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15 avril 2024

Les meilleures pratiques pour concilier tourisme d'affaires et RSE

8,1%* des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont directement liées au tourisme et les voyages d’affaires génèrent à eux seuls 17%* des émissions du secteur en France, principalement du fait de durées de séjour plus courtes. Que vous voyagiez pour le travail ou que vous soyez en train de développer la politique RSE de votre entreprise, voici quelques recommandations pour rendre vos voyages d’affaires plus durables.

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La réduction de l'empreinte carbone, un premier pas vers la durabilité

 

  • Calculer et connaître l'empreinte carbone des trajets permet d’obtenir une base afin de comparer plusieurs moyens de transports. Des entreprises se sont engagées dans cette voie. The Treep, spécialiste des voyages d'affaires, vise à contribuer à la décarbonation des déplacements professionnels. Suppertripper, quant à elle, s'aligne sur ce modèle en proposant des alternatives plus respectueuses de l'environnement. Greenly, pour sa part, permet de suivre et d’évaluer son empreinte carbone, anticipant que « le suivi des émissions deviendra pour les entreprises aussi commun que la gestion financière » (1).
  • Compenser les émissions de gaz à effet de serre est également une pratique recommandée. Cela peut se faire par le financement de projets visant à capturer le carbone rejeté ou par le soutien de programmes de reforestation.
  • Privilégier les voyages professionnels qualitatifs, moins fréquents mais plus pertinents, ainsi que l'utilisation de moyens de transports décarbonés, à l’instar du train plutôt que de l'avion, sont également des options à considérer. En l’occurrence, la crise sanitaire a permis d’accélérer cette tendance : les réunions à distance sont privilégiées en interne mais aussi en externe. Cela permet de réduire considérablement l'empreinte carbone des déplacements professionnels, tout en optimisant le budget de déplacement des collaborateurs en entreprise.

 

Impliquer les collaborateurs en entreprise
 

  • L'implication des collaborateurs dans la mise en œuvre de pratiques durables en matière de tourisme d'affaires peut s'avérer positif, notamment en les sensibilisant aux enjeux et pratiques dès le stade de la réservation.
  • Une coordination entre différents services en entreprise, tels que les ressources humaines, la mobilité, les travel managers et les achats, est également nécessaire pour garantir une mise en œuvre cohérente des pratiques durables et favoriser une culture d'entreprise responsable.

 

La sélection de prestataires engagés, détenteurs de labels


Le choix de prestataires engagés et labellisés peut garantir un tourisme d'affaires responsable :

  • Label “Clef Verte” : ce label distingue les acteurs de l’industrie touristique – hôtel restaurant, notamment – qui répondent à des critères stricts en matière de développement durable.
  • Label "Peace and work" : il s’agit du premier label visant à distinguer les établissements de l’hôtellerie-restauration engagés dans une politique de qualité de vie au travail ambitieuse.
  • Label “ATR - Agir pour un Tourisme Responsable” encourage un tourisme responsable via un système d’évaluation externe de l’engagement des opérateurs de voyage.
  • Norme ISO 20121 : dédiée au management responsable appliqué à l’activité événementielle. Cette norme vise à promouvoir le développement durable intégré à l’activité événementielle, et offre un cadre normatif pour les entreprises soucieuses de leur empreinte environnementale.

 

En conclusion, le tourisme d'affaires peut être aligné avec les objectifs de RSE des entreprises grâce à l'adoption de pratiques plus responsables. Les entreprises peuvent ainsi réduire leur empreinte carbone tout en continuant à mener leurs activités professionnelles de manière efficace et efficiente. Qui plus est, l’adoption d’une démarche durable dans ce domaine se conjugue bien souvent avec une réduction des coûts pour l’entreprise, ainsi qu’une amélioration du bien-être des collaborateurs. Adopter une démarche RSE pour les déplacements professionnels, récurrents ou ponctuels, représente également un atout qui permet de se forger une identité de marque distinctive, en renforçant sa notoriété et en se démarquant de la concurrence.

 

 

 

 

Le télétravail, facteur de réduction de l'empreinte carbone

 

L'application du télétravail a entrainé une baisse des déplacements de 2,4 %, ce qui correspond à 3,3 millions de déplacements évités par semaine et 3 200 tonnes de CO2 évités par semaine, soit plus d'un milliard de km en voiture(2).


 

* Selon un rapport du World Travel & Tourism Council et des données de l'ADEME.

(1) Alexis Normand, co-fondateur et PDG de Greenly, dans Maddyness

(2) Selon une étude du site “Qu'est-ce qu'on fait (QQF)” et de l'ADEME.