[Matières Premières] La hausse marquée des énergies
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 28 octobre. Bonne lecture !
Suivre cette thématique pour rester informé
ENERGIE
Après une forte baisse la semaine précédente, les indices pétroliers sont repartis à la hausse, le 1er contrat Brent affichant une progression de +4.09 % sur les 5 derniers jours. La forte augmentation observée sur le marché est principalement liée au risque d’escalade du conflit au Moyen-Orient ainsi qu'aux potentielles attaques visant des unités de stockage et de production de pétrole. D’autres facteurs peuvent également avoir une influence majeure, à savoir l’élection américaine ou bien les coupes de production de l’OPEP. La semaine dernière le marché était davantage focalisé sur la riposte israélienne. Les attaques ont bien eu lieu ce week-end mais n’ont pas atteint d'installations pétrolières, ce qui a rassuré le marché. Le baril de Brent perd -5 % à l’ouverture ce lundi et traite sous la barre des 72 USD/bbl.
Le marché du gaz a lui aussi connu une semaine mouvementée, enregistrant sa plus forte hausse hebdomadaire depuis le rallye d'août dernier. Le prix du contrat de référence (TTF) a en effet augmenté de +10.81 %. Cette hausse s'explique par des problèmes d’approvisionnement dûs à des maintenances inattendues en Norvège, des prévisions météorologiques plus froides et un risque d'escalade continu au Moyen-Orient.
Enfin, les quotas carbone (EUA) ont suivi la tendance sur le gaz avec un mouvement de +7,58 % sur les 5 derniers jours.
MÉTAUX
Les métaux de base sont stables, pour la plupart, avec toutefois des mouvements notables sur l’Aluminium (+2.51 %) et le Nickel (-4.32 %). Du côté de l’Aluminium, les prix ont atteint 2 700 USD/mt pour la première fois depuis le rallye généralisé des métaux en mai. Dans le détail, le marché de l’aluminium est tendu du fait de problèmes d’approvisionnement en bauxite et en alumine. La première a connu des problèmes à l’exportation de l’entreprise EGA en Guinée. Tandis que l’alumine se raréfie en raison de la fermeture d’une des raffineries d'Alcoa - des difficultés révélées par Rio Tinto - et la faible croissance des volumes de production de la matière première en Chine. Les prix de l’alumine sont ainsi en hausse de 105 % à date. Nos économistes tablent ainsi sur une hausse des prix de l’aluminium d’ici la fin du trimestre à un niveau supérieur à 2 700 USD/mt.
Du côté des métaux précieux, l'Or (+0.96 %) et l'Argent (+0.01 %) ont atteint un nouveau record historique mercredi, terminant la semaine respectivement à 2 731,96 USD/oz et 33,40 USD/oz. Ces deux métaux continuent de profiter de l’instabilité ambiante sur les marchés avec en tête de liste le Moyen-Orient et l’élection américaine. Dans le même temps, les prix du Palladium ont été fortement stimulés (+10.37 %) par des informations selon lesquelles l'administration Biden envisagerait d'imposer des sanctions sur le palladium russe. Ces potentielles sanctions pourraient avoir un effet restrictif notable sur l’offre, la société russe MMC Norilsk Nickel PJSC étant le plus grand exportateur mondial avec près de 40 % de la production mondiale.
AGRICULTURE
Le contrat Blé Meunier Euronext a cédé -4.30 % sur les 5 derniers jours et termine la semaine à 216.75 EUR/t. Le contrat Maïs cède lui -2.01 % et s'échangeait à 207.25 EUR/t à la clôture vendredi soir. Concernant le Blé meunier, le marché reste indécis, le manque de compétitivité et globalement d'activité du grain européen continue de faire pression à la baisse sur les prix sur Euronext. Le contrat Décembre 2024 Blé meunier a effacé, la semaine dernière, la totalité de la hausse enregistrée depuis près d'un mois. Les incertitudes prégnantes en Mer Noire dans les mois à venir ont en partie limité la baisse. A l'inverse du Blé et du Maïs, le Colza a progressé de +1.35 % sur les cinq derniers jours. Au cours de la semaine dernière, la remontée des prix du baril de Brent a poussé à la hausse la céréale, cette corrélation est souvent constatée en raison de son utilisation dans la fabrication de biocarburants.
Du côté des softs, les marchés ont globalement reculé. En particulier, le Cacao Londres a enregistré un repli de -6,19 % tandis que le Café Arabica a terminé la semaine en baisse de -3.46 %. Concernant le Cacao, la baisse du marché s'inscrit dans un regain d'optimisme au regard des conditions météorologiques favorables en Afrique de l'Ouest. Les précipitions semblent se calmer tandis que les récoltes progressent dans le premier pays producteur, la Côte-d'Ivoire. Du côté du café, les exportations en provenance du Vietnam pour la saison 2023-2024 ont été particulièrement dynamiques ce qui permet une détente du marché.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 21 octobre.
Ce document est publié par BNP Paribas. Bien que les informations contenues dans le présent document proviennent de sources que BNP Paribas considère comme fiables, nous ne pouvons en garantir l’exactitude, ces informations pouvant être soit incomplètes, soit résumées. BNP Paribas et/ou ses sociétés apparentées peuvent, ponctuellement, avoir une position sur ou être teneurs de marché d’une valeur mentionnée dans ce document ou d’un produit dérivé de ce titre, et peuvent également solliciter, exécuter ou avoir fait des opérations sur ces titres de placement en tant que Banque d’investissement, en tant que participant à un syndicat de placement ou pour d’autres services (y compris en tant que conseiller, chef de file ou prêteur) pour toute compagnie dont il est fait mention dans ce rapport. Les estimations ou opinions contenues dans le présent rapport reflètent notre jugement à la date de ce document et peuvent être modifiées sans préavis. BNP Paribas ne pourra être tenue responsable des conséquences pouvant résulter de l’utilisation d’une quelconque opinion ou information contenues dans le présent document. Il en est de même de toute omission. Aucune démarche prévue par la loi de 1940 sur les conseillers en investissement ("Investment Advisors Act") n’a été entreprise pour faire enregistrer BNP Paribas auprès de la "Securities and Exchange Commission". Ce document ne peut en conséquence être introduit, transmis ou distribué aux Etats-Unis d'Amérique ou dans leurs territoires ou possessions, ou remis à une "US person", telle que définie par la réglementation S de la loi de 1933 sur les valeurs mobilières (Regulation S of the US Securities Act of 1933, as amended). BNP Paribas (2018). Tous droits réservés. Sources : tous les graphiques et données sont issus de Bloomberg et sont affichés à titre purement indicatif.