[Matières Premières]Prix du pétrole en baisse et prix du gaz en hausse

ENERGIE

Les marchés du pétrole et des produits raffinés ont tous enregistré des baisses sur la semaine écoulée.

Le baril de Brent a reculé de -1.49 % pour s'échanger ce matin à 82.00 USD. Cette baisse intervient malgré le prolongement des coupes de production annoncé par les membres de l’OPEP+. Cette décision de prolonger les coupes de production a sans doute été interprétée comme un moyen de s’adapter à la faible demande. Les dernières prises de parole du gouvernement chinois expliquent également le recul des prix du brut qui sont dus à des difficultés à atteindre l’objectif de croissance pour cette année (+5 %). Les autorités ne semblent pas enclines à mettre en place un soutien public massif dans un contexte de rééquilibrage du modèle économique du pays. Dans le même temps, la production de pétrole aux Etats-Unis est proche de son record historique (13.2 millions de barils/jour) et laisse ainsi craindre une surabondance de l’offre dans le marché.

Les prix du gaz ont enregistré une nette hausse sur les cinq derniers jours. Le 1er contrat TTF (référence du gaz en Europe) a progressé de +3.70 % pour s’établir à 29.81 EUR/MWh, confortant la tendance haussière observée depuis le point bas de 3 ans touché fin février. Le TTF est en hausse de près de +30 % depuis cette date. Si l’Europe devrait sortir de l’hiver avec des niveaux de stock de gaz historiquement élevés pour la saison, certains investisseurs ont pointé la volonté de certains producteurs américains de réduire leur production compte tenu de l’offre déjà importante.

Le prix du certificat CO² (EUA) est également en sensible hausse sur l'ensemble de la semaine passée, de +3.65 %, à 55.09 EUR/MT à cet instant.

MÉTAUX

Les métaux de base qui cotent sur le London Metal Exchange (LME) ont enregistré des mouvements haussiers sur la semaine écoulée, excepté l’Aluminium. Cette hausse générale est expliquée par l’espoir d’une baisse des taux de la FED, suite au discours positif de Jerome Powell envisageant une diminution dans les prochains mois. Par conséquence, l’USD a connu sa plus grande baisse depuis le début de l’année. De plus, les sanctions russes et les problèmes d’offre de certains métaux de base, confirment le sentiment de marché. Cependant, cette hausse reste limitée grâce aux mauvaises données économiques chinoises (le plus grand consommateur de métaux) limitant le potentiel de hausse. L’Aluminium a affiché -0,22 %, le Cuivre +0,89 %, le Nickel +1,98 %, le Plomb +3,44 %, le Zinc +4,57 %, l'Étain 4,31 %.

Concernant les métaux précieux, tous les voyants sont au vert. L’Or continue son ascension fulgurante (+4,61 %) toujours dans l'espoir renouvelé d'une baisse des taux, emmenant avec lui tous les autres métaux précieux (Argent +5,14 %, Platinum +2,95 %, Palladium +6,85 %). A noter que le palladium a en particulier bondi de +12 % sur la journée de mercredi, sa plus forte progression quotidienne depuis plusieurs années, et fait donc son retour au-delà de la barre symbolique des 1,000 USD/once.

AGRICULTURE

Léger rebond sur les prix des céréales : le contrat Blé Meunier (Mai24) a gagné +1.04 % et le contrat Maïs +0.29 % sur les 5 derniers jours. La demande reste très faible pour le grain européen qui souffre beaucoup de la concurrence des grains russes sur les marchés internationaux. Il faut noter que la parité eurodollar s'inscrit désormais aux alentours de 1.0950 suite aux commentaires de Jérôme Powell, ce qui n'aidera pas les grains européens à s'exporter. Enfin, les députés de la commission du commerce international ont approuvé jeudi l’extension des mesures de libéralisation du commerce pour soutenir l’Ukraine et la Moldavie face à la guerre russe.

Du côté des softs, le prix du Cacao Londres s'offre une petite respiration en cédant -1.26 % sur les 5 derniers jours mais reste toujours proche de son plus haut historique au-delà de 5,600 GBP/t. De même, le Café Arabica cède du terrain et termine la semaine en perdant -1.24 %, après le rallye haussier observé ces dernières semaines (+8.5 % depuis le 27 février). Les prévisions météorologiques au Brésil permettent de tabler sur un développement satisfaisant des cultures grâce à des pluies légères au cours des prochains jours. Enfin, le contrat Sucre #11 New-York termine la semaine en légère hausse de +0.28 % en raison de la prévision d'un temps sec dans les régions productrices qui menacent d'entraver la croissance.

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 04 mars.

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