Engagement collaborateur : comment stimuler vos équipes ?

Préserver et renforcer le capital humain : une obligation et du bon sens

La crise sanitaire et ses corollaires (chômage partiel, télétravail) ont fragilisé le lien salarié-entreprise et le lien inter-salariés. Le désengagement, le stress, l’isolement ou la remise en question font partie des conséquences de cette crise inédite. 

Outre l’obligation générale de sécurité (article L. 4121-1 du Code du travail) qui oblige chaque entreprise à prendre toute mesure nécessaire à la protection de ses salariés, c’est aussi dans une logique de performance et de cohésion qu’un employeur doit se soucier de préserver le capital humain de sa société. 

Deux étapes clés :

1. Comprendre l’état et le ressenti des employés en écoutant leur voix, afin de cerner des problématiques collectives d'abord, et individuelles dans une moindre mesure),  via une étude RH
2. Analyser les résultats de l’enquête et trouver des solutions efficaces.

1ère étape : mener l'étude RH

Une étude, pour quoi faire ?
 

Outre l’éventuelle mesure des conséquences de la crise sanitaire sur vos salariés, une enquête RH peut avoir comme objectif :

• L’aspect humain, c’est-à-dire le bon vivre en entreprise ;
• L’aspect compétences, donc le savoir-faire présent dans une société ;
• L’aspect managérial, soit le style de management appliqué au travail.

Une enquête RH est menée auprès des collaborateurs afin de mesurer et évaluer divers items : climat interne, engagement des collaborateurs, qualité de vie au travail (QVT), risques psychosociaux (RPS), qualité du système de management, communication interne.

Les enquêtes, qui sont menées de manière ponctuelle et donnent une photographie à un instant T, se distinguent des baromètres, qui s’inscrivent dans le temps permettant ainsi d’évaluer les progrès et l’impact des mesures mises en œuvre.

Bien préparer l'étude
 

• Informez les représentants du personnel de votre projet d’enquête et des objectifs poursuivis, voire impliquez-les.
• Pour collecter un maximum de réponses, communiquez en amont auprès des collaborateurs pour susciter leur adhésion.
• Concevez des questionnaires courts, des questions simples (questions dichotomiques, à choix multiples…) et une formulation qui ne prête pas à interprétation.
• Veillez à récolter des verbatims grâce à une ou deux questions plus ouvertes.
• Soyez vigilant quant aux facteurs qui peuvent biaiser les réponses, comme l’heure, le jour de la semaine et le mois d’envoi du questionnaire.

Garantir un taux de réponse satisfaisant
 

Si le taux de participation est trop faible, les données seront inexploitables. Afin de lever cet obstacle, vous pouvez :

• Opter pour la confidentialité des réponses, et faites-le savoir auprès des collaborateurs et de leur hiérarchie
• Opter pour l’anonymat, gage de feedbacks francs.
• Communiquer sur l’enquête régulièrement et sous diverses formes (mail général, sensibilisation en réunion d’équipe…)
• Être à l’écoute des freins et résistances et y répondre ; ne pas dénigrer ou balayer d’un revers de la main les objections mais les entendre.

2ème étape : quelles actions après l'étude ?

L’interprétation des résultats peut parfois s’avérer délicate. N’hésitez pas à compléter l’étude quantitative par des entretiens qualitatifs, toujours dans un esprit réel de confidentialité.

• Un baromètre peut s’avérer utile pour mesurer l’évolution. La fréquence (mensuelle, trimestrielle, annuelle) des baromètres dépend de l’urgence et de l’importance des problématiques mais aussi de la capacité des équipes RH à traiter les résultats, à en tirer des enseignements et à mettre sur pied des plans d’action correctifs.
• Une enquête RH doit être suivie d’actions concrètes sous peine de générer de la frustration et du mécontentement.
• Communiquez les résultats des enquêtes aux représentants du personnel et aux collaborateurs. Vous pouvez d’ailleurs les inviter à participer à l’élaboration des solutions : boîte à idées, ateliers de brainstorming, sondages.