Instruments de couverture green : mode d’emploi
La recherche de l’impact positif gagne le marché des instruments de couverture. Une opportunité pour les entreprises qui souhaitent intensifier et crédibiliser leur stratégie RSE.
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Instruments de couverture green : définition
Les instruments de couverture green, ou sustainable derivatives, reposent sur le même principe que les prêts à impact ou les Sustainability-Linked Loans (SLL). Ils sont pour la plupart liés à l’atteinte d’objectifs.
La couverture green peut s’appliquer à tout type de produit dérivé : couverture de taux, de change.
Les instruments de couverture green sont récents. Ils souvent intimement liés aux financements green. Les entreprises s’y intéressent bien souvent dans la continuité de leur stratégie de financement durable.
Un instrument au service de votre RSE
En se dotant d’un produit dérivé green, les entreprises disposent d’un moyen concret et efficace de démontrer à leurs parties prenantes qu’elles mènent leur politique RSE avec sérieux et détermination. Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent mettre en place une couverture green.
Il est impératif que chaque entreprise puisse contribuer à son échelle à construire un monde plus durable.
Produit dérivé green : illustration concrète
Le mécanisme est simple. Prenons l’exemple d’une entreprise qui finance sa croissance via un prêt à taux flottant ou variable :
- Elle contracte un swap de taux pour couvrir le risque de variation des taux d’intérêt sur la durée du prêt.
- Elle s’engage par exemple - si elle opte pour une couverture green - à augmenter de 50% la part de plastique recyclé dans ses produits à une date donnée.
- Si l’objectif n’est pas atteint, une pénalité, dont le montant est convenu contractuellement via le swap de taux, lui est appliquée.
Chez BNP Paribas par exemple, cette prime n’est pas conservée. Elle est réinvestie dans un projet qui satisfait à des critères ESG, préalablement sélectionné par le client et la banque en fonction de leurs propres engagements et valeurs. Ainsi, que l’entreprise atteigne ou non ses objectifs, l’impact est positif.
Types de KPI généralement retenus
Actuellement, les entreprises sélectionnent des indicateurs de performance environnementaux, mais ils peuvent également être d’ordre social. L’éventail des possibilités est large, l’essentiel étant d’identifier des KPI précis, sérieux et mesurables, en lien avec la stratégie de l’entreprise. Même s’il n’y a rien d’obligatoire, il arrive fréquemment que les objectifs définis dans le cadre du prêt à impact positif servent également pour les dérivés.