22 août 2024

[Matières Premières] Semaine difficile pour l’énergie et les métaux

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 9 octobre. Bonne lecture !

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ENERGIE

Les attaques de ce week-end et les tensions au Proche-Orient, région qui est aujourd'hui la source d'environ un tiers du pétrole brut au niveau mondial, sont au centre de l'actualité. Le prix du 1er contrat ICE Brent a en conséquence bondi de près de 5 USD/baril, à 89 USD avant de légèrement baisser dans les premières heures de la matinée. Il s'échange à l'instant à 86.80 USD/baril. Si ces évènements pourraient ne pas constituer une menace immédiate sur les flux mondiaux de pétrole, les risques d'une extension du conflit aux pays voisins et d'une aggravation de celui-ci seront suivis de près par les acteurs du marché. Bien que la semaine dernière ait été marquée par un net reflux des cours du brut, le rebond des prix observé depuis hier intervient dans un contexte de baisse de production de la part des grands pays de l'OPEP+ et d'un niveau bas de stocks. Des mouvements similaires sont à noter du côté des produits raffinés : après une très forte baisse sur les 5 derniers jours, le 1er contrat ICE Gasoil est en augmentation de plus de +3% depuis ce matin, et flirte avec les 900 USD/tonne.

A l'instar des produits pétroliers, les prix du gaz naturel en Europe ont d'abord diminué la semaine dernière et enregistrent, ce matin, un rebond. Le prix du 1er contrat TTF a progressé de près de +11% depuis l'ouverture et s'échange à l'instant à 40.58 EUR/MWh. S'il est difficile d'isoler l'effet des évènements actuellement en cours au Proche-Orient, cela accroît sensiblement les risques géopolitiques et ainsi, la volatilité du marché. Parmi les autres facteurs haussiers pour le marché du gaz, les prévisions météréologiques en Europe font état de températures plus basses qu'attendu pour le week-end à venir, ce qui laisse présager une demande accrue en gaz ces prochains jours.

Le prix des certificats CO² termine les 5 derniers jours en repli, enregistrant une perte de -1.31%, pour s'échanger juste au dessus de 80 EUR/tonne au spot.

 

MÉTAUX

A l'exception de l'Etain qui gagne quasiment +3%, tous les métaux de base du LME ont terminé la semaine en baisse : l'Aluminium perd -4.58%, le Cuivre cède -2.74% et le Nickel baisse, lui, de -0.60% sur les 5 derniers jours. Les métaux industriels sont désormais tous en sous-performance par rapport aux niveaux du début de l'année, avec en tête, par exemple, le Nickel qui est en baisse de -38 %, le Cuivre de -6 % et l'Aluminium de -4,5 %. En l’absence d’un discours fondamentalement convaincant pour les métaux de base, certains analystes estiment que le contexte restera sous pression macroéconomique à court terme. A noter que l'Euro a imprimé un nouveau point bas de plus de 10 mois face au Dollar US la semaine dernière, aux alentours de 1.0468. Le Dollar US continue donc de se renforcer face aux autres devises, ce qui renchéri mécaniquement le coût des matières premières pour les acheteurs dont les comptes ne sont pas en US Dollars, et donc, pèse sur les cours.

Du côté des métaux précieux, le tendance baissière l'a aussi emporté. L’Or a succombé à la réalité des taux américains "higher for longer", le métal jaune s’échangeant désormais à environ 1 % en dessous de l’ouverture de 2023 et a perdu -0.84% sur les 5 derniers jours. Comme souvent avec l'Argent, le Platinum et le Palladium qui sont également utilisés dans le secteur industriel, la baisse a été encore plus forte et ces métaux perdent respectivement -2.60%, -2.90% et -6.84% sur la semaine écoulée.

 

AGRICULTURE

Côté grains, la semaine passée a été marquée par un repli global : le 1er contrat Blé Meunier cède -0.32%, le Maïs -1.68% et le Colza perd, lui, -3.67%. La baisse de l'Euro face au Dollar US, qui a touché un point bas de 1.0468 la semaine dernière, n'a pas vraiment aidé les grains européens sur les marchés de l'export où la concurrence du grain russe reste très forte. Dans ce contexte, le Blé a touché un point bas de trois semaines, juste au dessus de 232 EUR/tonne.

Côté softs, après deux semaines consécutives de repli, le Cacao Londres a terminé les 5 derniers jours en hausse de +1.22%, aux alentours de 3,000 GBP/tonne. En effet, les analystes considèrent que la situation fondamentale n'a pas changé, que le risque d'approvisionnement en Afrique de l'Ouest continue de planer et cela, bien que la demande soit susceptible de ralentir. A noter en complément que la force anticipée d'EL Nino ne fait qu'augmenter, ce qui ajoute de nouveaux problèmes aux rendements déjà faibles en Afrique de l'Ouest. Le Café Arabica termine la semaine plutôt stable, en concédant -0.07%.


 

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 2 octobre.

 

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