[Matières Premières] Le pétrole toujours porté par la géopolitique

ENERGIE

La semaine dernière a été marquée par une hausse significative des prix du pétrole brut ainsi que des produits raffinés. Le baril de Brent s'échange ce matin à 81,70 USD, en hausse de +5,70 % sur les cinq derniers jours. Le Gasoil ICE est lui aussi en nette hausse de 8,94 % sur la même période, à 853,56 USD/MT. 

Cette hausse est supportée par le refus d’un cessez-le-feu au Moyen-Orient, des tensions toujours vives en mer Rouge et de nombreuses pannes dans des raffineries américaines. Toutes ces actualités ont entrainé les prix vers le haut rajoutant ainsi de nombreuses inquiétudes sur le marché pétrolier.

Concernant le gaz, les marchés sont à la baisse sur les 5 derniers jours. Les températures étant au-dessus des normales de saison, la demande en gaz reste faible. De plus, les stocks sont toujours très élevés (67,9% versus 53,9% en moyenne sur les 5 dernières années). Le contrat de référence, le TTF Front-Month traite aux alentours de 26,20 EUR/MWH, affichant ainsi une baisse de -9,11% sur la semaine écoulée. Le prix du certificat CO² (EUA) a suivi la tendance baissière du gaz (-7,31 %) et s'échange ce matin à 56,10 EUR/MT.

METAUX

À l'exception de l'Etain, les métaux de base ont tous enregistré un repli marqué de leur cours sur la semaine écoulée. Les inquiétudes concernant la demande en provenance de Chine continue à peser sur la dynamique des métaux industriels. Le Nouvel An chinois, la hausse des niveaux de stocks ainsi que les pressions désinflationnistes ont poussé les prix des métaux à la baisse. 

Plus en détail, les stocks de Plomb au LME ont atteint le plus haut niveau depuis 2017, le métal perdant plus de -5% sur les 5 derniers jours. De son côté, le cours du Cuivre LME 3 mois a reculé de -3,69%, pénalisé également par la faiblesse de la demande chinoise, en particulier du secteur de la construction.

Les métaux précieux ont également vécu une semaine compliquée. Tandis que l'Or et l'Argent ont légèrement reculé de respectivement -0,76 %, de -0,34 %, le Platine et le Palladium ont eux affiché des baisses de -2,22% et -9,17%. Fait marquant, c'est la première fois depuis les 5 dernières années que le prix du palladium est retombé à un niveau inférieur à celui du platine. L'augmentation de la part des véhicules électriques assombrit notamment les perspectives de demande pour le palladium.

AGRICULTURE

Encore peu de nouveautés du côté des grains. Les contrats Blé et Maïs ont une fois de plus terminé la semaine passée en baisse, affichant respectivement 209,50 euros/tonne (-1,76%) et 178,75 euros/tonne (-1,52%) à la clôture vendredi. Ces prix en baisse sont le reflet d'un déséquilibre offre abondante/demande faible pour les grains européens qui font face plus que jamais à une concurrence très agressive des grains provenant d'Ukraine et de Russie. 

Le 1er contrat Maïs (livraison Mars 2024) s'est échangé à 176,50 euros/tonne jeudi dernier, niveau de prix  non-observé depuis octobre 2020. En outre, l'euro qui se négocie sur un plus bas de 3 mois face au dollar US aux alentours d'1,0750 n'apporte pas le soutien espéré aux grains européens sur les marchés à l'export.

Le Cacao a encore été le centre de toutes les attentions la semaine dernière en enregistrant une hausse exceptionnelle de +17,75 % sur les 5 derniers jours, pour s'échanger à plus de 4,750 gbp/tonne. Il s'agit là de la plus forte progression hebdomadaire depuis plus de 3 ans, alors que les conditions météorologiques défavorables posent de gros problèmes dans les cultures en Afrique de l'Ouest. 

Le Sucre a évolué dans une fourchette assez limitée alors que le marché tente d'évaluer si les pluies au Brésil seront suffisantes pour compenser le temps sec de décembre/janvier. Certains modèles météorologiques prévoient l'arrivée de bonnes pluies à la mi-février, ce qui apaiserait les inquiétudes mais jusqu'à présent cette saison, les précipitations ont été inférieures à ce qui était prévu. Globalement, le mois de janvier 2024 a été officiellement reconnu comme étant le mois de janvier le plus chaud jamais observé, selon Copernicus (agence qui surveille le réchauffement climatique pour l'Union Européenne).

Consultez le bulletin de la semaine du 05/02/2024 en cliquant ici. 

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