[Matières premières] Le pétrole en nette baisse sur la semaine

ENERGIE

Le baril de Brent a connu une baisse significative sur la semaine passée, reculant de plus de 7.50% pour atteindre 80.53 USD/baril. 

Plusieurs facteurs d'explications : 

• Le marché est resté relativement attentiste en début de semaine en vue des réunions de banques centrales et de celle de l'OPEP+. Cette-dernière a recommandé, sans surprise, de maintenir la stratégie actuelle de réduction de production (baisse journalière de 2 millions de barils jusqu'à fin 2023).
• Les stocks américains de brut ont progressé, en raison notamment de la hausse des importations via la remise en service de l'oléoduc Keystone. D'ailleurs, la publication vendredi relative au marché du travail américain a été bien meilleure qu'attendu, faisant craindre un nouveau durcissement des conditions monétaires aux Etats-Unis et donc un renforcement du dollar.
• L'embargo imposé par l'Union européenne sur les produits pétroliers raffinés russes transportés par voie maritime rajoute à l'incertitude.

Les prix du gaz européen ont à l'inverse été orientés à la hausse sur les 5 derniers jours. Le prix du 1er contrat TTF (référence du marché en Europe) a progressé de +3.50% à 57 EUR/MWh ce matin, après il est vrai plusieurs semaines de fortes baisses. Le retour des températures hivernales ces derniers jours augmentent toutefois la demande de gaz. Les stocks de gaz sont donc repartis à la baisse ces dernières semaines. Au niveau européen, le taux de remplissage est à l'heure actuelle de 69.50% contre 83% au début du mois de janvier. 

METAUX

Les métaux de base sur la Bourse des métaux à Londres ont connu un repli généralisé la semaine dernière. L'étain perd près de 8%, suivi par le zinc (-5.04%), le plomb (-3.83%) et le cuivre (-3.06%). 

S'agissant de ces métaux, et en particulier du cuivre qui reflète bien l'évolution de l'économie mondiale, l'optimisme des investisseurs quant à un rebond de l'économie chinoise tend à s'effriter. En effet, la Chine, qui reste une très important consommateur de métaux, ne montre pas de signaux francs de redémarrage et fait toujours face à une recrudescence marquée des contaminations au Covid-19. 

Pour le cuivre, celui-ci continue de s'échanger à des niveaux toutefois élevés, des craintes sur l'offre en provenance du Pérou persistent en raison de troubles traversant le pays.

Du côté de l'Or, les gains du début de semaine ont été plus qu'effacés . Au total sur la semaine, ce métal précieux perd 3.27%, expliquée par la bonne tenue de l'emploi américain : la bonne résistance du marché du travail aux Etats-Unis contribue à renchérir le dollar et donc à l'inverse, à faire baisser l'or. 

AGRICULTURE

Sur la semaine passée, les cours du blé meunier et du maïs Euronext ont légèrement fléchi (-0.52% et -0.27% respectivement). A l'inverse, l'arabica, le soja et le sucre ont connu des augmentations nettes.

S'agissant du sucre brut (référence sucre n°11 New-York), il a atteint un plus haut depuis fin 2016 à 21.86 USd/livre. Cette hausse est intervenue suite à des préoccupations relatives à l'offre venant d'Inde, qui connait de fortes pluies impactant les cultures de canne à sucre. L'Inde se disputant d'ailleurs la place de 1er producteur mondial avec le Brésil. 

La hausse du cours du café Arabica s'explique en partie par une offre plus tendue ainsi que par un contexte macroéconomique plus favorable. A l'inverse, la baisse du prix du cacao est due notamment à des pluies très abondantes en Côté d'Ivoire.  

Retrouvez le bulletin de la semaine dernière ici.

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