[Matières premières] Votre rendez-vous du 14/11/2022
Chaque semaine, nos experts vous proposent de faire le point sur les positions de marchés des matières premières et plus encore. Retrouvez les analyses du 14 novembre. Bonne lecture !
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ENERGIE
Les prix du pétrole terminent la semaine en repli de quasiment 3%, après avoir touché un point haut de plus de 2 mois lundi dernier à 99,33 usd/baril, le 1er contrat Brent terminant la semaine à 96,16 usd/baril. Les prix du pétrole continuent de bénéficier :
- du resserrement de l'offre disponible annoncé par l'OPEP le mois dernier (pour rappel -2 millions de barils/jour sur novembre ce qui est la plus importante réduction de l'offre de pétrole depuis mai 2020),
- d'un assouplissement attendu de la politique zéro Covid en Chine,
- du plan qui sera annoncé d'ici le 5 novembre relatif au plafonnement des prix du pétrole russe.
Côté gaz, le prix du contrat front month décembre22 semble se stabiliser autour de 100 euros/mwh. Une météo automnale très douce continue d'envelopper le Vieux continent, les flux de GNL continuent d'arriver en abondance (il en arrive deux fois plus qu'il y a un an) et la réduction de la demande locale en gaz de la part des utilisateurs résidentiels, commerciaux et des petits industriels (en baisse de 43% sur un an en novembre) compensent l'absence de flux en provenance de Russie.
De son côté, la Commission européenne a confirmé son intention de définir un mécanisme de maîtrise des prix du gaz dans le but de limiter une nouvelle hausse significative. L'idée initiale lancée par plusieurs membres de l'UE d'imposer un plafond du prix du gaz continue de ne pas faire conscensus. En revanche, l'idée d'imposer un "corridor de prix dynamique" est toujours débattue. Un paquet énergétique d'urgence plus large devrait être dévoilé le 24 novembre.
Les prix de l'électricité connaissent un repli également, malgré l'annonce par EDF d'une révision à la baisse de ses prévisions de production nucléaire à 275-285 TWh pour 2022, versus une précédente estimation de 280-300 TWh.
METAUX
Le prix du contrat 3 mois cuivre LME a atteint son plus haut niveau depuis juin lors de la séance de vendredi, se négociant jusqu'à 8,555 usd/tonne Il y avait essentiellement deux catalyseurs à la hausse :
- l'inflation américaine inférieure aux prévisions de jeudi pour octobre (7,7 % contre 7,9 % attendu),
- des perspectives d'assouplissement par rapport à la politique stricte de zéro-COVID en Chine (réduction du temps que les personnes entrant dans le pays doivent passer en quarantaine de 10 jours à 8 jours).
En outre, le Dollar US qui s'est affaibli la semaine dernière fournit à nouveau un soutien à court terme aux prix des métaux, ce qui n'était plus le cas depuis de nombreuses semaines. Enfin, le LME a annoncé vendredi dans un communiqué "qu'il n'interdira pas au métal russe d'être négocié et stocké dans son système".
Côté métaux précieux, après avoir touché un plus bas à 1,622.36 usd/once le 26 septembre dernier, le prix de l'or atteignait la semaine dernière un plus haut de fin août, à 1,779.71 usd/once. En effet, le chiffre de l'inflation américaine qui est ressorti plus faible qu'attendu, l'affaiblissement du Dollar US et les perspectives d'assouplissement des taux d'intérêt, ont été les catalyseurs de la hausse du prix du métal jaune. L'argent, le palladium et le platinium ont suivi la même tendance et ont pris entre 4,05% et plus de 9% sur la semaine dernière.
AGRICULTURE
Les prix du blé et maïs ont sensiblement reculé la semaine dernière sur Euronext. Le blé tendre a perdu 3,5%, le maïs -2,7% et le colza -4,3%. L’inflation américaine a en effet baissé le mois dernier, provoquant ainsi un affaiblissement du dollar et une perte de compétitivité des graines européennes sur le marché mondial, l'eurodollar se négociant sur un plus haut de 4 mois aux alentours de 1.0300 ce matin.
L’accord sur le corridor d'exportations de graines ukrainiennes expire le 19 novembre. L'Ukraine souhaite que l'accord soit élargi pour inclure davantage de ports et de marchandises, et espère qu'une décision de le prolonger d'au moins un an sera prise, a déclaré mardi le vice-ministre ukrainien des Infrastructures.
Retrouvez le bulletin de la semaine dernière ici
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