Salle des marchés - Contexte économique le 03 février 2025

Contexte économique aux États-Unis : entre résilience et incertitudes

L’économie américaine reste dynamique, avec une croissance solide au quatrième trimestre 2024, portée par une hausse des revenus salariaux et de la consommation. Cependant, un ralentissement est anticipé en 2025.

La Réserve fédérale a maintenu la semaine dernière ses taux d’intérêt inchangés, adoptant une approche prudente face aux incertitudes économiques et aux tensions commerciales. Si l’inflation ralentit plus nettement dans les mois à venir, une reprise de la baisse des taux pourrait être envisagée plus tard dans l’année.

Sur le front commercial, l’administration américaine a imposé de nouveaux droits de douane de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, et de 10% sur celles de la Chine. Ces mesures risquent d’alimenter les tensions commerciales et d'affecter la croissance mondiale.

Les marchés financiers ont réagi négativement ce matin , avec une baisse des indices boursiers, notamment une chute des futures du S&P 500. En parallèle, le dollar américain s’est renforcé face à l’euro.

À plus long terme, l’innovation pourrait jouer un rôle clé dans la dynamique économique américaine. La technologie DeepSeek, développée en Chine, pourrait avoir un impact positif sur la productivité, notamment grâce à la réduction des coûts liés à l’intelligence artificielle.

Contexte économique en Europe : entre prudence et ajustements monétaires

En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a poursuivi le cycle de baisse des taux directeurs, avec une réduction de 25 points de base. Toutefois, la prudence reste de mise face aux incertitudes économiques et aux tensions géopolitiques. L’économie européenne montre en effet des signes de faiblesse, et la croissance reste fragile, notamment en raison de la baisse de la demande intérieure et des nouvelles barrières commerciales américaines. L’impact sur les exportations européennes, en particulier dans le secteur automobile, est un point de vigilance.

Les marchés anticipent d’autres réductions des taux par la BCE, mais leur ampleur dépendra de l’évolution de l’inflation et du contexte économique global. En réaction, les rendements obligataires européens ont reculé et l’euro s’est affaibli face au dollar, oscillant entre 1,0210 et 1,0270.

En parallèle, la Banque du Japon (BoJ) a surpris les marchés en relevant ses taux, ce qui pourrait influencer les flux de capitaux et affecter les prévisions de croissance en Europe.

Variations sur les marchés (12h00 UTC +1) :

Taux obligataires :

• États-Unis : Le taux 2 ans et 10 ans s’établissent respectivement à 4,274% et 4,543%.
• UE : Bund Allemand 2Y s'établit à 2,050 % et le 10Y à 2,4065 %
• L'Euribor 3M fixe à 2,606%
• EUR/USD s’établit à 1,0243 en fin de matinée.

A suivre cette semaine :

En Europe :

• Lundi 03/02 : Surveillance de l’inflation en zone euro, avec l’IPCH attendu.
• Mardi 04/02 : Campagne électorale en Allemagne, avec un focus sur la conférence du parti CDU et les débats économiques.
• Mercredi 05/02 : Discussions budgétaires en France, avec un vote possible sur des mesures budgétaires influencées par François Bayrou.
• Jeudi 06/02 : Réunion de la Banque d’Angleterre (BoE), où une baisse de taux est attendue
• Vendredi 07/02 : Indice PMI final pour la France et l’Espagne, qui devrait confirmer la tendance économique en zone euro.

Aux Etats-Unis :

• Lundi 03/02 : Publication de l’indice ISM manufacturier de janvier.
• Mardi 04/02 : Rapport JOLTs (offres d’emploi), avec une légère baisse attendue
• Mercredi 05/02 : Indice ISM des services
• Jeudi 06/02 : Interventions de plusieurs membres de la Fed, qui pourraient fournir des indications sur l’orientation future de la politique monétaire.
• Vendredi 07/02 : Rapport sur l’emploi + Indice du sentiment de l’Université du Michigan