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22 août 2024

[Matières Premières] Le prix du sucre au plus haut depuis 11 ans

salle des marchés

Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 17 avril. Bonne lecture !

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ENERGIE 

Semaine mitigée pour les produits pétroliers : hausse pour le Brent qui gagne +1.77% et légère baisse pour le Gasoil ICE et le Gasoil 0.1% qui concèdent respectivement -0.34% et -0.49%. Le prix du Brent a augmenté en raison d'un dollar US plus faible dû à l’attente des intervenants de marché qui attendent de la Réserve fédérale un assouplissement de sa politique de resserrement monétaire dans les mois à venir.
En outre, dans son rapport mensuel de vendredi dernier, l'IEA (Agence Internationale de l'Energie) a confirmé une vision haussière. Elle estime que la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 2 millions de bpj en 2023 pour atteindre un record de 101,9 millions de bpj, tirée en grande partie par une consommation chinoise plus forte après la levée des restrictions COVID.

De leur côté, les prix du Gaz sont restés stables sur la semaine passée alors que l'Europe termine l'hiver 2022 avec un record de gaz en réserve. Le taux de remplissage européen se situe à 56.32% et celui de l'Allemagne à 64.60% alors que celui de la France reste en net retrait à 28.90%, en raison des mouvements sociaux qui ont impacté le fonctionnement des raffineries et des terminaux GNL.
A noter que l'Ukraine, via Alexey Chernyshev, président de Naftogaz, à proposé aux pays européens qui le souhaitent de louer leurs importantes capacités de stockage de gaz disponibles.

Côté CO², les prix reviennent aux alentours de 90 EUR/tonne grâce à un approvisionnement en gaz confortable et une bonne contribution de la production électrique éolienne sur la semaine passée.

MÉTAUX 

Belle semaine de hausse pour les métaux LME qui ont tous terminé dans le vert avec des gains solides, que ce soit pour l'Aluminium (+2.23%), le Nickel (+5.84%) ou encore le Cuivre (+2.54%) qui a touché un plus haut de fin février dernier, à 9,188 USD/tonnes. Ce mouvement de hausse de prix sur les métaux de base a été en grande partie alimenté par la baisse du Dollar US qui a, par exemple, touché son plus bas niveau depuis un an à 1.1050. En effet, la devise US a faibli en réaction à la vde.tion de l'IPC (Indices de prix à la consommation) américain mercredi dernier et donc, des attentes renouvelées du marché d’une potentielle baisse de taux par la RF dès cet été  (bien que la Fed elle-même ait laissé entendre au moins une nouvelle hausse des taux).

Du côté des métaux précieux, l'Or enregistre à nouveau un léger retrait (-0.19%) alors que l'Argent gagne lui +1.48% et traite désormais au-delà de 25 USD/once, niveau qu'il n'avait pas atteint depuis environ 1 an. Habitué à évoluer dans l'ombre de l'or, l'argent a en fait super formé le métal jaune sur le début 2023, depuis son point bas à 19.83 USD/once le 08 mars dernier, en gagnant +30% alors que l'or n'a lui fait que +11% sur la même période. Bien plus que l'or, l'argent est un métal industriel et il avait beaucoup souffert de l'affaiblissement des données macro-économiques jusqu'en janvier.

AGRICULTURE

La semaine passée aura été très agitée pour les grains alors que les contrats Blé et Maïs Euronext ont concédé respectivement -0.50% et -2.42%. Le blé se traite actuellement aux alentours de 250 EUR/tonnes, pénalisé par le mouvement de hausse de l'euro qui le rend instantanément plus cher sur les marchés mondiaux. A noter que le Kremlin a averti mercredi dernier, que les perspectives de prolongation, au-delà du 18 mai, de l'accord d'exportation des céréales de la mer noire  ne sera possible que si l'Occident supprime une série d'obstacles à l'exportation de céréales et d'engrais russes.

Côté softs, le prix du Sucre #11 New-York a continué sa progression pour atteindre un sommet jamais vu depuis 11 ans la semaine dernière, au-delà de 24 USD/livre pour le contrat juillet 23. En effet, des récoltes attendues en baisse chez les trois principaux producteurs de sucre asiatiques laisseront le marché fortement dépendant du Brésil, où l'on craint que le flux d'approvisionnement du premier exportateur mondial ne soit perturbé par de forts problèmes logistiques. 

 

 

 

Retrouvez le bulletin de la semaine dernière ici

 

 

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