[Matières Premières] L'inquiétude sur la demande pèse sur le marché
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 03 juillet. Bonne lecture !
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ENERGIE
Le prix du Brent a augmenté de +0.81% sur les 5 derniers jours, pour terminer la semaine aux alentours de 75 usd/baril après s'être échangé sur un plus bas de 71.60 usd/baril au cours de la journée de mercredi. Cela conclut le quatrième trimestre consécutif de baisse pour le pétrole brut de la Mer du Nord.
Les marchés pétroliers ont souffert des inquiétudes entourant l'inflation persistante et la hausse des taux d'intérêt qui l'accompagne dans les principales économies. De plus, la reprise chinoise a été plus lente que prévu. Sur les semaines à venir, des facteurs tels que le renforcement de l'activité économique américaine et la baisse des stocks de pétrole aux États-Unis pourraient apporter un soutien aux prix.
De leur côté, les prix du gaz ont bénéficié d'une tendance haussière bien plus nette : les indices de référence TTF et PEG enregistrent respectivement une hausse de +9.55% et +14.27% sur la semaine écoulée.
Depuis le point bas observé fin mai (spot ~23 eur/mwh), le gaz naturel européen affiche sa plus forte progression mensuelle depuis l'été dernier.
Les acteurs de marché vont continuer de surveiller avec beaucoup d'attention les interruptions prolongées chez le principal producteur norvégien, la concurrence de l'Asie sur les flux de GNL ainsi que l'évolution des stocks en prévision de l'hiver à venir.
A l'inverse, les prix de l'électricité ont diminué sur la semaine passée, le 1er contrat French Power Base Load reculant de -13.62%. En effet, RTE (le gestionnaire du réseau de transport d'électricité en France) remonte des perspectives d'approvisionnement plus favorables que l'an dernier pour les mois à venir.
METAUX
Nouvelle semaine de baisse pour l'ensemble des métaux de base du LME sur les 5 derniers jours :
- L'Aluminium : -1.06% ;
- Le Cuivre : -0.89% ;
- Le Nickel : -3.73%.
Globalement, le deuxième trimestre 2023 aura vu les prix des métaux reculer en raison d'une faible demande mondiale, en particulier en provenance de Chine, et d'un Dollar US plus fort que prévu.
Côté Aluminium, la nouvelle du redémarrage de la capacité de fonderie du Yunnan en Chine a fait pression à la baisse sur les prix de manière significative en juin, et le métal termine le trimestre en baisse de -11%, à environ 2,150 usd/tonne.
La baisse des coûts de l'énergie, notamment pour les fonderies chinoises, a protégé le secteur contre la baisse des prix des métaux. Le cuivre a lui perdu -7,5% au cours du deuxième trimestre pour terminer à 8,305 usd/tonne. Comme pour les autres métaux, les thèmes resteront la vigueur du Dollar US et la mise en place d'une politique de relance chinoise.
La tendance est similaire du côté des métaux précieux : le Palladium et le Platine ont clairement sous-performé au cours du deuxième trimestre, enregistrant des baisses respectives de -15% et de -9%. L'Argent a lui aussi chuté d'environ -7 % sur la même période, sous-performant nettement l'Or, qui a seulement perdu -2%.
Les intervenants resteront très vigilants à l'approche de la prochaine réunion de la Réserve Fédérale en juillet. Bien que déjà intégrée dans les prix, l'officialisation d'une nouvelle hausse des taux américains pourrait induire une baisse des prix pour les métaux précieux.
AGRICULTURE
Du côté des grains, les prix des contrats Blé Meunier et Maïs Euronext ont perdu respectivement -6.58% et -6.01% sur les 5 derniers jours, alors même que la Russie a communiqué, par l'intermédiaire de Sergueï Lavrov sur son retrait de l'accord sur le corridor céréalier qui avait été renouvelé le 18 mai pour 2 mois. Les commentaires de la Russie ont été largement ignorés par le marché, les conditions météorologiques aux États-Unis et en Europe ayant pris le dessus.
De son côté, le Cacao n'en finit plus de battre des records et termine la semaine sur une nouvelle hausse de +6.33%, au delà de 2,720 gbp/tonne. Les prix du cacao ne cessent d'augmenter. En effet, les problèmes d'approvisionnement empirent ne faisant qu'empirer avec l'imminence d’un évènement d'El Niño. De plus, le manque persistant de subventions pour les engrais ne permet pas d’améliorer les rendements.
L'ICCO (International Cocoa Organization) a presque doublé ses prévisions de déficit de production pour la saison en cours à 142,000 tonnes. Ces prévisions pourraient bien encore évoluer en fonction de la gravité de l’évènement d'El Niño
.En effet, bien que le phénomène climatique apporte généralement un temps plus chaud et plus sec en Côte d'Ivoire et au Ghana, la météo au cours du mois dernier a été assez humide et devrait continuer à l'être.
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