[Matières premières] Votre rendez-vous du 10/10/2022
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 10 octobre. Bonne lecture !
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ENERGIE
Le prix du baril de Brent a nettement augmenté la semaine passée dans un contexte de forte réduction de la production journalière décidée par l'OPEP+. Lors de la réunion du 05 octobre, l'organisation des pays producteurs de pétrole avait acté la baisse de 2 millions de barils/jour pour les mois de novembre et décembre. Il s'agit de la baisse la plus importante depuis le printemps 2020.
L'OPEP+ souhaite stabiliser le marché, le ralentissement de la demande ayant fait baisser les prix du brut ces derniers mois. Le contexte économique reste très incertain et marqué par des craintes de récession. Cette réduction de production de 2 millions de barils correspondrait peu ou prou au retard pris par la demande par rapport à l’offre ces dernières semaines. Face aux critiques en provenance des Etats-Unis, l’Arabie Saoudite a insisté sur la volonté de l’OPEP+ de rester “proactif” pour stabiliser le marché. La hausse des prix du Brent s'est maintenue dans la journée de vendredi après la publication du rapport américain sur l'emploi indiquant un marché du travail encore très dynamique.
A l'inverse des prix du Brent, les prix du gaz en Europe ont de nouveau baissé la semaine dernière, malgré des tensions toujours très vives entre la Russie et l'Ukraine. Le prix du 1er contrat de gaz hollandais TTF a diminué de près de 6%. Un démarrage de la nouvelle année gazière doux en terme de températures, une demande industrielle en baisse de 27% sur un an dans un contexte de ralentissement économique ainsi que des flux GNL livrés en grande quantité ont permis à l'UE de continuer à maintenir ses taux d'injection et aussi à conserver des niveaux de stockage au-dessus de la moyenne sur 5 ans (les installations sont pleines à 90% dans toute l'Europe versus 87% en moyenne sur 5 ans). Les stocks français étaient les plus remplis, à 97%, grâce à des flux importants de GNL vers Fos et Montoir.
METAUX
La semaine passée a été marquée par les craintes et les discussions autour du lancement d'une consultation par le LME auprès de ses membres pour interdire les nouvelles livraisons de métaux russes dans ses entrepôts, ce qui a contribué à faire augmenter les cours. Par exemple, sur 5 jours le plomb a progressé de 8,5%, l'aluminium de plus de 6% et les cours du Nickel de +6,54%. Pour l'instant, les sanctions internationales contre la Russie ne portent pas sur le commerce des métaux.
Le cuivre est l'un des seuls métaux industriels à avoir vu son prix baisser la semaine dernière. Le cuivre est utilisé dans de nombreux secteurs industriels comme l'électronique ou la construction et son prix tend à diminuer lorsque l'économie ralentit.
Les métaux précieux or et argent ont vu leurs prix augmenter, respectivement +2.06% et +5.8% sur la semaine, dans un climat géopolitique tendu et malgré la hausse des taux d'intérêt.
AGRICULTURE
Les prix des contrats Blé et Maïs Euronext marquent une pause après leur rebond amorcé pendant l’été, pour clôturer la semaine passée respectivement à 348 et 336,50 euros/tonne. Le contrat Blé pour livraison en décembre 2022 vient tester la zone des 360 euros/tonne, un niveau qui n'avait pas été observé en clôture depuis le 22 juin dernier. Les prix des céréales européennes sont toujours portés par un euro faible, qui traite à 0.9703 contre l'US Dollar, ce qui les rendent compétitives à l'export.
La campagne de semis d'hiver en Ukraine pourrait ne pas couvrir toutes les superficies prévues en raison de la lenteur du rythme d'ensemencement et de la faible rentabilité des céréales, la fenêtre idéale approchant de sa fin.
La continuité du corridor d'expédition des grains ukrainiens sera au centre de l'actualité et les intervenants garderont un œil très attentif sur la situation en Crimée, suite à l'attaque contre le pont reliant la Crimée à la Russie.
Retrouvez le bulletin de la semaine dernière ici
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