[Matières Premières] Pétrole, 3ème semaine de hausse consécutive
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 31 mars. Bonne lecture !
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ENERGIE
Le marché du pétrole a progressé sur la semaine écoulée, enregistrant sa 3ème hausse hebdomadaire consécutive. Le baril de Brent s'échange ce matin au-delà de 74 USD, soit une hausse de +2.04 % sur les cinq derniers jours. Plusieurs facteurs ont favorisé cette évolution favorable du brut. En effet, les négociants en pétrole sont confrontés à des perspectives incertaines notamment avec une baisse des anticipations d’une offre excédentaire à court terme. De plus, les droits de douanes de l’administration américaine devraient également toucher les importations automobiles, affectant ainsi la guerre commerciale mondiale. Les nombreuses incertitudes géopolitiques pèsent sur le marché, mais la hausse reste limitée par la politique de l’OPEP+ mais aussi par la volonté de Donald Trump de relancer la production de pétrole.
Le marché du gaz a connu sa première baisse hebdomadaire depuis 3 semaines. Le 1er contrat TTF a enregistré une variation de -5.21 %, tandis que celle du PEG a été de -4.41 %, pour traiter respectivement ce matin à 40.05 EUR/MWh et 40.30 EUR/MWh. Cette baisse marque la fin de l’hiver avec des températures qui remontent en Europe. De plus, la pression sur le remplissage des stocks pour préparer l’hiver prochain s’est détendue avec des importations de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) a un niveau record. Cependant, bien que l’hiver soit terminé, les inquiétudes persistent tout de même après que les réserves soient tombées à leur plus bas niveau depuis 2022.
Le marché des quotas d’émission de CO2 (EUA) a connu une baisse de -3.57 % sur les 5 derniers jours, avec un prix de l'EUA s’établissant à 66.00 EUR/t.
METAUX
Les marchés des métaux de base cotant sur la Bourse des métaux à Londres (London Metal Exchange) ont évolué en ordre dispersé sur la semaine écoulée. Les cours de l'Aluminium, du Zinc et du Cuivre ont respectivement baissé de -2.86 %, -2.42 % et -0.62 % tandis que celui du Nickel a augmenté de +2.01 % et celui du Plomb de +0.45 %. Encore une fois, la problématique de l'incertitude induite par le durcissement de la politique commerciale américaine est au cœur des inquiétudes des marchés, ce qui a en particulier fait reculer l'Aluminium et le Cuivre sur les cinq derniers jours. L'impact négatif, notamment sur le secteur industriel, que pourrait avoir la remontée des droits de douanes se transmet aux cours des métaux. Plus généralement, les droits de douanes mis en place aux Etats-Unis ont provoqué une distorsion entre les marchés européens et américains, certains acteurs ayant recours à d'importants achats anticipés en amont des impacts de cette nouvelle donne commerciale au niveau mondial.
Du côté des métaux précieux, la semaine écoulée a été marquée par une hausse généralisée. L'Or a progressé de +2.08 %, l'Argent de +3.31 %, le Palladium de +1.57 % et le Platine de +0.65 %. Comme souvent, nous pouvons nous arrêter sur l'Or, le métal jaune ayant atteint un nouveau record ce matin à l'ouverture en dépassant pour la première fois 3,100 USD l'once (3,115 USD/once exactement). Depuis le début de l'année, l'Or a enregistré une hausse de +18 % porté d'un côté par des achats toujours soutenus des Banques Centrales, et de l'autre, par les incertitudes géopolitiques et économiques. Les acteurs de marchés tablent de surcroît sur deux nouvelles baisses de 25 points de base du taux directeur aux Etats-Unis, soutenant davantage les cours du métal jaune.
AGRICULTURE
Du côté des matières premières agricoles, le prix de la tonne de Blé Meunier Euronext prolonge sa tendance baissière et cède -3.31 % sur les cinq derniers jours. Les négociations visant à mettre fin aux hostilités entre la Russie et l'Ukraine pèsent sur les prix : le cessez-le-feu négocié par les États-Unis en mer Noire pourrait en effet stimuler les expéditions mondiales de blé à partir de l'Europe. Malgré les attaques contre les navires et les infrastructures dans le port d'Odessa, les expéditions de grains ukrainiens sont proches des niveaux d'avant-guerre et la Russie est sur le point de rester le premier exportateur mondial de blé pour une huitième saison consécutive.
Du côté des softs, le Cacao, le Café et le Sucre ont connu des fortunes diverses. Tout d'abord, le prix de la livre de Café Arabica a terminé la semaine en baisse de -2.93 %, les analystes évaluant positivement les prévisions de pluie au Brésil, premier producteur mondial. Selon les prévisions météorologiques, des pluies intenses sont prévues dans certaines régions productrices, ce qui va contribuer à soigner la sécheresse des sols et à favoriser le développement des cultures qui sont dans leur dernière phase. Le Sucre #11 New-York termine lui aussi la semaine en retrait, affichant une baisse de -3.85 % sur les cinq derniers jours. La livre de sucre s'échange désormais sur un point bas de deux semaines aux alentours de 18.80 USD, les analystes évoquent une demande en baisse après que le prix ait atteint 20 USD/livre le 20 mars dernier. Enfin, le Cacao Londres affiche un rebond de +3.08 % sur la semaine, tout en restant dans la fourchette de prix observée ces trois dernières semaines. Le prix de la tonne de fèves reste en baisse d'environ -30 % depuis le 1er janvier 2025, soulagé par la prévision des 142,000 tonnes d'excédents évoquée par l'ICCO pour la saison 2024-25. Pourtant, les perspectives fondamentales restent difficiles : la faiblesse des investissements agricoles, l'absence de nouvelles superficies plantées en Afrique de l'Ouest et l'irrégularité du climat pourraient persister, alimentant l'incertitude quant au déficit futur de l'offre.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 24 mars.
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