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02 décembre 2024

[Matières Premières] Le prix du gaz à son plus haut niveau depuis 1 an

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 25 Novembre. Bonne lecture !

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ENERGIE

Les indices pétroliers ont enregistré une hausse hebdomadaire, le baril de Brent a gagné + 5.81 % sur les 5 derniers jours et traite ce matin autour de 75.00 USD/baril. Cette hausse s’explique notamment par les inquiétudes grandissantes sur les tensions géopolitiques. En effet, la semaine dernière une double escalade des tensions a eu lieu, avec d'un côté l'utilisation des missiles longue portée par la Russie pour atteindre l'Ukraine et de l'autre, le renouvellement par l’Iran de ses ambitions nucléaires. Ces tensions ont ainsi renforcé la prime géopolitique sur le marché. De plus, l’élection de Donald Trump couplée à la stratégie de production de l’OPEC+ rajoutent énormément d’incertitudes. Cette dernière se rassemblera le 1er décembre et le marché s’attend à ce que les relances de production soient repoussées, une nouvelle fois. Pour rappel, l'organisation a volontairement coupé une fraction de sa production et devait en relancer une partie en octobre 2024.

Le marché du gaz européen a prolongé ses gains avec une troisième hausse hebdomadaire consécutive. Le TTF, contrat de référence européen, a gagné +2.40 % sur les 5 derniers jours, et s’échange ce matin à plus de 48 EUR/MWh pour le contrat front-month. Ce marché progresse tandis que le contrat reliant Moscou et Kiev expire à la fin de l’année, les perspectives d’arrangements alternatifs deviennent sombres dans un contexte d’intensification des combats entre les deux pays. En parallèle, des températures plus froides se sont abattues sur l’Europe cette semaine et des retraits plus rapides des sites de stockage pourraient rendre le marché plus vulnérable à la fin de l’hiver. Cela pourrait également rendre plus difficile le réapprovisionnement des stocks à temps pour l’hiver prochain, ce qui prolongerait une période de factures plus élevées pour les consommateurs.

Enfin, les quotas carbone (EUA) continuent leur corrélation avec le gaz, +1.90 % sur les 5 derniers jours, et s’échangent ce matin autour de 71.00 EUR.

 

METAUX

Les métaux industriels ont évolué en ordre dispersé sur la semaine écoulée. L'Aluminium comme le Cuivre, ont légèrement reculé respectivement  -0.96 % et -0.38 % sur les 5 derniers jours. Toutefois, la baisse de l'Aluminium a été effacée ce matin à l'ouverture du marché. En effet, le producteur russe, Rusal, a annoncé une éventuelle diminution de la production de l'ordre de 250,000 tonnes sur un an dans le contexte de hausse marquée du coût de l'alumine. Les conditions macroéconomiques sont également évoquées pour expliquer cette réduction d'activité. De son côté, le Cuivre a souffert de perspectives plus faible de la demande chinoise, les importateurs ayant déjà freiné les volumes de métal rouge commandés pour 2025. En revanche certains métaux ont progressé, le Nickel a gagné +2.77 %, le Plomb de +3.32 % et le Zinc +0.64 %. Du côté du Nickel, l'Indonésie semble resserrer l'offre de métal disponible afin de protéger les acteurs locaux de tailles modestes face à un marché des batteries électriques toujours peu dynamique.

Du côté des métaux précieux, il convient de noter tout particulièrement la bonne performance de l'Or qui progresse de +5.97 % sur les 5 jours écoulés. Le métal jaune a pleinement bénéficié de la hausse de la prime de risque géopolitique en lien avec l'escalade du conflit entre la Russie et l'Ukraine. L'Argent a également progressé nettement de +3.55 %, tout comme le Platine +2.60 % et le Palladium +6.11 %.

 

AGRICULTURE

Les contrats Blé Meunier et Maïs Euronext ont tous les deux terminé la semaine dernière en hausse, avec des progressions respectives de +1.27 % et de +0.48 % sur les 5 derniers jours. L'escalade des tensions dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine a alimenté les inquiétudes concernant les ruptures d'approvisionnement en grains en provenance de la mer Noire.

Du côté des softs, le Café Arabica enregistre une nouvelle semaine de hausse, +8.32 % sur les 5 derniers jours, et établit un record de 13 ans alors que les inquiétudes grandissent quant aux approvisionnements en provenance du Brésil, premier producteur mondial. La cadence des exportations est très élevée et les craintes s'accentuent par rapport à la prochaine récolte, très fortement touchée par la sécheresse. Le Cacao Londres n'est pas en reste avec une progression de +9.15 % sur la semaine. Il s'agit d'un plus haut de 5 mois pour la fève alors que les récoltes d'Afrique de l'Ouest sont soumises à des conditions météorologiques défavorables. Selon certains analystes, les pluies excessives qui ont traversé la région en octobre pourraient laisser place à un temps beaucoup plus sec, ce qui pourrait affecter la récolte à venir. Enfin, le Sucre #11 New-York termine la semaine en léger retrait de -1.02 %. L'International Sugar Organization a abaissé ses prévisions de déficit mondial : la consommation de sucre devrait toujours excéder la production mais seulement de 2.51 millions de tonnes au cours de la saison à venir, contre 3.58 millions de tonnes selon la dernière estimation réalisée en août dernier.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 18 Novembre.

 

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