[Matières premières] Votre rendez-vous du 17/10/2022

ENERGIE 

Après la forte hausse de la semaine d'avant, le prix du baril de Brent s'est détendu sur les 5 derniers jours. Le baril de brut pâtit de la situation sanitaire en Chine ainsi que du ralentissement économique mondial. En Chine, de nouvelles restrictions ont été ordonnées dans des villes du nord et du centre du pays. La ligne dure face à la pandémie de Covid-19 est donc maintenue et fait peser des risques sur la demande. S'agissant des perspectives économiques, le FMI a récemment abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour l'année 2023, heurtées par la hausse de l'inflation et les resserrements monétaires marqués. La semaine dernière, le marché a également dû digérer la décision prise par l'OPEP+ le 05 octobre de réduire de 2 millions de barils/jour sa production pour les mois de novembre et décembre. La baisse du prix Brent est donc en partie liée à un repli technique.
 Comme ceux du pétrole, les prix du gaz en Europe ont une fois encore baissé la semaine dernière,  malgré des tensions toujours très vives entre la Russie et l'Ukraine. Le prix du 1er contrat de gaz hollandais TTF a diminué de 9%, atteignant désormais un niveau autour de 132 EUR/MWh. Plusieurs facteurs peuvent être évoqués pour expliquer ce repli : des températures clémentes, des difficultés dans le secteur industriel, l'érosion du pouvoir d'achat des ménages européens et un bon remplissage des stocks de gaz. La Commission européenne a annoncé que les installations de stockage de gaz de l'UE, qui sont essentielles pour répondre à la demande supplémentaire en hiver, étaient à plus de 90% de leur capacité. Les stocks français étaient parmi les plus remplis, à 98.5 %, grâce notamment à des flux importants de GNL. 

METAUX 

Les cours des métaux de base ont évolué en ordre dispersé sur la semaine. L'aluminium et le cuivre ont légèrement progressé, de respectivement +0.3% et +1.09%. Du côté de l'aluminium, le prix du contrat 3 mois LME augmente légèrement dans un contexte de tensions accrues entre les Etats-Unis et la Russie, grand producteur de ce métal. L'administration américaine évoque notamment un embargo sur l'aluminium russe, ce qui contribue à faire monter le prix du métal. La hausse reste toutefois mesurée en raison de la mauvaise santé de l'économie chinoise, et en particulier de son secteur immobilier. Ce dernier pèse globalement sur les cours des autres métaux industriels qui cotent au LME.

Côté métaux précieux, l'argent et dans une moindre mesure l'or, ont vu leurs prix sensiblement baisser sur la semaine, de respectivement -9.21% et -2.97%. Le relèvement des taux par la Réserve Fédérale américaine continue de soutenir la devise US et fait monter dans le même temps les bons du Trésor américains. Ces derniers constituent une autre valeur refuge au détriment de l'or. 

AGRICULTURE

Le prix de l'arabica a sensiblement baissé au cours de la semaine dernière. Les inquiétudes restent prégnantes du côté de la demande en raison d'une situation macroéconomique dégradée. Du côté de l'offre, si le marché se rassurait pensant que l'offre serait limitée, l'approvisionnement venu du Brésil, premier producteur mondial d'arabica, s'annonce finalement abondant.
 A l'inverse du café arabica, les cours du blé, du maïs et du colza sont en légère hausse sur la semaine dernière. Du côté du blé, les tensions restent vives entre l'Ukraine et la Russie au niveau du corridor en mer Noire. Même si les négociations se poursuivent, les contrats Euronext  blé et maïs restent sur des niveaux de prix élevés au regard des trois derniers mois. 

Retrouvez le bulletin de la semaine dernière ici 

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