[Matières premières] La ruée vers l’or
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 20 mars. Bonne lecture !
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ENERGIE
La semaine qui vient de s'écouler restera sans doute dans les mémoires. Le 1er contrat Brent a chuté de plus de 12% et accentue ses pertes ce matin. Le baril s'échange à cet instant à 71 USD, soit un plus bas depuis fin 2021. Deux événements importants dans le secteur financier sont à l'origine de ce mouvement : la faillite de la banque régionale SVB (Silicon Valley Bank) a été suivie par de forts doutes sur la solidité financière de la banque Crédit Suisse. Ces turbulences financières ont accentué les craintes d'une propagation et d'un ralentissement plus marqué de l'économie, notamment via une raréfaction du crédit bancaire. Pendant ces périodes de forte instabilité, les investisseurs peuvent avoir tendance à se retirer des actifs risqués, dont le pétrole, pour privilégier des actifs plus sûrs.
Dans le même temps, les stocks commerciaux de pétrole brut aux Etats-Unis sont repartis à la hausse la semaine dernière : +1.6 millions de barils. Enfin, la Réserve Fédérale américaine tient une réunion de politique monétaire ce mercredi qui s'annonce très importante. L'institution monétaire pourrait être partagée entre la lutte contre l'inflation et les risques accrus de ralentissement économique.
Les prix européens du Gaz, de l'Electricité et des quotas de CO² ont également enregistré une très forte baisse sur les 5 derniers jours suite aux bonnes perspectives de production d'énergie éolienne et par l'approche de fin de l'hiver :
- -18% pour le TTF (référence du gaz en Europe),
- -11.9% pour l'électricité française (Base Load, 1er contrat)
- -12.50% pour les quotas de CO².
Au niveau européen, le niveau des stocks de gaz reste confortable (avec un remplissage d'environ 60%). Sur ce point, les disparités se creusent notamment en France, où le niveau des réserves a très nettement baissé ces dernières semaines, à l'inverse de nos voisins européens.
MÉTAUX
Le panier des métaux de base du London Metal Exchange (LME) a clôturé la semaine sur une note globalement baissière.
C'est le Cuivre qui a été le moins performant en clôturant la semaine en baisse de -3,24%. L'Aluminium a cédé -1,69%, le Zinc et le Plomb ont également perdu du terrain, respectivement -1,43% et -1.75%.
De toute évidence, le ton et le contenu du FOMC (Federal Open Markets Committee) du 22 mars seront très observés. Un ton plus accommodant en réponse à la crise bancaire actuelle apporterait un soutien aux métaux de base.
A noter également : la Chine a abaissé son taux de réserve obligatoire des banques de 25 points de base pour soutenir son économie.
Du côté des métaux précieux, l'évolution est inverse. L'Or a dépassé les 2,000 USD/once en séance pour la première fois en plus d'un an. Le métal jaune joue pleinement son rôle de valeur refuge dans ce contexte de crise bancaire de part et d'autre de l'Atlantique. Le valeur du lingot a bondi de +6.48% sur la semaine, ce qui représente sa plus forte progression depuis les premiers jours du Covid-19. L'once d'Argent a elle pris +10.04%.
AGRICULTURE
Sur Euronext, les contrats à terme Blé Meunier et le Maïs ont terminé la semaine sur des prix en hausse, gagnant respectivement +1.53% et +1.36% en raison des pourparlers peu concluant quant au renouvellement du corridor d'exportation de grains au départ de l'Ukraine.
Cependant, l'accord international qui avait été reconduit en juillet 2022 et qui devait prendre fin samedi soir, a finalement été reconduit de justesse, comme l'a annoncé le président turc samedi. Une incertitude plane toujours sur sa durée puisque l'Ukraine communique sur 120 jours alors que les Russes évoquent seulement 60 jours. Pour mémoire, cet accord tripartite entre l’Ukraine, la Russie et la Turquie, sous l'égide de l’ONU, a permis l’exportation de près de 25 millions de tonnes de maïs, de blé et autres céréales depuis les ports ukrainiens depuis sa mise en place. Dans ce contexte, à l'ouverture ce matin les prix des contrats Blé Meunier et Maïs perdent -1.41% et -1.15%.
Côté softs, le contrat Café Arabica enregistre un léger gain de +0.41% sur la semaine et semble se stabiliser au-dessus de 180 USD/livres. Le contrat Sucre #11 cède -2.32%, impacté par les turbulences du secteur bancaire qui ont mis les acteurs de ce marché sur la défensive.
Retrouvez ici le bulletin de la semaine dernière
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