[Matières Premières] Brent : le baril franchit la barre des 80 dollars
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 13 Janvier. Bonne lecture !
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ENERGIE
Le prix du baril de Brent s'échange à l'instant à 80,77 USD/bbl, soit une hausse de +4,25 % sur la semaine écoulée. Les sanctions annoncées par les États-Unis et le Royaume-Uni contre Gazprom, Neft et Sourgoutneftegaz (entreprises pétrolières russes), représentant 20 % de la production russe de pétrole, ont alimenté les craintes d'une réduction des exportations de brut. Ces restrictions pourraient réduire l’offre sur les marchés mondiaux, obligeant des acheteurs comme la Chine et l’Inde à se tourner vers d’autres fournisseurs, au Moyen-Orient notamment. Les prix du pétrole sont également soutenus par un temps froid aux États-Unis, augmentant la demande en combustibles de chauffage, ainsi que par une nouvelle baisse des stocks de pétrole brut américains. Malgré ces tensions, l’OPEP+ dispose d’une capacité de réserve suffisante pour compenser d’éventuelles pénuries, ce qui pourrait stabiliser le marché à moyen terme.
Le gaz naturel européen a nettement reculé sur les cinq derniers jours, le 1er contrat TTF (référence du gaz en Europe) s'établissant à 47,17 EUR/MWh. Cette baisse fait suite à une forte hausse la semaine précédente dans le contexte d'arrêt des flux de gaz russe via l’Ukraine avec l’expiration de l’accord de transit avec Gazprom. Si les prévisions de températures plus froides pour les deux prochaines semaines continuent de soutenir le marché, les niveaux de stockage en Europe restent confortables (86 %) et permettent une détente des cours. Cependant, les analystes estiment que le remplissage des stocks pour l’hiver prochain pourrait être plus complexe en raison des incertitudes sur l’approvisionnement.
Enfin, les quotas carbone (EUA) ont suivi la tendance du gaz et s'échangent à l'instant à 74,12 EUR/MT.
METAUX
À l’exception du Zinc, les métaux du London Metal Exchange (LME) ont tous nettement progressé sur la semaine écoulée. En particulier, l’Aluminium de +3,13 %, le Cuivre de +2,42 %, le Nickel de +3,62 %, le Plomb de +2,70 % et l'Etain de +2,67 %. Globalement, selon de nombreux observateurs, l'arrivée au pouvoir de la nouvelle Administration américaine devrait, au moins à court terme, apporter un surplus de volatilité sur les marchés des métaux industriels. En particulier, la hausse anticipée des droits de douane, et bien que les conséquences globales dépendent des représailles de la part des partenaires commerciaux, accroît les incertitudes. Ceci étant dit, les performances positives du LME sur la semaine écoulée peuvent s'expliquer par un regain de forme du secteur industriel mondial et par l'anticipation de mesures nouvelles de stimulus du côté de la Chine afin de soutenir la demande intérieure. Le cuivre en particulier bénéficierait d'un tel soutien. Concernant le métal rouge, le dynamisme des exportations et des importations chinoises le mois dernier contribue à sa hausse.
À l'instar des métaux de base, les métaux précieux ont affiché des progressions marquées la semaine dernière. L’Or a en effet clôturé la semaine en hausse, +1,88 % sur les cinq derniers jours. L’Argent a augmenté de +2,65 %, le Palladium de +2,80 % et le Platine de +2,76 %. Du côté du métal jaune, celui-ci est poussé à la hausse par les incertitudes entourant l'inflation américaine et les tarifs douaniers prévus aux États-Unis. Malgré les risques inflationnistes auxquels un surplus de protectionnisme pourrait conduire, l'Or progresse en sa qualité de valeur refuge. De plus, ce protectionnisme est susceptible d'entraîner des effets récessifs qui pèseraient sur la valeur du dollar.
AGRICULTURE
Les grains européens ont tous progressé sur les cinq derniers jours. Le Blé Meunier Euronext traite, pour le contrat livraison mars 2025, à 234,50 EUR/t, en très légère hausse, le Maïs à 214,25 EUR/Mt et le Colza à 543,50 EUR/MT. Ce dernier affiche ces derniers jours des performances très positives (+6,32 % sur la semaine écoulée), porté par la hausse marquée des cours du pétrole, le Brent de la mer du Nord ayant atteint un plus haut niveau depuis quatre mois.
Du côté des softs, nous avons assisté à une détente des cours du Sucre New-York et du Cacao Londres sur les cinq derniers jours, qui perdent respectivement -2,18 % et -4,88 %. Concernant le sucre, la baisse s'explique en partie par des conditions météorologiques plus clémentes au Brésil et ainsi de meilleures perspectives de production. La reprise des récoltes asiatiques au cours de la prochaine saison devrait constituer un nouveau facteur baissier pour ce marché.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 6 janvier.
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