Salle des marchés - Contexte économique le 09 septembre 2024

Contexte économique aux États-Unis :

Au cours de la semaine dernière, les actifs risqués ont diminué tandis que la volatilité a augmenté (S&P -4,56%, Nasdaq -6,08%, Eurostoxx -4,44%, VIX +49%). Par ailleurs, on constate la fin de l'inversion de la courbe des taux aux États-Unis depuis 2022, où le rendement du Trésor américain à 2 ans est maintenant inférieur au rendement 10 ans.

L'indice PMI manufacturier américain de l'ISM est ressorti en dessous des attentes (47,2 contre 47,5 consensus), ce qui confirme les préoccupations quant au ralentissement de la croissance.

Le marché de l’or noir quant à lui a connu une forte diminution en raison des préoccupations liées à la croissance de la demande et au retour du pétrole de l'OPEC et de la Libye sur le marché.

Côté marché de l'emploi, il y a un ralentissement plutôt qu'une chute. En août, les créations d'emplois non agricoles ont augmenté (+142 000). La baisse du taux de chômage à 4,2% est encourageante. Les salaires ont quant à eux connu une augmentation (+0,4% par mois, +3,8% par an).

Concernant la politique monétaire de la Fed, BNP Paribas anticipe un atterrissage en douceur même si la probabilité d’une récession aux États-Unis dans les 3 à 6 prochains mois a augmenté de 25%. Le marché de l’emploi sera à surveiller avec attention pour déterminer si cet atterrissage débouchera sur une récession.

Lors de la prochaine réunion le 18 septembre prochain, le marché anticipe une diminution de 25 points de base des taux directeurs. La suite incertaine de l'élection présidentielle américaine avec deux programmes économiques très différents nous conduit à rester prudent sur les décisions de la Fed post élection.

Contexte économique en Europe :

Au cours de la semaine dernière, les taux ont subi une forte baisse dans le sillage des taux des américains et suite à la publication des PMIs en Europe. Le PMI manufacturier de la zone euro a été une nouvelle fois enregistré en zone de contraction sous la barre des 50, à 42.4 contre 43.2 au mois de juillet.

En France, bien que la situation politique demeure fragile, la nomination de Michel Barnier au poste de Premier Ministre devrait diminuer l'incertitude politique et encourager le soutien aux réformes essentielles en matière d'offre et aux efforts de consolidation budgétaire.

La baisse de l'inflation dans la zone euro, de 2.6% en juillet à 2.2% en août, porte le taux à son plus bas niveau depuis juillet 2021. Les données ouvrent donc clairement la voie à une nouvelle baisse des taux d'intérêt jeudi prochain. Nous pensons tout de même que la BCE sera toutefois particulièrement préoccupée par la nouvelle accélération de l'inflation des services, de 4.0% à 4.2%, et que la rigidité des prix des services suggère un assouplissement progressif. D'après 80% des économistes interrogés par un sondage Reuters, la BCE prévoit de diminuer ses taux à deux reprises cette année. BNP Paribas s’attend à une baisse de 25 points de base par trimestre jusqu'à ce que le taux de la facilité de dépôt atteigne 2.5%, un niveau que nous considérerions globalement neutre.

Variations sur les marchés :

• Taux obligataires :
  • États-Unis : Le taux 2 ans s’établit à 3.70% et le taux 10 ans à 3.75%.
  • UE : le Bond allemand 2Y s'établit à 2.27% et le 10Y à 2.23%
• L'Euribor 3M fixe à 3.47%
• EUR/USD s’établit à 1.1041 ce matin, par rapport à 1.1068 le 02 septembre dernier

A suivre cette semaine :

• États-Unis :
  • Mercredi 11 septembre : Indice des prix pour le mois d’août
  • Jeudi 12 septembre : Prix à la production pour le mois d’août
  • Vendredi 13 septembre : Indice de confiance des consommateurs du Michigan pour le mois de septembre

• Europe :
  • Mardi 10 septembre : Indice des prix pour le mois d’août en Allemagne
  • Jeudi 12 septembre : Décision de la Banque Centrale Européenne
  • Vendredi 13 septembre : Indice des prix pour le mois d’août en France ; Production industrielle pour le mois de juillet en zone euro