ESPACE MEMBRES
29 janvier 2024

[Matières Premières] Gaz en Europe, jusqu’où la baisse peut aller ?

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 22 janvier. Bonne lecture !

Suivre cette thématique pour rester informé

clap
1
comments
duration4 min
share
Partager

ENERGIE

La semaine dernière se solde par une légère hausse pour le baril de brut (+0.54% pour la référence Brent) et démarre la semaine aux alentours de 78 USD le baril. Ces 5 derniers jours ont été marqués par les tensions persistantes en mer Rouge, mais surtout par les déclarations de l’OPEC et de l’IEA sur la demande en 2024, qui selon eux, augmenterait considérablement (1.24 million de barila par jour). De plus, la FED a calmé les marchés financiers en spécifiant que la baisse des taux ne serait pas aussi agressive qu’attendue. Du côté de la Chine, les données n’ont pas su convaincre, avec une croissance moins forte qu’anticipée (5.2% au lieu de 5.3%), remettant en cause la potentielle demande de la Chine sur le marché pétrolier. 

Concernant le gaz, Les prix ont fortement chuté une nouvelle fois. Les références TTF et PEG baissant respectivement de -10.51% et -7.91% sur les 5 derniers jours, et ce en raison des hausses des températures en contradiction avec les récentes vagues de froid. En effet, les prédictions de températures ont augmenté de +3 à +4 degrés Celsius. Cela ajoutées à des stocks européens avec un niveau de remplissage élevé (77%), le marché reprend sa tendance baissière. Les prix du gaz fluctuent aux alentours de 27.15 EUR/MWh pour le 1er contrat de référence. 

En solitaire, le prix du certificat CO² (EUA) confirme sa forte tendance baissière -3.37% sur les 5 derniers jours, pour traiter aux alentours de 60 EUR/t aujourd'hui, une résistance charnière pour le marché. 

 

MÉTAUX

La semaine dernière, c'est l'Aluminium qui a enregistré la baisse la plus importante des métaux de base du LME, en affichant -2.41% sur les 5 derniers jours. L'aluminim traite ce matin aux alentours de 2,160 USD/t, niveau qu'il n'avait pas affiché depuis plus d'un mois et qui constitue également le plus bas de l'année 2024. Le métal pâtit certainement du renforcement du Dollar US qui traite sous 1.0900 ce matin, après avoir atteint, lui aussi, un plus bas d'un mois mercredi, juste au-dessus de 1.0850. En Chine, la PBoC a déçu les attentes d'une baisse des taux tandis que les hauts dirigeants ont minimisé la possibilité d'un plan budgétaire de grande envergure pour redresser l'économie nationale, en particulier concernant le secteur immobilier. Cette semaine, les analystes regarderont avec beaucoup d'attention la conférence de presse de la BCE, qui se tiendra jeudi prochain.

Du côté des métaux précieux, la baisse est généralisée avec des pertes affichées qui vont de -0.92% pour le Platinum, à -2.78% pour la Palladium. L'Or cède -0.96% sur les 5 derniers jours, pour traiter ce matin aux alentours de 2,020 USD/once. Le métal jaune perd un peu de terrain sur fond de renforcement du Dollar US sur la semaine écoulée. Il semblerait que les investisseurs préfèrent plutôt les bonds du Trésor américain à l'or ces derniers jours, certainement car l'institution a remis ses anticipations de baisse de taux US à plus tard dans l'année.

 

AGRICULTURE

A l'exception du Maïs Euronext, en baisse de plus de -2%, la semaine écoulée a été marquée par des hausses de cours sur les marchés des grains : le 1er contrat Blé Meunier Euronext affiche une progression de +0.93% et le Colza de +3.76%. Le soutien aux céréales européennes a notamment été apporté par la baisse de la parité EUR/USD, rendant ces dernières plus compétitives à l'export. Bien que la concurrence provenant de la mer Noire reste forte, les exportations, de blé notamment, à destination d'Egypte ou d'Algérie ont été relativement robustes. La hausse marquée des prix du Colza Euronext s'explique également par les doutes entourant les potentiels de récolte l'an prochain en Europe.

Du côté des softs, les augmentations de prix ont été particulièrement notables. Sur les 5 derniers jours, le Sucre New-York a progressé de +9.07%, le Cacao Londres de +4.71% et le Café Arabica de +2.86%. Du côté du Sucre, la forte baisse des cours observée fin 2023 semble s'être inversée depuis le début de l'année 2024. La remontée des cours est due, d'une part, à un effet rattrapage suite aux points bas touchés fin 2023 (forts volumes de vente en fin d'année), et d'autre part, aux inquiétudes liées aux mauvaises conditions météorologiques et donc des récoltes.

 

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 15 janvier.

 

Ce document est publié par BNP Paribas. Bien que les informations contenues dans le présent document proviennent de sources que BNP Paribas considère comme fiables, nous ne pouvons en garantir l’exactitude, ces informations pouvant être soit incomplètes, soit résumées. BNP Paribas et/ou ses sociétés apparentées peuvent, ponctuellement, avoir une position sur ou être teneurs de marché d’une valeur mentionnée dans ce document ou d’un produit dérivé de ce titre, et peuvent également solliciter, exécuter ou avoir fait des opérations sur ces titres de placement en tant que Banque d’investissement, en tant que participant à un syndicat de placement ou pour d’autres services (y compris en tant que conseiller, chef de file ou prêteur) pour toute compagnie dont il est fait mention dans ce rapport. Les estimations ou opinions contenues dans le présent rapport reflètent notre jugement à la date de ce document et peuvent être modifiées sans préavis. BNP Paribas ne pourra être tenue responsable des conséquences pouvant résulter de l’utilisation d’une quelconque opinion ou information contenues dans le présent document. Il en est de même de toute omission. Aucune démarche prévue par la loi de 1940 sur les conseillers en investissement ("Investment Advisors Act") n’a été entreprise pour faire enregistrer BNP Paribas auprès de la "Securities and Exchange Commission". Ce document ne peut en conséquence être introduit, transmis ou distribué aux Etats-Unis d'Amérique ou dans leurs territoires ou possessions, ou remis à une "US person", telle que définie par la réglementation S de la loi de 1933 sur les valeurs mobilières (Regulation S of the US Securities Act of 1933, as amended). BNP Paribas (2018). Tous droits réservés. Sources : tous les graphiques et données sont issus de Bloomberg et sont affichés à titre purement indicatif.