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22 août 2024

[Matières Premières] Le cuivre au-delà de 10,000 USD/tonne

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 29 avril. Bonne lecture !

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ENERGIE

Le prix du baril de Brent a enregistré une hausse de +2,28 % sur la semaine écoulée, effaçant ainsi deux semaines de baisses consécutives, l’or noir s’échange ce matin à 89.02 USD. Une diminution des stocks US, au plus bas depuis janvier, est venue s’ajouter à la liste des fondamentaux haussiers de ces dernières semaines. La prime liée au risque géopolitique (bien que moindre par rapport à début avril) continue de peser sur le marché tout comme le maintien des coupes de production de l’OPEP+. La hausse de l’or noir reste toutefois limitée après la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis (en hausse en mars) mais aussi du fait de l’anticipation d’une baisse des taux directeurs repoussée à la fin d’année.

Les prix du gaz ont de leur côté repris leur tendance baissière la semaine passée, notamment en raison des fondamentaux. Le 1er contrat de la référence TTF s’échange ce matin à 28.00 EUR/MWH. Après avoir grimpé dernièrement suite aux tensions géopolitiques et aux prévisions de températures en baisse, le gaz reprend sa route vers des niveaux d’avant crise sanitaire. En effet, les prix moins élevés sont justifiés par trois facteurs fondamentaux : des stocks au plus haut (62 % de remplissage soit un niveau très haut pour cette période de l’année), des prévisions de températures plus chaudes sur les jours à venir et enfin, une demande toujours discrète ne correspondant pas à la reprise économique attendue.

Le prix du certificat CO² (EUA) suit la même tendance que le gaz, et s'inscrit en baisse de -2.69 % sur l'ensemble de la semaine passée : la tonne de CO2 s'échange à 63.51 EUR/MT à cet instant.

 

MÉTAUX

Tous les métaux du LME ont vu leur prix baisser la semaine dernière, à l'exception du Cuivre qui a progressé de +0.91 %. Le métal rouge a même atteint et dépassé les 10,000 USD/t pour la première fois en deux ans alors que le métal est l'objet de fortes inquiétudes quant à un déficit d'approvisionnement. De son côté, le Nickel qui affiche une baisse de -1.17 % sur les 5 derniers jours, a inauguré son plus haut annuel la semaine dernière en s'échangeant à 19,675 USD/t. Selon les analystes, les déficits en métaux les plus importants liés à la transition concerneront le Cuivre et le Nickel.

Du côté des métaux précieux, la semaine passée a été difficile et marquée par de forts retraits allant de -2,26 % pour l'Or et jusqu'à -7,10 % pour le Palladium. Le prix de l'once d'Or recule après la publication de la forte inflation américaine (plus élevée que prévu) qui a atténué les attentes d'une baisse rapide des taux directeurs. Les investisseurs arbitrent l'Or, qui n'apporte pas de rendement, au profit des taux d'intérêt. Cette semaine, les yeux des opérateurs seront rivés sur la réunion de la Réserve fédérale américaine qui débutera demain. Le consensus penche pour un statu quo sur les taux directeurs mais l'attention sera plus que jamais portée sur le discours de Jerome Powell, ce qui permettra d'affiner le scenario.

 

AGRICULTURE

Du côté des grains, c'est l'inquiétude qui domine. Les 1ers contrats Blé Meunier et Maïs ont enregistré des progressions respectives de +2,54 % et +3,35 % sur Euronext la semaine passée. En effet, en plus des conditions météorologiques défavorables touchant l'Etat du Kansas (plus grand producteur américain affecté par la sécheresse), le temps sec et chaud dans le sud de la Russie ne laisse pas de place à l'optimisme pour la prochaine récolte. Dans ce contexte, le prix de la tonne de blé européen pour livraison septembre 2024 traite sur son plus haut annuel au-delà de 235 euros/t, soit une hausse de près de +20 % depuis le point bas observé en février dernier à 197,50 euros/t.

Du côté des softs, la semaine passée a été animée et marquée par des retraits importants. Le prix du Café Arabica baisse (-4,47 %) car, malgré une météo défavorable affectant les cultures de café au Vietnam (grande sécheresse chez le plus grand producteur mondial de Robusta), les opérateurs temporisent et espèrent une amélioration des conditions à partir de la mi-mai. Le prix du Sucre #11 New-York perd -1,67 % sur les 5 derniers jours suite à l'annonce de la Conab (Compagnie nationale d'approvisionnement brésilienne - premier exportateur mondial de sucre) faisant état d'une augmentation de la superficie consacrée à la canne à sucre, en hausse de +4,1 % par rapport à l'année dernière et la plus élevée depuis 2017. Enfin, le prix du Cacao Londres cède -6,84 % sur les 5 derniers jours, après avoir établi son plus haut historique à 10,265 GBP/t le 19 avril dernier et ce, malgré des inquiétudes qui restent extrêmement fortes quant aux approvisionnements mondiaux.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 22 avril.

 

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