[Matières Premières] Prix du pétrole au plus bas depuis décembre 2021
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 9 septembre. Bonne lecture !
Suivre cette thématique pour rester informé
ENERGIE
Le cours du Brent sur la Bourse ICE a chuté de -9.33% sur les cinq derniers jours, pour s'échanger ce matin en-dessous de 72 USD/baril. L’or noir a connu sa plus forte baisse hebdomadaire depuis près d’un an. Mardi dernier, un accord sur une relance de la production en Lybie a déclenché un fort mouvement baissier. A cela s'est ajouté le rapport mitigé sur l'emploi aux Etats-Unis ajoutant des inquiétudes concernant la faiblesse de la demande.
Depuis juillet, la faiblesse des économies chinoises et US (les deux principaux consommateurs de pétrole) aliment les craintes concernant la demande et pèsent donc de plus en plus sur les prix des produits pétroliers. Le revirement de l’OPEP + et la volonté de restreindre l’offre plus longtemps n’ont pas réussi à enrayer le déclin du brut. Cette semaine, les perspectives mensuelles de l’OPEP, de l’EIA et de l’IEA seront regardées de très près.
Comme les marchés pétroliers, les indices gaz TTF (référence européenne) et PEG (marché français) ont affiché une baisse notable sur les 5 derniers jours, enregistrant des reculs respectifs de -7.39% et de -9.35%. En début de semaine, le TTF a enchainé les sell-off pour plusieurs raisons : les niveaux de stocks qui sont au plus haut en Europe (à 93%), la demande atone et les améliorations concernant l’approvisionnement. Après avoir perdu plus de 10% en début de semaine, un nouvel indicateur haussier a poussé le prix du gaz à la hausse. En effet, l’Egypte a lancé un appel d’offre pour des cargos de GNL venant ainsi rajouter un nouvel importateur et donc augmenter la demande.
De son côté, le certificat CO2 baisse de -5.30% sur les 5 derniers jours et s'échange ce matin à 65.95 euros/tonne, poursuivant ainsi sa nette corrélation avec le gaz.
MÉTAUX
Les métaux n'ont pas échappé à la morosité ambiante et affichent tous, sans exception, un net recul sur les 5 derniers jours : le contrat de référence Cuivre LME s'en tire mieux que les autres en ne cédant que -2.59% alors que l'Aluminium affiche -4.29%, le Nickel -5.21%, le Plomb -4.38%, le Zinc -6.20% et l'Etain -4.09%.
L'ensemble des métaux de base continue de souffrir des craintes liées au ralentissement de la demande chinoise et de son secteur immobilier, mais aussi plus globalement, d’une demande mondiale atone. Après un début de semaine déjà compliqué, c'est vendredi que l'accélération de la baisse a eu lieu après la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain (création d'emplois légèrement inférieure au consensus et taux de chômage en baisse) qui ne manquera pas d'alimenter encore les discussions autour de l'ampleur de la baisse des taux d'intérêt de la Réserve Fédérale. La prochaine réunion de la Fed aura lieu le 18 septembre, affaire à suivre.
Du côté des métaux précieux, l'Or, l'Argent, le Platine et le Palladium terminent eux aussi la semaine passée en retrait en cédant respectivement -0.24%, -3.22%, -0.55% et -5.53%. Le cours de l'once d'or s'affiche donc en légère baisse après la publication des données sur l'emploi aux Etats-Unis. Il semble que les investisseurs s'interrogent sur le rythme de baisse des taux et se demandent si l'or n'a pas atteint son plafond dans l'hypothèse où la Fed baisserait de 50 points de base, et pas 25.
AGRICULTURE
Du côté des grains, le contrat Blé Meunier Euronext pour livraison Décembre enregistre un léger gain sur les 5 derniers jours, +1.04%, et semble vouloir se stabiliser aux alentours de 220 euros/tonne, niveau autour duquel le contrat s'est beaucoup échangé la semaine dernière. La tonne de blé s'est même vendue au-delà de 222 euros vendredi dans le courant de l'après-midi, un niveau pas observé depuis les 15 premiers jours du mois d'août. Cela étant, la pression des approvisionnements en provenance de la Mer Noire reste très forte et la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a revu ses prévisions de production mondiale de blé en hausse de près de 3 millions de tonnes, à 791.4 millions de tonnes.
Le Café Arabica quant à lui, enregistre une détente des prix de -3.28% sur les 5 derniers jours. Alors que la graine s'échange sur des niveaux historiquement très élevés au-delà de 2.40 US Dollars/livre, en hausse de +26% sur l'année. Les négociants sont dans l'incertitude quant à l'impact des conditions climatiques erratiques sur la prochaine récolte. En effet, selon les dernières prévisions, il devrait y avoir une baisse salutaire des températures dans le Sud du Brésil et une probable sécheresse pendant encore 15 jours dans d'autres zones de production.
Mêmes causes, mêmes effets pour le Cacao Londres dont le contrat perd -6.46% sur les 5 derniers jours grâce à des conditions météorologiques plus favorables en Afrique de l'Ouest, ce qui laisse entrevoir l'espoir d'une nouvelle récolte se développant plutôt bien. La tonne de cacao s'est même échangée en-dessous de 5,000 GBP mercredi, un niveau pas observé depuis le mois de février dernier. Enfin, le Sucre #11 perd lui aussi du terrain et enregistre une baisse de -2.43% sur la semaine passée : en cause, les perspectives favorables de production de canne à sucre en provenance d'Inde et de Thaïlande.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 2 septembre.
Ce document est publié par BNP Paribas. Bien que les informations contenues dans le présent document proviennent de sources que BNP Paribas considère comme fiables, nous ne pouvons en garantir l’exactitude, ces informations pouvant être soit incomplètes, soit résumées. BNP Paribas et/ou ses sociétés apparentées peuvent, ponctuellement, avoir une position sur ou être teneurs de marché d’une valeur mentionnée dans ce document ou d’un produit dérivé de ce titre, et peuvent également solliciter, exécuter ou avoir fait des opérations sur ces titres de placement en tant que Banque d’investissement, en tant que participant à un syndicat de placement ou pour d’autres services (y compris en tant que conseiller, chef de file ou prêteur) pour toute compagnie dont il est fait mention dans ce rapport. Les estimations ou opinions contenues dans le présent rapport reflètent notre jugement à la date de ce document et peuvent être modifiées sans préavis. BNP Paribas ne pourra être tenue responsable des conséquences pouvant résulter de l’utilisation d’une quelconque opinion ou information contenues dans le présent document. Il en est de même de toute omission. Aucune démarche prévue par la loi de 1940 sur les conseillers en investissement ("Investment Advisors Act") n’a été entreprise pour faire enregistrer BNP Paribas auprès de la "Securities and Exchange Commission". Ce document ne peut en conséquence être introduit, transmis ou distribué aux Etats-Unis d'Amérique ou dans leurs territoires ou possessions, ou remis à une "US person", telle que définie par la réglementation S de la loi de 1933 sur les valeurs mobilières (Regulation S of the US Securities Act of 1933, as amended). BNP Paribas (2018). Tous droits réservés. Sources : tous les graphiques et données sont issus de Bloomberg et sont affichés à titre purement indicatif.