Nickel, les métaux de base cotant sur la Bourse de Londres (LME) ont tous vu leur cours baisser au cours de la semaine écoulée. Le Zinc a perdu -2.95 %, le Cuivre -2.50 %, le Plomb -1.53 % et l'Aluminium -0.52 %. Tous les métaux non-ferreux ont été négativement affectés par, d'une part, l'appréciation du dollar américain - devise dans laquelle sont libellés les métaux du LME dans le marché. Le billet vert a atteint hier son plus haut niveau depuis novembre 2023. La hausse du dollar pénalise les consommateurs détenteurs d'une autre devise via une baisse de leur pouvoir d'achat. D'autre part, la persistance de perspectives moroses du côté de la demande en provenance de Chine. En particulier, le Cuivre a enregistré une 7ème semaine de baisse consécutive, ce métal étant particulièrement pénalisé par les difficultés chinoises.

Pour les métaux précieux, la baisse des cours a été généralisée et particulièrement marquée sur la semaine écoulée. L'Or a perdu -4.30 %, l'Argent -5.56 %, le Platine -2.92 % et le Palladium -10.81 %. Le métal jaune, après un long rallye ces dernières semaines, a atteint son plus bas niveau en un mois suite à  l'élection américaine et de l'appréciation de la devise américaine. Les acteurs du marché restent également dans l'attente des données économiques américaines ainsi que des futurs commentaires de la réserve fédérale au regard de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.

AGRICULTURE

Du côté des grains européens, les contrats Blé et Maïs ont confirmé leur divergence une nouvelle fois la semaine passée, le blé concédant une légère baisse de -0.35 % et le maïs progressant de +5.38 %. Les négociants ont intégré les résultats des élections américaines, et surtout la nouvelle référence pour l'eurodollar qui se négocie désormais un cran en-dessous, entre 1.06 et 1.07 depuis 48 heures. Ce niveau de parité rend les approvisionnements américains plus chers sur les marchés mondiaux et redonne par la même occasion, un peu de compétitivité aux grains européens. En outre, il semble que les conditions météorologiques favorables au-dessus des grandes plaines américaines aient rassuré le marché concernant le développement de la récolte à venir.

Du côté des softs, le Cacao Londres atteint un plus haut niveau de trois mois et s'échange quasiment à 6,000 GBP/t en raison des inquiétudes persistantes concernant l'approvisionnement. En effet, les producteurs remontent déjà la présence de maladies dans les cultures suite aux fortes pluies qui ont frappé la Côte d'Ivoire récemment. Le Café Arabica a mis fin à deux semaines de baisse, avec une progression de +5.45 %. Il s'échange désormais après son plus haut niveau en un mois suite aux aux conditions météorologiques favorables et des pluies qui devraient s'intensifier, notamment dans la grande région productrice du sud-est du Brésil. Enfin, le Sucre #11 New-York a effacé ses gains récents, toujours en raison de la pluie, et cède plus de -3 % sur la période.

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 04 Novembre.

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