[Matières Premières] Les prix énergétiques en net repli

ENERGIE

Malgré une intensification des combats du côté du Proche-Orient, le prix du baril de Brent a baissé nettement sur la semaine écoulée et s’établit ce matin à 86.09 USD/baril. Les investisseurs ont été davantage focalisés sur le contexte macroéconomique et sur la publication de nombreuses données ces derniers jours. En particulier, le PIB en zone euro s’est contracté de -0.1% au 3ème trimestre par rapport au trimestre précédent, tandis qu’en Chine le secteur manufacturier est également passé en phase de contraction en octobre. L’inquiétude sur la situation économique globale et sur la dynamique de la demande se renforce donc. Aussi, lors de sa dernière réunion de politique monétaire mercredi, la Réserve Fédérale américaine a comme attendu annoncé prolonger sa pause dans le resserrement monétaire mais a insisté sur sa vigilance vis-à-vis du niveau de l’inflation.

Les prix du gaz TTF, produit de référence en Europe, ont connu une baisse marquée sur les cinq derniers jours, enregistrant un recul de -6.18% pour s'échanger ce matin à 46.20 EUR/MWh. Au total sur la semaine, les prix du gaz en Europe ont oscillé entre de légers gains et des pertes, alors que le marché prenait en compte l'abondance des stocks et le temps doux face aux risques persistants en matière d'approvisionnement. En effet, le marché reste vigilant quant au risque d’escalade au Proche-Orient, tout en digérant l’impact des nouvelles sanctions américaines concernant le projet gazier russe ARTIC2 LNG.

Le prix des certificats CO² se sont repliés de plus de -2.00% pour s'échanger à un niveau relativement bas à 76.26 EUR/tonne au spot.

MÉTAUX

Les métaux de base cotant au London Metal Exchange ont plutôt été orientés à la hausse sur les cinq derniers jours. L'Aluminium progresse de +1.53%, le Cuivre de +0.94%, le Plomb de +2.28% et le Zinc de +2.14%. Les métaux industriels ont pu bénéficier du message en provenance de la Fed, suggérant la fin du cycle de resserrement monétaire. La dépréciation du dollar qui a suivi la réunion de la banque centrale américaine, soutenant le pouvoir d'achat des investisseurs détenant d'autres devises, a également été un soutien au cours de métaux.

L'Or a eu du mal à savoir sur quel pied danser lors des échanges la semaine dernière, suite à des publications de données et à un flux d'informations contradictoires. D’un côté, la FED a maintenu mercredi ses taux inchangés et la publication des chiffres sur l’emploi américain jeudi a été décevante, affaiblissant ainsi le dollar et renforçant l’or. De l’autre, la peur d’un risque d’escalade au Proche-Orient a diminué suite au discours du chef du Hezbollah semblant exclure une escalade des tensions, effaçant les gains observés mercredi et jeudi. Au final, l'or cède -0.68% sur les 5 derniers jours.

AGRICULTURE

Du côté des grains, la semaine passée aura été plutôt calme, la hausse de l'Euro (passant 1.0525 mercredi à 1.0750 à cet instant face au Dollar US), ne semble pas particulièrement pénaliser les grains européens sur les marchés à l'exportation. Le 1er contrat Blé Meunier Euronext termine les 5 derniers jours en hausse de +0.54% et le contrat Maïs progresse lui de +0.25%.

Du côté des autres matières premières agricoles, le Café Arabica a tout particulièrement progressé la semaine dernière, gagnant plus de 6.00% à New-York, le resserrement de l'offre contribuant fortement à cette dynamique haussière. En effet, les stocks d'Arabica ont chuté à leur plus bas niveau depuis 24 ans. Bien que les pluies récentes au Brésil peuvent être considérées comme bénéfique concernant les futures récoltes, les analystes s'accordent pour dire qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, avec de nombreuses incertitudes demeurant concernant le Brésil et la Colombie. 

De son côté, le contrat Sucre #11 New York enregistre une hausse de +1.57% sur les 5 derniers jours. Les prévisions de productions indiennes ont été revues à la baisse la semaine dernière et cela renforce les inquiétudes quant au fait que les restrictions à l'exportation de sucre, mises en place pour la saison 2022-23, pourraient se poursuivre, voire se resserrer l’année prochaine.

Retrouvez ici le bulletin de la semaine du 30 octobre.

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