05 mai 2025

[Matières Premières] Baisse du pétrole et hausse des métaux

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 28 avril. Bonne lecture !

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ENERGIE

Le pétrole a enregistré une baisse sur les cinq derniers jours, avec toujours dans le viseur les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Le baril de Brent, brut de référence pour l'Europe, traite aujourd’hui autour de 66.50 USD/bbl, avec une perte de -1.60 % sur les cinq derniers jours. L'accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine semble lointain, avec des déclarations de Donald Trump qui a mentionné qu'il ne laisserait pas tomber les droits de douane sur la Chine. Sur le mois d'avril, le pétrole a fortement chuté, perdant jusqu'à 15 USD le baril. De plus, l'alliance OPEP+ a accentué les vents contraires baissiers en augmentant la production pétrolière inactive, ce qui a eu pour impact d'attiser les craintes sur une offre excédentaire. L'OPEP+ se réunira le 5 mai prochain pour discuter ses plans de production pour le moi de juin.

Le marché du gaz a enregistré une perte hebdomadaire alors que les perspectives d'approvisionnement s'améliorent. Les prix du 1er contrat TTF et du PEG ont baissé de -9.82 % et -9.57 % sur la semaine écoulée et s'échangent respectivement à 32.68 EUR/MWh et 31.28 EUR/MWh à cet instant. L'Europe connaît une augmentation constante de gaz dans les sites de stockage, ce qui renforce la confiance sur le quotas de remplissage des stocks avant l'hiver prochain. Les cargaisons de GNL arrivent à des niveaux plus élèves que d'habitude pour cette période de l'année, dans un contexte de consommation plus faible en Asie. Cependant, les investisseurs restent attentifs à la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis à la Chine. Celle-ci pourrait avoir un effet important sur l'économie mondiale et donc sur le marché énergétique.

Le marché des quotas d’émission de CO2 (EUA) a connu une légère hausse de +0.93 % sur les cinq derniers jours, avec un prix de l'EUA s’établissant au-delà de 64.00 EUR/t ce lundi matin.

 

METAUX

Les prix des métaux industriels ont progressé la semaine dernière, portés par des espoirs d’apaisement des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. En début de semaine, l’anticipation d’une baisse des droits de douane américains a soutenu la demande, propulsant le Cuivre au-dessus de 9,400 USD/t sur le LME, avec un pic atteint à 9,481,5 USD/t (+2,02 % sur cinq jours). Le prix de l'Aluminium a également progressé de +2,64 % à 2,428,50 USD/t, tout comme le Zinc (+2,70 % à 2,639,50 USD/t) et le Plomb (+1.17 % à 1,967 USD/t). L’Etain s’est démarqué avec une forte hausse de +4,36 % à 32,000 USD/t, tandis que le Nickel est le seul métal à s'afficher en retrait avec une baisse de -0.49 % sur la période. En seconde partie de semaine, un léger renforcement du dollar face à l’euro (-0,56 % pour l’EUR/USD) a commencé à peser sur les cours, entraînant des prises de bénéfices, notamment sur le Cuivre qui a corrigé à partir de jeudi.

Du côté des métaux précieux, la tendance est restée contrastée : en effet, l’Or a reculé de -0,21 %, à 3.281,33 USD/once, tandis que l'Argent a gagné +1,71 % et le Palladium a cédé -1,97 % pour s'établir à 951,94 USD/once.
La volatilité et l’évolution des discussions commerciales resteront des éléments clés à surveiller dans les prochains jours.

 

AGRICULTURE

Du côté des grains, la tendance baissière s'est prolongée, le contrat Blé Meunier pour livraison Mai 2025 a atteint un plus bas de 206.75 EUR/t en séance, mardi dernier. La demande reste modérée et les quantités disponibles sont abondantes. La baisse de l'euro, qui est passé de 1.1560 à 1.1350 face au Dollar US sur les derniers jours, n'aura pas aidé les grains européens à mieux se placer sur les marchés internationaux.

Du côté des softs, le trio Cacao-Sucre-Café a enregistré une nette progression sur les cinq derniers jours, avec des hausses respectives de +6.64 %, +1.39 % et +8.72 %. Le prix du Café Arabica a bondi la semaine dernière, nettement au-delà de 4 USD/livre, cette envolée s'explique par une offre sous pression. En effet, d'une part, les négociants tablent sur des perspectives de récolte en baisse du côté du premier producteur mondial (le Brésil) en raison des faibles précipitations pendant le développement des cultures. D'autre part, l'Amérique centrale se trouve actuellement confrontée à des problèmes logistiques (des perturbations portuaires notamment) ce qui perturbe la chaîne d'approvisionnement mondial. En parallèle, le Cacao Londres enregistre son plus gros gain hebdomadaire depuis mi-décembre en raison des intempéries, notamment dans les principales zones productrices d'Afrique de l'Ouest où les prévisionnistes s'attendent à des averses trop légères pour réhydrater suffisamment les sols. Enfin, avec une progression de +1.39 % sur les 5 derniers jours, le Sucre #11 New-York n'est pas en reste. Il n'est pas question d'inquiétudes sur l'offre disponible, mais plutôt d'une stabilisation du prix du sucre roux aux alentours de 18 centimes de Dollar US par livre après plusieurs semaines de baisse. Pour rappel, la livre de sucre a perdu environ -17 % depuis le point haut de l'année observé fin février à 21.50 centimes par livre, en raison de perspectives de récolte très confortable.

 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 21 avril.

 

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