Comment se prémunir contre la hausse des matières premières
21 novembre 2022
Comment se prémunir contre la hausse des matières premières
Les prix des matières premières, et notamment de l’énergie, flambent. Cette hausse devrait perdurer mais il est possible de s’en prémunir grâce aux couvertures financières. Le point avec Stevy Malonga, responsable du Desk Matières Premières chez BNP Paribas.
Suivre cette thématique pour rester informé
16
4 min
Partager
Suivre cette thématique pour rester informé
16
4 min
Partager
La forte hausse du prix des matières premières
Depuis la sortie de la phase aigüe de la pandémie de la Covid-19, les prix des matières premières ont connu 3 cycles haussiers marquants.
Phase 1 : l’avènement du vaccin contre la Covid-19
Après la stupeur des confinements successifs à travers le monde, l’espoir suscité par la découverte du vaccin contre la Covid-19 a relancé la consommation mondiale et donc les processus de production.
Conséquence : une hausse simultanée de la demande en énergie (pétrole, gaz, électricité, dérivés plastiques), en métaux industriels (aluminium, cuivre, acier, nickel et du prix des énergies mais aussi des matières premières agricoles, avec notamment le blé dont une bonne partie de la production mondiale a servi à nourrir les cheptels de porcs chinois réduisant de fait l’offre sur le marché mondial.
Phase 2 : le déclenchement de la guerre en Ukraine
Le contexte géopolitique a mis en lumière la dépendance énergétique des pays de l’Union européenne et de l’Allemagne en particulier au pétrole et au gaz russes. Les mesures de réduction d’achats d’énergies en provenance de la Russie et les sanctions économiques associées ont eu pour conséquence une explosion des prix du gaz et de l’électricité, les deux étant corrélés. A cela s’ajoute, la hausse du prix du blé due à l’incapacité de la Russie et de l’Ukraine, principaux producteurs mondiaux, à exporter leur production.
Phase 3 : le retour de l’inflation
Les politiques monétaires accommodantes mises en place pour relancer les économies au sortir de la crise sanitaire et la crise énergétique ont eu pour impact une hausse de l’inflation en Europe atteignant 5,9% en France à fin août 2022. Pour tenter de juguler la situation, les banques centrales, notamment américaines et européennes, ont mis en place des politiques monétaires restrictives via des augmentations graduelles mais fermes des taux directeurs.
Fruit de la résurgence des cas de Covid-19 et d'une politique “zéro Covid”, le ralentissement de l’économie chinoise avec l'arrêt de certaines unités de production, a une incidence directe sur la demande en métaux industriels qui a son tour entraine une baisse des prix.
Cette situation, couplée à la hausse des prix de l’énergie qui fragilise le marché des dérivés listés côté producteur avec une augmentation de besoin de cash pour faire face à la hausse des appels de marge et des dépôts initiaux demandés par les chambres de compensation, entrainent une réduction du nombre d’acteurs sur le marché et donc des problématiques de liquidité.
Stevy Malonga, responsable Desk Matières Premières chez BNP Paribas
Allons-nous passer l’hiver au chaud ?
A court-terme, les stocks de gaz en Europe sont bien constitués. En valeur absolue, l’Allemagne, la France, l’Italie et les Pays-Bas sont les pays avec les plus grosses capacités, alors que plusieurs autres comme la Grèce, la Finlande et l'Estonie n’ont aucun site de stockage.
Les accords de mutualisation des ressources énergétiques au niveau européen permettront de compenser des besoins ponctuels en période de pic de consommation ou d’hiver plus rigoureux qu’attendu. A titre d’exemple, l'Allemagne profite des capacités de la France à s’approvisionner en gaz naturel liquéfié grâce à ses 4 terminaux méthaniers et la France de la production allemande d'électricité.
A plus long terme, un changement plus structurel dans les sources d’approvisionnement des pays de l’UE en gaz a été entrepris depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine réduisant drastiquement la part des importations russes. A cela s’ajoute, un engagement à augmenter la part des énergies vertes dans le pool en cohérence avec l’engagement de neutralité carbone à horizon 2050, avec notamment la création d’une banque publique européenne dédiée au développement de l’hydrogène.
Concernant l’évolution des prix à court et moyen terme, malgré les dispositifs proposés par l’Union européenne comme le bouclier énergétique, la décorrélation du prix de l’électricité de celui du gaz ou création d’un nouvel indice de marché, il reste peu probable que les prix de l’énergie retrouvent leurs niveaux historiques.
La couverture financière : un outil de pilotage stratégique pour les entreprises
La hausse des prix des matières premières n’est pas une fatalité. Les entreprises qui ont une stratégie de couverture bien définie sur 3 ou 4 ans sont plus compétitives que les autres dans leur secteur d’activité et captent des parts de marché significatives malgré la crise énergétique. La maitrise des coûts de l’énergie via la mise en place de couvertures financières permet une continuité de l’activité sans requérir à des arrêts d’unité de production.
Toute entreprise qui a une bonne visibilité sur ses besoins en matières premières, à moyen ou long terme, a tout intérêt à anticiper et à se doter d’un produit de couverture pour neutraliser cet effet, et moyenner à la baisse ses coûts de production.
Toute matière première qui cote sur un marché (énergie, métaux, produits agricoles) peut faire l’objet d’une couverture pour :
Se protéger contre les variations de prix ;
Bénéficier d’une visibilité sur les coûts d’approvisionnement ;
Préserver sa marge commerciale.
Il n’est pas recommandé de couvrir 100% de son exposition en une seule fois, en effet, une politique de couverture par palier et lissée dans le temps est souvent plus vertueuse car elle permet de moyenner à la baisse le prix de revient du sous-jacent couvert.
Les augmentations de prix de l'énergie de gros ont conduit certains fournisseurs à mettre la clé sous la porte, à augmenter brutalement leurs tarifs ou à annuler les contrats. C’est pourquoi il est préférable de privilégier un fournisseur fiable et de dissocier l’approvisionnement de la fixation du prix. Autrement dit, s’approvisionner à un prix variable auprès de son fournisseur et s’appuyer sur un partenaire bancaire solide et historiquement reconnu sur le marché comme BNP Paribas, pour couvrir le risque de volatilité des prix.
Stevy Malonga, responsable du desk Matières Premières chez BNP Paribas
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed posuere felis nulla, placerat pulvinar orci venenatis quis. Proin maximus quis leo et bibendum. Nulla facilisis ex nisl. Phasellus mauris lacus, tincidunt et sem eu, molestie porttitor magna. In dignissim urna ante, quis pellentesque lorem scelerisque id. Aliquam erat volutpat.
Curabitur volutpat, quam nec vehicula laoreet, metus dui auctor est, quis maximus mi mi a tortor. Nulla ac sapien ac augue tempor condimentum. Nullam eu dui nunc. Mauris viverra, lorem quis congue lobortis, elit purus porttitor orci, id egestas neque ante eu lacus. Duis molestie ipsum vitae neque efficitur, ac accumsan tellus viverra. Nullam sed mauris facilisis, vulputate urna quis, pulvinar nunc. Sed egestas metus leo, vel blandit lorem interdum eget. Integer fringilla fringilla diam, et facilisis felis scelerisque vitae. Morbi finibus dui ac felis varius, a imperdiet risus viverra. Phasellus venenatis non libero at feugiat.
Fusce pharetra iaculis felis, non venenatis nisl euismod ac. Vivamus ut lorem arcu. Sed fringilla lacus enim, nec pharetra neque ultricies at. Etiam semper vitae purus vitae congue. Quisque neque dui, tempor non pulvinar vel, gravida non ex. Phasellus vestibulum velit sit amet vestibulum tincidunt. Nullam ac risus eu massa elementum commodo eu semper dui. Phasellus gravida tellus ac rhoncus efficitur.
Vivamus fringilla volutpat dolor at fringilla. Fusce placerat eu lectus sed luctus. Mauris mattis nulla lectus, id tincidunt massa scelerisque vel. Mauris viverra libero vel elit blandit, vitae elementum ligula ullamcorper. Quisque non consectetur nisl. Aliquam erat volutpat. Pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac turpis egestas. Praesent sed leo id odio sollicitudin dapibus eget nec leo.
Vivamus fringilla volutpat dolor at fringilla. Fusce placerat eu lectus sed luctus. Mauris mattis nulla lectus, id tincidunt massa scelerisque vel. Mauris viverra libero vel elit blandit, vitae elementum ligula ullamcorper. Quisque non consectetur nisl. Aliquam erat volutpat. Pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac turpis egestas. Praesent sed leo id odio sollicitudin dapibus eget nec leo.
Suspendisse ut leo quis elit luctus egestas. Aenean vel pretium eros. Class aptent taciti sociosqu ad litora torquent per conubia nostra, per inceptos himenaeos. Integer egestas nulla eu bibendum elementum. Duis porta eget orci in interdum. Vestibulum magna velit, dapibus sed congue nec, volutpat vitae lorem. Nam tempor metus id egestas elementum. Vestibulum ornare nibh sed ex tincidunt, vitae rutrum libero malesuada. Quisque cursus et ante eu dignissim. Donec velit nisi, posuere a augue non, posuere vehicula nisl. Sed fermentum justo vel ante tincidunt ultrices.
Devenez membre pour accéder à ce contenu
Accédez à l’intégralité de nos contenus exclusifs, échangez avec une communauté d’experts.